D’abord posons-nous à la question de savoir pourquoi un magistrat est armé ? Le problème de permettre aux magistrats de se doter d’armes de moindre calibre pour se défendre a été maintes fois posé, sans qu’une décision claire ne soit assortie.

Hier soir, au quartier N’Djari Boulama Tom, dans la ville de N’Djamena, un certain Haroun Djibrine, jeune de 23 ans, s’est pris une balle en plein cœur parce qu’il voulait séparer deux individus qui se disputaient. L’un des bagarreurs possédait une arme à feu et a tiré malencontreusement sur le jeune Haroun Djibrine.

Selon les mêmes sources, la police est venue rapidement, mais l’auteur du tir et sa famille refusent de remettre aux forces de l’ordre l’auteur de cet accident. Le tueur serait un magistrat, juge d’instruction nouvellement affecté dans la ville de Kélo. On se croyait aux États-Unis si un magistrat peut se permettre de tirer, il faudrait aussi aux citoyens de s’armer pour leur propre défense. Un juge, sur la voie publique, ne doit pas perdre son contrôle, il n’a ni le droit, ni couvrir son accident. Nordine Adoum est un magistrat au taux de nervosité accentué, et il ne serait pas à son 1er forfait.

Après ce forfait, le corps du défunt a été déposé à la morgue par la permanence générale du CSP N°9, quand au procureur tueur, il est gardé à la permanence générale N°9 sur ordre de son collègue procureur comme lui.

Tragique situation de milliers de N’Djamenois qui vivent dans la terreur de l’insécurité perpétuelle.

Tchadanthropus-tribune

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