En ce début du nouvel an, alors qu’on se préoccupait à échanger des vœux  avec  des camarades  à travers  des SMS et autres canaux de messagerie, une annonce pleine de chagrin et d’émotion  tomba comme un couperet : le CEMGA HIssein GRM n’est plus depuis le mardi 1er janvier 2014 !

 
« INNA LILLAHI WA INNA ILEYHI RADJIOUNE », tel est le mot qu’on peut garder entre les lèvres en des pareilles circonstances pour bien manifester notre dévouement et notre soumission à la volonté divine.

 
Un accident, apprend- on des diverses sources , aura couté la vie à celui qui fut l’un des piliers de l’Union des Forces pour le Changement et  la Démocratie (UFCD) et fidèle parmi les fidèles du  président  de la dite organisation le colonel Adouma Hassaballah , disparu également dans des conditions non élucidées en mars 2011 à Addis Abeba, en Ethiopie.

Militaire de carrière, le défunt  Hissein  Ibrahim natif  des années 62 au canton Kodoye dans l’ancienne  préfecture de Biltine  avait débuté  le métier des armes pendant les événements de 1979. Il gravît les échelons en fonction de l’encadrement et de la formation  qu’il bénéficia au sein de la Grande Muette pendant la courte période du GUNT  ainsi que  sous le règne de la « Troisième République ». En 1981, en ex URSS, il se  familiarisa de techniques  d’utilisation des armes lourdes et Escadrons puis quelques années plu tard en  Iraq, il se spécialisera  en matière d’opération du déminage. De retour au pays, il intégra Le  Génie des Routes et  Mines (GRM) , une unité spécialisée de l’Armée dans laquelle il passa une bonne partie de sa carrière militaire et qu’il  porta tout au long de sa vie le sigle « GRM » collé à son prénom donnant ainsi le surnom de « Hissein  GRM ou Djerem » (selon les  prononciations). Il servira également en qualité de chef des démineurs au sein du haut conseil national de déminage (HCND) avant de regagner, comme bon nombre de ses compagnons, l’opposition armée  fin 2006 suite au massacre ciblé des cadres de l’ANT issus du Guerra, du Dar Tama et du Ouaddaï au lendemain de l’attaque du FUCD sur Ndjamena .

 
Au maquis, il se démarqua à tous les niveaux de commandement qu’il a assurés,  par son sens élevé de responsabilité, sa vision révolutionnaire et ses méthodes d’organisation, de planification et de gestion des hommes. Chef d’Etat Major de l’Armée de terre de l’UFDD du Général Mahamat Nouri en passant par le  Conseiller de l’Etat Major de l’UFR de Timan Erdimi et en même temps CEMGA de l’UFCD d’Adouma Hassaballah, le défunt a consenti d’énormes sacrifices qui méritent d’être appréciés à leurs justes valeurs .


Au lendemain du désarmement de la rébellion, l’UFCD s’était retrouvée entre des tiraillements de ces chefs militaires qui , pour des raisons d’intérêts personnels et de positionnement, ont porté un coup sérieux au fondement unitaire de l’organisation. Dans ces luttes internes à caractère tendancieux, feu Hissein GRM s’est montré un peu conciliant à la différence de ses autres collègues . Il a préféré  s’effacer d’un environnement des jérémiades et des conciliabules inutiles. Et ce, jusqu’au jour où Dieu l’a rappelé à Lui.


En saluant la mémoire de feu Hissein GRM ou Abhaoua pour les intimes, nous dirions qu’il restera à jamais parmi les grands qui ont porté haut le flambeau de l’UFCD et d’une manière générale celui de l’opposition armée de l’Est. Il est donc un martyr ! Nombreux l’ont précédé et sont présents dans nos esprits .Il en restera ainsi.


A toute sa famille, ses parents, ses compagnons , ses amis et connaissances nos condoléances les plus attristées. « Allahouma yaghfir lahou wa yarhama bidjanna » « Addawam lillah »

 

Ahmat Yacoub Adam

 

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