Malgré les doutes sur la solvabilité de l’État tchadien, le producteur français d’électricité Qair poursuit le développement de deux centrales pour un total de 30 MW.

Anciennement connue sous le nom de Quadran International, la société française Qair a missionné son directeur pour l’Afrique subsaharienne, Marc Galinier, pour signer à la mi-octobre à N’Djamena deux Power Purchase Agreement (PPA) avec la Société nationale d’électricité (SNE).

Ces contrats concernent l’achat de l’électricité produite par deux futures centrales solaires, d’une puissance de 15 MW chacune, qui seront situées respectivement dans les arrondissements de Gassi et Lamadji, au sein de la capitale N’Djamena.

Ces projets, dont la concrétisation est prévue en 2022, commencent alors que le pays fait toujours face à d’importantes pannes d’électricité. Celles-ci obligent la Société des hydrocarbures du Tchad (SHT) à fournir régulièrement du combustible pour les groupes électrogènes de la SNE.

L’ambition de N’Djamena de se tourner vers les énergies renouvelables bute néanmoins sur les réticences des investisseurs étrangers, qui s’inquiètent de la dégradation des finances publiques de l’État tchadien. Après avoir accumulé ces dernières années des dettes auprès d’entités privées, obligeant le Fonds monétaire international (FMI) à sonner l’alarme fin 2019, le pays doit désormais composer avec les conséquences socioéconomiques de la pandémie de Covid-19.

Tchadanthropus-tribune avec la lettre du Continent

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