En mission au Sénégal, Monsieur Mahamat Assilek HALATA, Ministre de l’Aménagement  du Territoire, de l’Habitat et de l’Urbanisme s’est confié à «DakarTimes». Cet ancien opposant ayant accepté de répondre à l’appel au dialogue Engagé par le Président Mahamat Idriss Déby Itno, est revenu sur le sens de son séjour à Dakar. Il a aussi expliqué la vision du président du Tchad en matière de politique sociale non sans apprécier la gouvernance politique et économique du Chef de l’Etat qui est en train d’engager le Tchad sur le chemin de l’émergence économique et sociale.

Les inondations au pays, l’accord de Doha, la politique de Dr Succès Masra,  la situation a Miski etc. étaient également au menu de la grande interview  Que nous vous proposons

 

Monsieur Mahamat Assilek HALATA, vous êtes le Ministre del’Aménagement du Territoire, del’Habitat et de l’Urbanisme du Tchad. Pouvez-vous revenir sur l’objet de votre mission au Sénégal ?

Merci d’abord à DakarTimes de nous donner l’opportunité de pouvoir expliquer exactement le but de la mission première qui nous amène au Sénégal. Cette mission est née de la volonté réciproque entre les deux chefs d’Etat: le président Macky Sall et son excellence, le président Mahamat Idriss Deby Itno qui nous a instruits de venir à Dakar et de pouvoir s’inspirer de l’expérience sénégalaise en matière de logements sociaux et de l’urbanisme. Mais l’actualité nous a rattrapés sachant que nos deux pays subissent des inondations pendant la saison des pluies. C‘est pourquoi, nous avons jugé nécessaire, de partager encore, avec la partie sénégalaise, sur comment, elle surmonte cela. La mission que je dirige, est composée de plusieurs techniciens en Aménagement, Urbanisme, Gestion des eaux fluviales… Nous avons rencontré dans la même journée, le ministre de l’Urbanisme, ensuite le ministre de l’Assainissement et de l’Eau. Nos techniciens, des deux côtés, ont travaillé, pour voir ensemble, comment acquérir l’expérience sénégalaise en matière de gestion de ces problématiques. Dans la délégation, il y a le Directeur de la Banque de l’Habitat du Tchad et celui de la SOPRIFIM qui est une entreprise adossée au Ministère de l’Aménagement et qui fait des logements sociaux. Le travail se poursuit pour que d’ici à la fin de la mission, vendredi, qu’on puisse finir par un protocole d’accord qui pourra permettre une coopération sud-sud. Nous le disons toujours qu’il ne suffit pas d’aller toujours, en Occident pour chercher des expertises. Alors qu’en Afrique, c’est beaucoup plus facile de trouver, peut-être, les mêmes valeurs qu’on peut transposer au Tchad.

Le constat au Sénégal, c’est qu’il y a des gens qui habitent dans les bas-fonds (Les circuits naturels d’eaux) favorisant les inondations. Des agents de l’Etat ou des opérateurs sont souvent accablés. Est-ce la même situation au Tchad ?

Absolument ! D’abord, il faudrait scinder cette question en deux parties : Il y a au Tchad, des populations qui n’ont d’activités que la pêche. Celles-là, vivent carrément le long du fleuve. Ce qui fait que s’il y a une période de crue, elles sont inondées. Mais il y a aussi le dérèglement climatique qu’on constate ces derniers temps, c’est que l’eau sort complètement de son lit et va plus loin que le cours d’eau initial. Nous avons ces phénomènes là au Tchad. Et nous sommes en train de réfléchir sur comment, déplacer ces populations parce que chaque année, ce sont des sinistres qui engagent l’Etat dans des organisations du point de vue humain et financier. A long terme, l’Etat ne pourra pas supporter cela. Nous réfléchissons pour aménager ailleurs pour que ceux qui sont le long du fleuve, puissent avoir des parcelles. Ainsi, peut-être avec une subvention de l’Etat leur construire des logements. Il y a aussi, le phénomène de ceux qui sont à 100m voire 200m loin du fleuve et que le dérèglement climatique fait que, quand le fleuve est agité, automatiquement, l’eau déborde et peut les atteindre. Je pense que ce sont deux problèmes similaires aussi au Sénégal.

 Que dire de l’implication des agents de l’Etat par rapport à ces lotissements ?  

