Les nouvelles qui parviennent de la capitale tchadienne n’émerveillent personne. Chaque jour, chaque soir, les Tchadiens vivent dans la terreur parce qu’ils craignent pour leurs biens matériels.

Il y a 48 heures, une horde de bandits de grand chemin a été appréhendée et interpellée par la police à cause de vol de 10 kg d’ors. Cette interpellation a été facilitée grâce aux investigations d’un cadre de la police, Hamid Ngnoroty, parce que les biens volés appartiennent à sa femme, une certaine Khadidja Youssouf Djossoubo.

La police a pu remonter cette affaire rapidement parce qu’il s’agit d’un de ses cadres, et identifié proche du clan.

Mais il y a combien de citoyens spoliés, volés, humiliés pour leurs propres biens, sans pour autant que la police ne remonte la piste, ou s’arrête en chemin parce que les auteurs sont les parents d’une personnalité politique ?

On se rappelle fraîchement le tort fait à la défunte Hadjé Haoua dont l’auteur de son assassinat court toujours. Cette dame vendait de l’or, et commerçait avec de l’or qui lui a été confié. Jusqu’à présent sa famille continue de payer pour l’or qui lui a été confié sans pour autant faire son deuil. 

Une source parallèle affirme que le même gang a volé la maman d’un ancien ministre croyant avoir de la fortune chez elle. Le gang aurait obtenu dans son pillage 400 000 FCFA sans plus.

Le gang présumé, qui aurait à sa tête un parent d’un membre de la junte actuelle au pouvoir. Si cette accusation publiée abondamment sur les réseaux sociaux (Wattsup et Facebook) se confirme, cela est très grave et gênant pour les proximités des auteurs.

Les personnes membres du gang seraient entre les mains de la justice et des autorités judiciaires. Compte tenu de leur proximité avec des hauts placés, ces personnes seraient lacées au RG (renseignements généraux). La police amenuise son enquête pour voir s’il n’y a pas d’autres victimes de vols aggravés.

Au-delà de l’aspect de vol des biens d’autrui, il y a d’autres aspects d’insécurité qui inquiètent les Tchadiens. Le vol des motocyclettes dans certains quartiers. Ceux qui utilisent ce moyen de déplacement à deux roues subissent sans limites les agressions sur leurs personnes. Les motos volées en assassinant leurs propriétaires sont envoyées en province où vers le Soudan ? Deux gangs de voleurs de motos ont été appréhendés, et là aussi la police continue son enquête.

Il faut ajouter à cette insécurité grandissante, les intimidations sur les personnes ressortissantes du Kanem. Cette frange de la population subit une discrimination sans fin depuis la mort d’Idriss Déby. Les commerçants qui transportent des marchandises ou des personnes vers la région du Kanem, ou en circulation dans le Kanem vivent un calvaire terrible. Plusieurs d’entre eux sont accusés de collusion avec le FACT sans raison ni preuves valables. Assez souvent, les véhicules sont confisqués et les responsables arrêtés.

Les nouvelles autorités doivent prendre en main l’insécurité grandissante qui empoisonne les Tchadiens dans leur ensemble. Sans sécurité et quiétude pour la population, il ne peut avoir de paix dans le pays. La garantie des investisseurs et de l’économie nationale passe aussi par là. Cela est urgent et sérieux.

Tchadanthropus-tribune

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