Comme vous l’écriviez dernièrement, Dieudonné Djonabaye, alias Témadji Martin (son nom originaire) ne ménage aucun effort pour faire reculer significativement la liberté de la presse au Tchad. Depuis qu’il a été parachuté à la tête de la HAMA, l’ancien correspondant de Rfi se croit tout permis et brille par des décisions liberticides pour faire plaisir au pouvoir. C’est le cas du projet du décret en circuit où il essaie de limiter strictement l’accès à la carte professionnelle de journaliste. Il faut rappeler qu’il a décidé de contrôler les contrats de travail des journalistes avant de leur accorder ce statut. En faisant ainsi, Dieudonné Djonabaye se substitue à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale et à l’Inspection du Travail

Alors qu’il cherche à garantir ses vieux jours, cet homme qui est déjà au crépuscule de sa vie, ne rate jamais l’occasion de se faire remarquer par se maitres à penser. Il oublie ainsi son passé puisqu’il a vendu son âme au diable.

Quand la HAMA se substitue au Tribunal.

Depuis qu’il lui avait été donné de jeter un regard coercitif sur la presse écrite, Dieudonné. Djonabaye alias Témadji Martin se substitue au juge. Plusieurs oligarques du régime et ses complices dans la presse le poussent à sévir négativement pour régler leurs comptes aux journalistes qui refusent d’entrer dans leur jeu. Comme si la Hama est un tribunal, Dieudonné, quand il enregistre une plainte procède aux auditions de deux parties avant la confrontation et demande même aux parties de faire venir les avocats pour les plaidoiries. Un avocat lui a fait cette remarque et a refusé de se déplacer. Il a demandé au président de la HAMA de ne pas confondre son institution à une juridiction.

Flanqué de son juriste frelaté, Aimé Robeye, Dieudonné Djonabaye est l’arme du pouvoir contre ses propres jeunes confrères qui essaient de participer à la construction de la démocratie tchadienne en jouant leur rôle de quatrième pouvoir.

Pour parvenir à ses fins, il utilise des journalistes véreux qui lui ont ouvert leurs colonnes dans le passé pour régler des comptes à certaines personnes avec lesquelles il avait maille à partir. Aujourd’hui, il est incapable de regarder Moussaye Avenir de la Tchiré directeur de publication du journal Abba Garde et Bruce Ouaye, directeur du Potentiel en face et les rappeler à l’ordre. Ces derniers le tiennent au respect et n’hésitent pas à lui rappeler qu’il s’est servi des colonnes de leurs journaux pour son ascension. Pour rappel, des brûlots publiés contre Saleh Kebzabo, chef de file de l’opposition dans les colonnes du journal Le Potentiel seraient l’œuvre de Témadji Martin, aujourd’hui à la tête de la HAMA. Il est donc incapable de redresser ces deux journalistes dont on sait le caractère abject de leurs écrits. Par contre Moussaye Avenir de la Tchiré le presse de fermer certains journaux pour lui laisser la place car il craint la concurrence. Et Dieudonné est à l’œuvre pour répondre à la sollicitation de son complice en concoctant ce projet de décret qui, s’il est adopté, fera la part belle à ses poulains.

Il faut préciser qu’à l’époque, l’actuel président de la Hama a poussé ces deux journalistes à mener une guerre sans merci contre les anciens comme Jean-Claude Nékim et Samory Ngaradoubé et Michael Didama. Dieudonné riait sous cape, lorsque Avenir de la Tchiré s’en prenaient gratuitement à ses confrères. Aujourd’hui, encore il les encourage à injurier certaines personnalités politiques qui refusent de faire son jeu.

Dieudonné Djonabaye en guerre contre Omar Yaya.

Dans sa folie de grandeur, le président de la HAMA se prend pour le patron du ministère de la Communication. Il refuse d’entendre parler de Omar Yaya, actuel ministre de la Communication. C’est ainsi qu’il a refusé de prendre part aux festivités de la journée mondiale de la liberté de la presse parce que le ministre de la communication a mis la main à la pate pour aider les journalistes à trouver des financements pour célébrer cette journée. Actuellement, il crée des départements à la HAMA qui sont des doublons des directions qui existent déjà au ministère. C’est le cas de la direction de la Communication et du développement des médias dont Djonabaye a créé le doublon à la HAMA en y nommant Bétel Miarom.

L’animosité que Djonabaye cultive à l’encontre d’Omar Yaya remonte à l’époque où ce dernier l’avait succédé à la présidence comme Directeur Général de la communication. Depuis lors, Dieudonné voue ce jeune aux gémonies et ne rate jamais l’occasion de le critiquer.

Le but de Dieudonné c’est de multiplier les directions pour grossir le budget. Peu collaboratif, l’ancien rédacteur en chef du journal N’Djaména Hebdo s’enfiche des avis de ses pairs conseillers. Le plus souvent il s’enferme avec son homme de main Aimé Robeye pour gérer la HAMA. Et ce dernier qui se dit juriste n’accorde aucune considération aux conseillers qui, sans eux, la HAMA ne sera pas HAMA.

La situation de la presse est préoccupante surtout avec les manœuvres de Dieudonné Djonabaye qui cherche à tout prix à plaire au pouvoir pour se maintenir à la tête de l’institution de régulation. En faisant ainsi, il induit le pouvoir en erreur sur le plan international. Ici à la HAMA, nous n’avons pas droit de critiquer la gestion de Témadji. Nous ne faisons qu’observer mais trop c’est trop. Des révélations fracassantes sur les velléités liberticides de cet homme seront mises à grand jour.

Correspondance particulière.

Tchadanthropus-tribune

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