Il y a des fois, des agents véreux au sein même du ministère, au sein des structures de Cadastre, de la Mairie… Il y a des entremetteurs qu’on appelle chez-nous des « Boulama ». Ils sont des démarcheurs proches des chefferies traditionnelles qui octroient des terrains sans pour autant que le ministère ne soit au courant. Ce qui fait que nous nous retrouvons dans des situations délicates. Dernièrement, nous sommes allés déguerpir une population qui est venue construire sur une réserve de l’Etat. C’est un domaine sur lequel, l’ex-président Idriss Deby avait signé un décret interdisant toute construction. Ces populations ont construit sur ce site de façon irrégulière. Or, sur ce terrain-là, un projet

de 30 mégawatts panneaux solaire, doit y être édifié. Le président actuel Mahamat Idriss Déby Itno avait promis de régler le problème de délestage dans la capitale. Il avait dit que d’ici mars-avril que la capitale puisse connaitre une autosuffisance en électricité. Ces populations ont acquis ces terrains illégalement. Dans ces cas de figures, il y a aussi, un aspect social et humain qui ressort quand on a à faire avec des familles qu’on doit déloger. Au niveau du ministère, nous avons jugé essentiel de recaser ces familles-là. On part donc d’une situation illicite pour légaliser en leur donnant des parcelles. Et le ministère en charge du projet essayera, à différents niveaux, de les aider pour qu’ils puissent construire quelque chose de légale. Au Tchad, nous sommes en train d’essayer de mettre de l’ordre, mais c’est difficile surtout quand on a à faire à des gens biens placés qui ne lâchent pas du lest. Mais il faudrait que les réserves de l’Etat lui reviennent.

 

Il y a un Programme de 100.000 logements sociaux initié par le gouvernement du Sénégal. Est-ce que ce modèle peut prospérer chez-vous au Tchad ?

Absolument! Je vais vous dire une chose. Les deux ans de transition, nous avons pour instruction, de mener à bien, avec des résultats tangibles, quelque chose de concret. Il faudra alors concrétiser toutes les réalisations promises par le Chef de l’Etat. A chaque fois qu’on se retrouve, en Conseil des ministres, en Conseil de cabinet, on nous rappelle constamment qu’on n’a pas le droit à l’erreur, et qu’il faudrait, dorénavant travailler avec des résultats. A propos du cas des logements sociaux, le président de la République est très sensible à cela. C’est d’ailleurs, ce qui a motivé cette dynamique avec le président Macky Sall, pour que la partie tchadienne puisse venir s’inspirer de comment le Sénégal procède, pour qu’à terme, on puisse arriver à donner, aux populations, des logements. Au Sénégal, 100.000 logements, c’est grandiose à l’échelle du Tchad. Mais au niveau de la volonté, le président de la République est fondamentalement lancé là-dessus avec la volonté de pouvoir réaliser des infrastructures pour le bien-être des populations.

Parlons un peu de politique. Le Tchad a connu le pré-dialogue au Qatar puis le dialogue organisé chez-vous. Quelle est la configuration politique nationale actuelle au Tchad ?

Nous sommes dans une période de transition. Qu’on le veuille ou pas, cette période de transition est une période très sensible avec des objectifs à atteindre. Vous avez parlé de Doha. Aujourd’hui, nous sommes en train de mettre en place des mécanismes qui puissent observer le respect des accords. Il y a quelques jours, des personnes ont été déléguées pour qu’elles puissent suivre cet Accord. Il s’agit de trois du parti gouvernemental, trois des politico-militaires signataires des accords de Doha et trois à l’international y compris le Qatar qui a initié l’accord. L’Accord de Doha va être respecté de bout en bout tout comme les Résolutions issues du dialogue national. Tout ceci va être respecté pour permettre qu’au bout de la transition, nous puissions arriver à entériner tout ce qui a été décidé. Le président de la République Mahamat Idriss Déby Itno le dit souvent. Le but ultime est de déboucher vers le respect de l’instance constitutionnelle amenant aux élections libres et démocratiques. C’est d’ailleurs l’exigence même au niveau international. Nous sommes donc en train de suivre cela. Ceci étant dit, nous ne pouvons pas arriver à terme, sans pour autant, réaliser ce qui est important et idoine pour le peuple tchadien. Le président travaille pour aider les populations du Tchad à tous les niveaux.

 

Après les violentes manifestations du mois d’octobre dernier. nous avons remarqué que les sanctions proposées par le Conseil de Sécurité de l’Union Africaine n’ont pas été suivies. Sur le plan international, il n’y a pas eu de réactions contre le Tchad. Comment vous analysez tout ce soutien à l’égard du gouvernement tchadien, malgré la situation difficile ?

