18 novembre 2020 #TCHAD #Infrastructures : Le rétropédalage sur le projet de voirie de la ville d’Amdjaress.
Idriss Déby a fini par entendre raison. Raison de période post-électorale ou prise de conscience ? C’est ainsi qu’à force de complaisance, ceux qui l’entourent le conseillent de la mauvaise des manières, alors que l’urgence est ailleurs. Ce constat est minime par rapport au favoritisme ambiant qu’exerce le régime pour les siens aux dépens de l’ensemble des Tchadiens.
Le 30 octobre 2020, le ministre d’État, ministre Secrétaire général de la Présidence Pahimi Kalzebeut Deubet, fait introduire une fiche du ministre des Infrastructures pour des projets d’aménagement des routes Abéché – Kalaït – Itou – Kaoura – Amdjaress puis Abéché – Amzoer – Guéreda – Amnabak – Iriba – Ourba – Amdjaress. Et enfin les fameux aménagements de 17 500 km de voies urbaines à Amdjaress et de 7712 km de drainage des eaux pluviales à Amdjaress qui ont retenu notre attention face aux urgences de l’heure concernant les inondations diverses dans la capitale poussant plusieurs familles à être à la rue.
Dans ce cas précis, l’aide de l’État octroyée est en deçà de la balance réelle des sinistres. Notons aussi que les inondations ont frappé toutes les régions du pays, mais celle de la capitale est d’une extrême urgence.
Si l’aménagement et construction des routes à l’Est du pays s’avère nécessaire pour désenclaver certaines régions et permettre d’assoir une économie régionale pour les populations de ces contrées, l’investissement sur une bourgade d’Amdjaress a été critiqué par la rédaction de Tchadanthropus-tribune aux faits des urgences d’inondation éprouvant plusieurs milliers de nos compatriotes. S’il y a une urgence d’aménagement de voirie, la capitale Ndjamena devrait être prioritaire à diverses raisons.
C’est ainsi, qu’en date du 12 novembre 2020 par une note Réf 2309/PR/SG/CTAT/2020/, Idriss Déby a répondu à la fiche du 30 octobre 2020 relative aux travaux d’aménagement de la route de l’Est du pays et de la voirie de la ville d’Amdjaress, en demandant de procéder aux études des dits travaux pour déterminer le coût précis avant toute autre demande.
Il ressort clairement qu’en envoyant une fiche sans études claire au préalable, il est permis de constater encore les méthodes de magouilles aux faits de l’empressement du ministre des Infrastructures de chercher à s’enrichir rapidement grâce aux pots-de-vin, avec le truchement des entreprises choisies hors concepts de démarche des lois d’attribution des marchés publics. En villégiature au Canada quand son nom fut coché au gouvernement, le ministre des Infrastructures Ahmat Abakar Adjid cherche certainement à solder les créances qu’il doit aux banques de la place et aux autres particuliers. Ceux qui l’ont harcelé jusqu’à l’exil.
Pour une fois Idriss Déby a été vigilant. Gageons de voir que la manœuvre n’a pas un objectif électoral. Les Tchadiens aviseront au moment venu.