De sources dignes de foi, suite à l’appel d’offres lancé par le ministère de l’Éducation nationale et de la promotion civique (MENPC) pour la construction des lycées à Abéché, N’Djamena et Pala, la sous-commission chargée d’examiner les dossiers des soumissionnaires s’est retrouvée dans une situation de rétrograde par l’Inspection générale de l’État qui tente par tous les moyens d’influencer le marché en outre passant le respect des procédures mises en place par l’Autorité de Régulation des Marchés publique (ARMP) pour attribuer les marchés aux entreprises n’ayant pas rempli les critères, moyennant une somme d’argent…

Plusieurs inspecteurs généraux sont impliqués dans cette affaire de corruption pour le compte des entreprises citées dans le document que nous publions.

L’inspection générale de l’État est une machine à manipulation au profit des intérêts de ses Inspecteurs ou une structure assurant l’Intérêt de l’État. 

Cette publication met en exergue les conclusions partisanes et erronées de l’IGE sur le dossier de passation de marché en cours d’évaluation au ministère de l’Éducation.

Il s’agit plus précisément de l’évaluation des offres des soumissionnaires par la sous-commission d’analyse relative à l’appel d’offres international n° 01/MENPC/SEENPC/ DGM/DGAPR/DPECPE/PRODEFOP /2019 pour les travaux de construction de lycées d’enseignements techniques.

Pour rappel, le dossier en lui-même est un appel d’offres lancé par le ministère de l’Éducation nationale. Vu l’enveloppe élevée de ce marché (environ plus de huit-milliards de F CFA), ce contexte ne peut que soulever tous les vautours et les démons vers ce terrain.

Plus grave, en dehors des soi-disant hommes puissants, des personnalités mêmes du ministère de l’Éducation nationale sont entrées dans la danse et le plus comble de tout ça, un Inspecteur d’État est venu influencer la Commission de Passation des Marchés.

Tout ce monde est venu soit intimider, soit influencer, soit torpiller l’évaluation en sa guise sur les soixante-treize (73) lots déposés alors que seuls cinq (5) lots doivent être attribués.

Nous avons vérifié pour vous, juste les grosses pointures qui sont intervenues, rendant ainsi complexe et difficile l’exécution de cet appel d’offres : il s’agirait des personnalités qui sont intervenues pour les entreprises suivantes :

  • ABAKAR MOUSSA KALLE, Inspecteur d’État de l’IGE pour le compte de l’Entreprise AMN;
  • MAHAMAT TAHIROU DABO, Directeur général Adjoint du ministère de l’Éducation nationale pour le compte de l’Entreprise SABBAR;
  • MAHAMAT FAOUZARI, Directeur de l’Éducation non formelle pour le compte de l’Entreprise AFCORP;
  • AHMAT YOUSSOUF TAHIR, Directeur de l’APICED pour le comte de l’Entreprise GOBCIR; etc.

Nous nous réservons de ne pas continuer plus loin pour le moment… Mais nous reviendrons avec d’autres éléments.

Pire et selon les informations rapportées, l’Inspecteur d’État ABAKAR MOUSSA KALLE aurait intimidé la commission de passation de marchés sur les conséquences graves si un lot n’était pas attribué à l’entreprise AMN.

Comble de l’ironie l’entreprise AMN n’a aucune référence avérée dans le domaine des travaux pour prétendre à ce genre de marché.

De tout ce qui précède, le lobby qui a à sa tête l’inspecteur ABAKAR MOUSSA KALLE a profité de la présence d’une mission de l’IGE déjà sur place au ministère de l’Éducation depuis un moment, pour usé de sa position afin d’influencé le chef de mission de l’IGE en leur faveur avec toutes les manipulations et les manigances possibles allant jusqu’à piéger deux commerçants en leur demandant d’aller avouer à la mission comme quoi ils ont remis de l’argent à la commission de passation des marchés et que la commission leur a refusé d’attribuer des lots.

L’inspecteur d’État SEÏD YOUSSOUF, professeur de lettre en arabe, chef de mission à l’Éducation et beau-frère de l’inspecteur général d’État (IGE) a reçu 15 000 000 FCFA de l’entreprise AMN par l’intermédiaire de l’inspecteur ABAKAR MOUSSA KALLE.

N’ayant aucune connaissance dans le domaine de l’Inspection, celui-ci se retrouve dans une coïncidence idéale pour manipuler avec aisance la mission à l’effet de suspendre les cadres compétents du Ministère afin d’annuler le marché et reprendre l’évaluation avec des agents acquis à sa cause et faire attribuer le marché aux entreprises n’ayant aucune qualification. C’est ce qui fut fait malheureusement. Les vrais cadres sont suspendus par l’IGE. C’est ça aussi le dilemme grave des fonctionnements dans notre pays.

Cela dit, il est à préciser que notre analyse va porter aussi sur le rapport de la mission de l’IGE qui renferme des irrégularités sans égal. D’abord l’IGE n’est pas habilitée à se prononcer sur une évaluation des offres. En principe, l’IGE devrait transmettre le dossier en question à l’ARMP pour avis, organe techniquement compétent en la matière et désigné comme tel par les lois de la République.

Pour ce qui est de la tentative de corruption, l’IGE devrait saisir la justice pour se prononcer sur le sujet avant toute conclusion. Ceci afin de mieux éclairer la plus haute hiérarchie pour permettre d’instruire la justice et dire le droit.

Certains cadres refusent de se présenter aux convocations de l’IGE argüant que certains inspecteurs ne sont pas partiaux et profitent du pouvoir qui leur ait attribué pour régler des comptes. Cela s’apparente à une réalité à la vue des multiples éléments rapportés sur les missions de l’IGE et ses inspecteurs.

L’IGE joue-t-il son rôle ?

Ses inspecteurs sont-ils crédibles ?

Tchadanthropus-tribune

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