On ne peut pas parler de ce sujet sans rendre les condoléances à tous nos compatriotes qui ont perdu la vie. Mais cette manifestation dite pacifique n’avait rien de pacifique. Nous on a fait l’opposition, on sait ce que c’est une manifestation pacifique c’est qu’on a rien entre les mains, mais que nos banderoles pour dénoncer et revendiquer. Or, ceux-là étaient armés et ont attaqué des commissariats la veille à 01h du matin. Ils ont fait des dégâts tuant des agents de forces sécurités. A partir de là, on ne peut pas dire que cette manifestation est pacifique. Le lendemain, les forces de l’ordre se sont heurtées à des gens qui les attaquaient à l’arme blanche. Et ensuite, de façon isolée, des militaires qui circulaient, sont arrêtés, tués… Ce n’était pas encore une fois, une manifestation pacifique. L’autre constat, c’est qu’on nous dira toujours que la réaction a été disproportionnée. Mais oui ! Qu’est-ce qu’on fait face à des personnes qui veulent vous ôter la vie ? Vous vous défendez. C’est ce qui s’est passé avec les dégâts qu’on a constatés. Par rapport aux sanctions dont vous parlez. il faudrait voir qui sont derrières ça ? On a en face, un président de la Commission de l’UA qui est tchadien et qui a des velléités du pouvoir. Il a ses hommes à l’intérieur qui sont en connivence avec ces instances et qui ont huilés tout cela. Quand les autres, au niveau des autres organes ont constaté qu’il y a une main derrière, évidemment ils se sont dit qu’on ne peut pas sanctionner l’Etat du Tchad par rapport à ce qu’on nous a exposé et ce qui a été observé. Ce n’est pas parce qu’on a fait une faveur à la République du Tchad. Mais, les faits plaidaient pour le Tchad son régime.

 

Le président Deby a participé au sommet Etats Unis – Afrique ? n’est-ce pas une caution que les Américains font pour le Tchad parce qu’il y a d’autres pays qui n’ont pas été invités notamment le Mali, le Burkina Fasso.

Le cas du Tchad est essentiellement différent. Nous sommes un pays au cœur de l’Afrique et carrefour de toutes les déstabilisations possibles. Vous savez que les forces tchadiennes sont l’élite du combat face au terrorisme international dans le Sahel. Je ne vais pas refaire l’histoire. Mais le Tchad a intervenu au Mali et un peu partout pour défendre ces Etats-là, contre leurs déstabilisations. Ce qui fait du Tchad une spécificité. Aujourd’hui, que les Américains, les Français ou les autres font une caution, ce n’est pas une caution gratuite. C’est une caution en tenant compte des spécificités d’abord régionales et du défi que rencontrent les tchadiens face au terrorisme international. Ensuite, nous sommes un pays dont les affluences sont très sensibles. On a au Sud (Centrafrique), à l’Est(Soudan) et Nord (Libye), la présence des Russes, je parle de Wagner. Ce qui fait que le Tchad est complétement encerclé par des mercenaires russes qui veulent jouer sur l’influence que veut avoir la Russie en Afrique. Tous ces facteurs-là, font que le Tchad occupe une position un peu spéciale. Et il faut alors éviter de poser des actes qui puissent déstabiliser les institutions en place. Parce que si le Tchad bascule, c’est pratiquement toute la partie africaine qui va fatalement être déstabilisée.

Comment vous pouvez donc analyser ce comportement de ce Succès Masra qui pense pouvoir pousser le Tchad vers le chao ?

Succès Masra c’est quelqu’un que je connais très bien pour avoir longtemps discuté avec lui. Il a ses propres idées même si, fondamentalement, son opposition sur le facteur démocratique se défend. Mais il va plus loin sur le facteur de division. Il cherche à diviser. Quand vous écoutez ses discours, il cherche à diviser. Pour quelqu’un qui a fait science Po, on est tous passé par là, il n’a pas l’alchimie de la patience. Or, Dieu seul sait qu’en politique, il faut savoir être patient, ressortir et réagir au moment propice parce que l’opportunité ou l’agenda le permet. Mais lui de façon temporelle, dans la sensibilisation d’un Tchad contre un autre Tchad. Il est en permanence en train de dire : «Allons vers la terre promise », «aujourd’hui, il y aura une rupture entre deux Tchad ou plusieurs Tchad ». Un homme politique, quand il arbore ces genres de l’hypnotise c’est que, ce n’est pas quelqu’un qui peut prôner l’unité du pays. Masra quand il harangue sa foule au sein du QG, la police est mise à coté, observe ne serait-ce que pour la sécurité des manifestants. Et jamais, ils n’ont été bousculés une seule fois, quand ce ne sont pas eux, qui viennent provoquer la police

