De sources dignes de foi, l’affaire du marché public N° 222 concernant la redynamisation de l’enseignement technique et professionnel relevant du ministère de l’Éducation nationale, un projet financé par le Fonds saoudien du Développement, prend une ampleur inquiétante au Tchad, car on observe plusieurs zones d’ombre.

Selon nos sources, les inspecteurs de l’inspection générale d’État (IGE), organe de contrôle de l’État est sur le point d’auditionner les entrepreneurs ayant présenté leurs candidatures à l’offre du marché N° 222 qui fait l’objet de soupçon de corruption à hauteur de 500 millions.

Ce qui est vrai, plusieurs chefs d’entreprises ont pris l’habitude de procéder à l’achat des consciences des décideurs qui octroient les marchés. Jamais l’octroi des offres ne requiert l’équité entre entreprises postulants aux appels d’offres. Généralement, il y a des entreprises qui opèrent en donnant des grosses sommes d’argent pour acquérir un marché au détriment des démarches sérieuses et équitables entre entreprises au niveau national. Il y a des entreprises comme SOGECT TCHAD à qui on octroie directement des marchés sans aucune concurrence. La décision est souvent dictée par l’exécutif de ce pays. Il y a aussi d’autres entreprises qui opèrent au nom du parti au pouvoir, et qui sont remerciées en leur donnant ces avantages généralement injustes.

Dans le cas d’espèce, les informations qui sont portées à notre connaissance portent à croire qu’un certain Abdelmalick, responsable au service engagement au sein de l’éducation nationale, serait l’intermédiaire entre l’IGE et le Président de la Sous-Commission technique des offres.

Ce soupçon de corruption inquiète aussi les partenaires financiers saoudiens qui suivent de très près cette affaire et redoutent de leurs côtés que leurs investissements n’atteignent l’objectif visé par le projet et serve des individus à des fins inavouées. Ce n’est pas la 1re fois que des investissements ou aides sont détournés par des responsables en place.

Dans un pays où même un président de la République est incapable d’imposer les lois qu’il est censé appliquer, comment veut-on ne pas voir des responsables voler, tricher, et corrompre ? Dans une vidéo, Idriss Déby, désormais maréchal du Tchad, supplie les fonctionnaires que lui-même nomme de ne pas voler. En des termes équivoques, il veut se dissocier des hommes et femmes qui l’entourent, dont la plupart ne travaillent pas pour le Tchad, ni pour les Tchadiens. La seule chose qu’ils connaissent c’est casser, détruire, voler l’avenir de leurs propres enfants. Voilà un aspect qui sévit dans ce Tchad pendant bientôt 30 ans. Les hommes intègres qui aiment travailler sont écartés et laissés sous les arbres. La promotion est faite avec les voleurs et tous les arrivistes des temps soi-disant nouveaux. Circuler, messieurs, il n’y a rien à voir.

Pauvre Tchad

Tchadanthropus-tribune

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