Élève à l’école coranique de la ville d’Oum-Hadjer, Issakh Mahadi a été blessé sauvagement par le commissaire de police de la ville. Le commissaire de police de la ville d’Oum-Hadjer qui poursuivait un présumé fraudeur à moto a tiré sur le jeune Issakha Mahdi âgé de 22 ans.

L’état de santé de la victime est tellement cruel que chacun se pose la manière qui conduit ce commissaire du département du Batha-Est à tirer sur une autre cible que celle qu’il croit poursuivre.

En général, un commissaire de police est au service des citoyens. Le grade de commissaire de police s’obtient après des études approfondies de droit.

Pour devenir commissaire de police, il faut passer un concours externe ouvert aux titulaires d’un master 2 (à dominance juridique, IEP…) et qui ont réussi les tests de présélection physique. L’âge limite est de 35 ans. Voilà les normes.

Homme-orchestre, le commissaire de police doit assumer, selon son service de rattachement, les missions opérationnelles de police : maintien de l’ordre public, défense du territoire, investigation et recherche, sécurité routière, police de proximité et tous les aspects financiers de la criminalité organisée, blanchiment d’argent, escroqueries. Le travail du commissaire consiste à suivre et coordonner l’action des enquêteurs sur le terrain. Il forme, anime et apporte son soutien logistique à ses collaborateurs. Il dirige et oriente leur travail, prend la direction des opérations importantes, procède aux choix décisifs.

Mais au Tchad, rares sont ceux qui ont acquis ce concept d’où l’observation des brutalités et les dérapages sur les citoyens à chaque intervention.

Le jeune Issakha Mahadi l’a appris à ses dépens, car rien ne justifie une blessure sanglante à l’image de ce qui est vu et perçu. Issakha Mahadi a eu une fracture ouverte au pied. Il est admis selon certaines sources à l’hôpital d’Abougoudam pour les premiers soins.

Même si cela peut être perçu comme un accident, rien ne justifie cette brutalité, et sa hiérarchie doit ouvrir une enquête pour comprendre l’état d’esprit de ce commissaire.

À force de laisser passer toutes les exactions d’où qu’elles viennent, l’État a un rôle central à faire observer pour le respect des citoyens interpelés, appréhendés et arrêtés. La loi doit être appliquée sans pour autant bastonner ou brutaliser les personnes incriminées.

Le simple fait de laisser ou recruter n’importe qui à la police et de surcroit le responsabiliser finit par avoir ces genres de dérives. Le Tchad ne se reconstruira pas en lésant les gens, ou en instaurant l’injustice maquillée en loi.

Tchadanthropus-tribune

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