Les exploitants illégaux d’or au Guéra ont été démantélés et chassés.

Le Comité de réflexion  qui suit avec une attention particulière l’affaire de l’exploitation d’or dans le Guéra, a l’honneur et l’immense plaisir de vous informer que le groupe d’intouchables Zakhawa qui exploite illégalement une partie de gisement aurifère dans le département d’Abtouyour, suite à notre écrit du 06 décembre 2018, a été démantelé, ce samedi 15 décembre 2018.

Leur responsable Tchado-soudanais Abdallah Ahmed Backit et sa société « SOCIETE AFRIKA » ont été mis hors du département d’Abtouyour.

Tout est rentré dans l’ordre dans les zones exploitées illégalement notamment à : Mataya, Sara-kenga, Bidété, Djaya ainsi qu’à Toumka, Barma et Doyo.

Toutefois, au niveau du comité de réflexion, nous nous interrogeons : où est passé l’or exploité depuis deux ans à Djaya et à Mataya ?

 Il s’agit là d’un fait unique en son genre dans le département d’Abtouyour. Force est de constater que le Guéra ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui observent sans rien faire pour cette région dont le sous-sol regorge d’immenses ressources naturelles.

Pour ce fait, le comité de réflexion remercie respectivement :

Monsieur Mahamat Ali Hassaballah, gouverneur du Guéra pour avoir effectué la descente sur le terrain avec les éléments des forces de l’ordre basées à Mongo pour démanteler ce réseau des malfrats qui exploitent dans l’illégalité la plus totale ce gisement aurifère.

Aux internautes, parmi lesquels, les frères et sœurs qui ont su démontrer leur attachement à leur région à travers leur solidarité agissante et surtout une mobilisation sans précédent pour une cause juste et collective.

C’est grâce à ces différentes interventions des uns et des autres que les hautes autorités tchadiennes ont pris la courageuse décision de chasser des zones aurifères ces orpailleurs illégaux.

Au regard de ce qui précède, nous, jeunes du Guéra, toutes catégories confondues, exprimons notre indignation et notre réprobation totale face aux conditions d’exploitation illégales des ressources naturelles d’une région sans tenir compte ni des avis ni des intérêts des populations locales.

 Ainsi, nous appelons les responsables administratifs et politiques notamment ceux et celles en charge du Ministère de l’Intérieur et des Mines, de mettre tout en œuvre pour faire cesser définitivement les tensions générées dans ces localités à la suite de l’exploitation illégale de ce gisement d’or et de veiller à préserver la paix et la concorde dans la région du Guéra comme partout ailleurs au Tchad en s’assurant que de tels agissements ne se reproduisent plus.

Par ailleurs, le Comité de réflexion attire l’attention des autorités tchadiennes sur un certain nombre des personnes issues du sérail du pouvoir en l’occurrence d’ethnie Zakhawa  qui se considèrent comme intouchables au regard des lois en vigueur dans notre pays.

Nous n’acceptons pas que des individus prétextant être issus de la communauté du chef de l’Etat se considèrent comme des seigneurs ou des potentats dans la région du Guéra, respectueuse des valeurs de la République mais réfractaire à toutes formes d’injustice et d’humiliation d’où qu’elles viennent.

Par la même occasion, nous dénonçons la détention illégales d’armes à feu par les Zakhawas séjournant ou habitant la région du Guéra ; ce qui constitue à nos yeux, comme une provocation voire une défiance à l’encontre du Gouvernement qui doit prendre toutes les mesures idoines afin d’assurer et de garantir la sécurité des populations locales qui vivent dans la peur et la terreur permanentes.

Le Comité de réflexion rappelle aussi que jadis, le Guéra était un grenier du Tchad, qui disposait suffisamment des produits vivriers susceptibles de nourrir sa population, Malheureusement, il nous est permis de constater aujourd’hui, qu’il y ait des ménages ruraux faisant face à l’insécurité alimentaire de type chronique ou temporaire et au manque cruel d’eau potable, source de vie.

A travers ce manifeste, le comité de réflexion s’adresse aux cadres du Guéra, à ceux et celles qui se croient incontournables  sur tout ce qui concerne la région et qui sont prétendument mandatés pour agir au nom de celle-ci sans l’avis des populations au sujet desquelles, ils occupent des postes à responsabilités politiques et administratives. Ces derniers qui brillent par leur mutisme, comparés à l’attitude des Maîtres du culte margaï devant l’autel sacrificiel, doivent immédiatement cesser ce mauvais comportement.

Nos vaillants héros, cadres civils et militaires du Guéra reposent dans les cimetières, paix à leurs âmes… La nouvelle génération est consciente de tous les défis et prendra sa responsabilité pour défendre l’intérêt de la population humiliée et exclue de tous les processus.

Le rôle d’un parlementaire est de défendre à l’Assemblée nationale l’intérêt de la population locale et non d’amuser la galerie.

Face à ce silence pesant, le Comité de réflexion appelle les députés issus de la région du  Guéra à  oser prendre la parole au sein de l’hémicycle pour interpeller le Gouvernement sur les difficultés que rencontre la population durement éprouvée par la misère et la pauvreté.

Le comité de réflexion intensifie ses actions pour que cesse l’exploitation illégale et anarchique de toutes ressources naturelles et notamment aurifères.

Au nom de la transparence dans l’exploitation des ressources naturelles, le Comité de réflexion :

 Demande une fois de plus au gouvernement d’informer officiellement le peuple tchadien de cette découverte d’or dans le département d’Abtouyour.

Exige que l’exploitation de ce gisement aurifère se fasse dans un cadre légal dans  l’intérêt général des Tchadiens sans discrimination ni exclusion.

Met en garde le groupe de Zakhawa hétéroclite dans tout le Guéra d’éviter toute tentative d’exploitation de l’or découvert dans les cantons Dangueléat et Bidio situés respectivement dans le département d’Abtouyour et celui du Guéra.

Rappelle que le non-respect des conditions, nous conduira à mettre en place une organisation d’auto-défense pour dire non à l’accaparement par une minorité et la mainmise des ressources locales, biens communs du peuple tchadien.

Demande le respect de l’article 17 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme(DUDH)

1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

Enfin, salue vivement la mise en place du comité de crise qui a vu le jour à N’Djamena au lendemain de notre publication intitulée « Tension dans le Guéra » , lequel comité de crise sera sur place dans tous les villages cités ci-hauts.

Lance un appel solennel, à la solidarité et à la mobilisation générale pour barrer la route aux profito-situationnistes orpailleurs illégaux.

Le 18 décembre 208

                                                        Pour le comité de réflexion

                            Seid, Gaya – Ple

                                                        bitkine2002@yahoo.fr

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