De sources concordantes, l’avenue Charles De Gaule a été quadrillée par les forces de Sécurité du régime à cause de l’incident survenu il y a 4 jours entre un officier (Colonel) de la communauté Zaghawa pour certains, de la communauté Tama pour les autres, et un mécanicien au marché de sans fil.

L’évènement survenu quelques jours auparavant fait couler beaucoup d’encre dans la capitale. Les forces GMIP ont été organisées pour quadriller cette zone afin de prémunir d’autres évènements à cause des tensions et les vocaux qui circulent sur les réseaux sociaux.

Selon nos sources, les agents de sécurité avaient pu identifier une dizaine de femme armée qui avaient infiltré le marché de sans fil à la recherche des présumés personnes qui figurent sur la vidéo postée lors de la bastonnade de l’officier en question. Une alerte fut donnée pour que les commerçants ferment leurs boutiques.

Les personnes qui entrent et sortent dudit marché étaient sont minutieusement fouillées. 4 jours plus tard la tension n’est plu retombée dans la ville et travers les messages entendus sur les messages entendus sur les réseaux sociaux.

Analyse sur les faits.

On rapporte que le colonel de l’armée avait tiré sur un mécanicien. Pourquoi aucune image de ce dit mécanicien n’existe pas ? Comme la bastonnade a été filmée, la présumée victime de l’officier devrait aussi être filmer pour corroborer les faits. L’absence d’une image sème le doute aujourd’hui car les gens ne retiennent que les images barbares de la bastonnade du colonel, même si Le procureur a confirmé la mort d’un mécanicien, blessé par balle lors des incidents.

Dans un autre sens, pourquoi les autorités ne font des sorties claires pour imposer l’autorité de l’État ? Nous sommes dans un pays où les nerfs sont à vifs à cause des innombrables formes d’injustices. L’État fuit ses responsabilités à chaque fois qu’un individu issu de la communauté Zaghawa pose des actes répréhensibles. Les faits sombres de Massaguet, les innombrables assassinats de citoyens souvent jugés au rabais, l’individu est soi-disant jugé puis exfiltré de la prison pour aller libre ailleurs avant qu’ils ne reviennent, d’autres sont sorti de prison au nez et à la barbe de tout ce qui est officiel.

Aujourd’hui, le peuple est fatigué de toutes ces formes d’injustices. Il n’est pas aidé non plus par les parents, frères et amis Zaghawa avec lesquels il y a plusieurs liens de partage. Ils laissent les pyromanes s’évertuer à lire le massacre de masse au lieu et place de lire et dire la vérité. Celui qui a tort on doit le dire quel qu’en soit son origine et réclamer justice. Celui qui a raison doit réclamer justice et l’obtenir, mais faire la politique de l’autruche risque de casser à jamais le vivre ensemble que tous les tchadiens souhaitent.

Le manque de responsabilité de l’État.

Bien que l’État se trouve pris en otage dans son aspect régalien parce que la majorité de ceux qui doivent appliquer la loi sont issus des communautés qui posent des actes répréhensibles. Souvent l’État est prise au dépourvu à cause des comportements des geôliers qui se vengent des présumés sous garde. Mais même malgré ça l’État dans son essence originel fuit ses responsabilités reprouvant les conséquences à revers. Les présumés coupables de la bastonnade sont aux mains des autorités qui les ont interpelées, mais regardons même avant qu’ils ne soient présentés à un juge, comment ils sont maltraités, et torturés. Le procureur de la République Youssouf Tom a indiqué samedi que six jeunes ont été arrêtés et déférés au parquet suite aux incidents ayant conduit au lynchage d’un militaire mardi au quartier Champ de Fil. Le militaire est en vie, même, il est toujours dans le coma, a précisé le procureur.

Le vivre ensemble doit avoir un prix.

Conséquente ou pas, le vivre ensemble passe par des sacrifices, des compromis, mais non dans le mauvais esprit, l’hypocrisie et l’injustice. Chacun de nous doit faire son auto critique, sa part de vérité.

Il est bien dit qu’au sommet de l’État, les politiques usent et abusent de la division du peuple pour assoir la dictature, mais l’intelligence des esprits doit prendre le dessus et ne pas permettre la perfidie. Sous l’aspect politique on voit clairement qu’Idriss Déby en 30 années de règne a sacrifié la communauté Zaghawa aux yeux du peuple tchadien. Il a laissé faire ramenant les uns et les autres à la détestation des idées et des personnes. Aujourd’hui il doit se lécher les babines parce qu’il a réussi à fragmenter le mur social entre le Tchad et une partie de sa population, et cela est dangereux.

Rien ne puisse penser que l’après Déby, les tchadiens vivront tranquillement.

Tchadanthropus-tribune

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