Quand il s’allie avec d’autres leaders soi-disant de l’opposition et quand il y a une espèce d’insurrection, on va plus loin. Succès Masra a eu toutes les chances pour pouvoir être au-devant de ce pays. Il les a jusqu’aujourd’hui, ratés par simple petitesse et par simple ambition démesurée. Et je ne pense pas qu’un politique dans ce pays puisse vouloir franchement éclore de cette façon. Malgré tout ça, on peut constater un président de la République Mahamat Idriss Déby Itno, toujours stoïque, calme et qui apparemment, réussit à contrôler la situation… Moi-même, j’ai fait 30 ans d’exil. J’étais opposant, fermement au régime d’Idriss Deby. Je suis allé à Doha sans pour autant connaitre l’homme. J’ai signé les accords. Je suis venu à Ndjamena en suite j’ai rencontré l’homme. J’ai été stupéfait et surpris par sa nature calme, raisonnée et la volonté qu’il a pour vouloir changer le pays vers le développement, vers l’essor. Donc voirla façon dontil dirige, je ne suis pas surpris. C’est quelqu’un, de façon claire et nette, qui vous dit qu’on veut arriver à ça il vous montre la direction. Maintenant, il reste un humain peut être avec avantages et des inconvénients. Mais moi, en collaborant avec lui dans ce gouvernement, je n’ai pas vu, jusqu’aujourd’hui, des inconvénients, je n’ai vu que des avantages dans ses discours et dans son comportement. Il est calme, stoïque et il cherche toujours à ratisser large. Il prône toujours la réconciliation. Avec ces périodes tumultueuses, après le décès du feu Marechal Idriss Deby, l’homme continue son chemin. On espère, jeune qu’il est et dynamique, que le Tchad de demain puisse se construire avec ce genre d’exemple

 

En tant que membre du gouvernement, comment appréciez-vous tous ces soutiens des partenaires économiques comme le FMI au Tchad ?

Vous savez, dans le monde financier, les gens ne sont pas aussi tendres. Ils réagissent et aboutissent à des réactions par des faits qu’ils étudient. La rencontre entre le Président Mahamat Idriss Deby et les différents responsables du FMI ou encore d’autres responsables américains s’est faite dans la transparence. C’est cette transparence qui a fait que la garantie de la confiance s’est établie. Vous savez que pour les pays d’Afrique le FMI ne se lance pas comme ça. Et donc si le FMI a donné ses gages pour continuer la coopération entre le Tchad et ses instances, c’est parce qu’il est d’abord rassuré par la transition. Ensuite parce que du côté du Tchad, on lui a clairement montré qu’il n’y a pas à avoir peur.

Quel est maintenant, le comportement de la population à l’égard du gouvernement de transition et du président actuel ?

Il faut faire la part des choses. Il y a une majorité de la population qui aujourd’hui, soutient la transition avec le président actuel à sa tête. Néanmoins, comme partout, il y a toujours des mécontents par rapport à telle spécificité. Mais ceux-là aussi, il faudra chercher à les convaincre. On ne peut pas transposer des faits détournés ou des faits isolés et les attribués au gouvernement ou à la fonctionnalité du pouvoir. Donc ceux-là qui alimentent les réseaux sociaux qui sont devenus aujourd’hui un pouvoir qui, de par leur action, déstabilisent des personnalités politiques, des régimes entre autres. Au Tchad, nous ne sommes pas encore arrivés à la maturité de la gestion des réseaux sociaux. Et ceux qui s’expriment toujours à travers ces arcanes ne disent pas toujours la vérité. On dit les choses de façon méchante quand on n’a pas ses intérêts. On dit les choses de façon blessante quand on veut faire mal, on veut manipuler. Mais réellement, quand on voit comment les changements sont en train d’être amorcés, on ne peut qu’adhérer à ce qui se passe. On a fait état, récemment, d’une tentative de déstabilisation du Tchad. Quels sont les faits qui peuvent confirmer cette allégation ? Le communiqué du gouvernement a été publié. Je pense que c’est quelque chose d’isolé avec des activistes qui sont beaucoup plus appuyés sur des liens parentaux pour pouvoir provoquer une insurrection. Mais ce n’est pas une insurrection dans le vrai sens du terme qui puisse déstabiliser le régime actuel. Les quelques officiers qui ont prêté le flanc, ont été interpelés. La justice fera la part des choses. On saura exactement le sort qui leur sera réservé.

Quelle est la situation actuelle à Miski ? Calme…Il y a des accords qui ont été signés ?

Absolument ! A Miski, il y avait une insurrection depuis le vivant de feu maréchal Idriss Deby. Une insurrection qui est née de problèmes entre populations. Les populations locales se voient complétement submergées par celles qui ne viennent d’ailleurs pas simplement du Tchad mais aussi Soudan pour venir exploiter l’or. Elles se sont opposées. Les choses se sont passées de façon anarchique. Un accord a été trouvé avec les populations du Miski et depuis lors, la situation est calme. Dernièrement, l’actuel Directeur de cabinet du président de la République Monsieur Idriss Youssouf BOY a eu un déplacement à Miski où  des contacts ont été renoués, des explications claires ont été faites, et dans les jours à venir, le problème va être complétement pacifié. Mais comme vous lisez les réseaux sociaux, on essaie de mousser tellement la chose pour faire croire qu’il y a une partie du Tchad qui est divisée armes à la main pour vouloir faire face au régime… Tout cela est faux.

 

Le Tchadanthropus-tribune avec Dakartimes

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