La Direction Générale des Grands Travaux et des Projets Présidentiels a été dissoute le lundi 6 novembre, apprend-on du décret N°1875/PR/2017 signé par le Président Idriss Déby.

Dorénavant, les attributions et prérogatives de ladite direction sont attribuées au portefeuille ministériel des Infrastructures et du Désenclavement.

Créée le 28 janvier par le décret n° 864/PR/CAB/2005, la Direction Générale des Grands Travaux et Projets Présidentiels avait pour mission «la conception et le suivi de la réalisation d’infrastructures et d’équipements des projets présidentiels».

Elle était constituée de deux sous-directions, notamment celle des Infrastructures et Équipements, et celle des Études et Marchés.

Il faut rappeler qu’à travers un second décret n° 864/PR/CAB/2005 du 2 décembre 2005, soit onze mois après sa création, la Direction Générale des Grands Travaux et des Projets Présidentiels a été rattachée au Ministère des Infrastructures avant d’être récupérée par la présidence de la République.

L’objectif, à travers la Direction générale des Grands Travaux et des Projets présidentiels, était de ramener à la Présidence l’argent débloqué pour la construction de plusieurs ouvrages socio-éducatifs à caractère public.

Mais qui va oser demander des comptes à Idriss Déby ?

Aucun grief n’a été cité contre cette direction qui avait été souvent critiquée pour l’opacité de sa gestion. Où sont passés les centaines de milliards débloqués pour certains projets présidentiels ? Après sa création, la Direction des Grands Travaux et des Projets Présidentiels se substituait au ministère des Finances et au ministère des Infrastructures, mais aussi au Trésor public. Personne ne savait d’où viennent les ressources qui alimentent cette caisse du Président de la République. Mais c’est de là que le Président Déby ordonnait et payait les « grands travaux ». Des sommes colossales s’envolaient pour des destinations inconnues et pour toutes sortes d’opérations et projets pharaoniques comme la Place de la Nation, pas moins de 17 milliards CFA.

La dissolution serait-elle liée à la crise économique et financière que traverse le Tchad ? Il n’y aura aucune explication, aucun audit, l’homme qui tient le Tchad d’une main de fer depuis plus de 27 ans, gère notre pays comme sa propriété privée, il fait comme bon lui semble.

Tchadanthropus-tribune avec TchadConvergence

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