« Le bourreau tue toujours deux fois : la première fois par la hache, la seconde fois par l’oubli. » (Elie Wiesel)

 

Le 3 février 2008, alors que des combats faisaient rage à Ndjamena, le leader de l’opposition démocratique, Ibni Oumar Mahamat Saleh fut enlevé à son domicile par la garde présidentielle du dictateur tchadien, Idriss Deby. Depuis lors, nous sommes restés sans nouvelles de lui. Malgré la mobilisation sans précédent de ses amis, d’une partie de sa famille, de parlementaires, d’organisations de défense des Droits de l’Homme et même de simples citoyens, Tchadiens ou non, la lumière n’a pas pu être faite sur son sort. Et cela fait dix ans, depuis la disparition du grand Homme, que nous sommes dans l’expectative ; d’autant que les plaintes déposées à Ndjamena et à Paris sont restées lettres mortes.

Alors, ce triste dixième anniversaire de sa disparition est l’occasion de réunir tous ceux pour qui Ibni est un symbole de liberté et de résistance à l’oppression ; tous ceux qui l’ont connu, aimé et aussi tous ceux qui se sont battus pour que sa mémoire ne sombre pas dans l’oubli. A l’initiative du Parti pour les libertés et le développement (PLD), le parti d’Ibni, une journée du souvenir sera organisée le samedi 3 février 2018 de 10 heures à 15 heures à la Fondation Jean-Jaurès, à Paris. L’adresse est le 12 Cité Malesherbes dans le 9èmearrondissement (métro ligne 2 : Pigalle). 

Nous invitons toutes et tous, tchadiens comme non-tchadiens, à se joindre à cette commémoration d’importance. Il faut que nous soyons le plus nombreux possible afin de crier haut et fort que nous n’aurons pas de repos tant que le sort d’Ibni ne sera pas révélé et les coupables de son enlèvement appelés à comparaître devant la justice. Cette journée sera aussi une occasion de rendre hommage à toutes les victimes de l’arbitraire au Tchad, et elles sont nombreuses.

La conférence-débat se tiendra de 10h à 15 heures le 3 février, comme suit :

10h-12h : après l’ouverture par Khadidja Sahoulba, représentante du PLD en Europe, et Alexandre Minet de la Fondation Jean-Jaurès, la première partie de la conférence sera consacrée au témoignage des amis et des proches d’Ibni (Marie-José Tubiana, Guy Labertit, Acheikh Ibn Oumar, Edouard Boukié…) ;

 

12h-13h : collation prise sur place

 

13h-14h : la deuxième partie verra les interventions du sénateur Jean-Pierre Sueur, des organisations de défense des Droits de l’Homme (ACAT, Amnesty), des représentants des partis politiques français (Maurice Braud…) et des sociétés savantes de mathématiques ; il sera évoqué le sort d’Ibni mais aussi de manière plus générale la situation des Droits de l’Homme au Tchad.

 

14h – 15 h : la troisième et dernière partie de la conférence évoquera l’évolution géopolitique du Tchad sur la décennie suivant la disparition d’Ibni (2008-2018), notamment à travers le prisme des relations entre la France et le pays de Toumaï. Les intervenants seront Marielle Debos, Roland Marchal et Seidik Abba.

 

La conférence-débat sera animée par Makaila Nguebla, journaliste, et Thomas Dietrich, écrivain.

L’entrée sera libre.

A noter que parallèlement, d’autres événements autour de la figure d’Ibni seront organisés au Tchad par le PLD mais aussi en Afrique de l’Ouest (Burkina-Faso, Niger…) à l’initiative d’un des fils d’Ibni, Brahim.

 

Contact presse : ibniconference@gmail.com/ 07 51 55 99 42 / 06 62 79 25 07

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