Il est bizarre de constater avec effroi le fiasco de la télévision tchadienne lors du reportage en direct sur la visite d’Idriss Déby et sa délégation à Tel-Aviv. Est-ce que le Tchad manque des cadres capables de tenir la dragée haute lors de ces genres d’événements, où met-on en place des gens à capacité moyenne pour faire le travail ? En regardant à l’internationale la télévision israélienne I24 News sur câble et la télévision tchadienne sur Hot-Bird en simultanée, nous remarquons les ratées incompréhensibles de la télévision tchadienne qui est aidée pourtant par sa consœur I24 News qui lui envoie la couverture médiatique. Il y a des millions de Tchadiens qui regardent leur télévision à l’international, soit sur internet avec les décalages qu’on connaît, où sur satellite. Comme toujours, nos journalistes chargés de faire ce travail ont complètement raté leur job. À moins qu’il ait eu un sabotage du travail, mais mieux ceux qui étaient informés sur la télévision israélienne.

Pourtant en précurseur des techniciens et journalistes sont allés plutôt pour couvrir cet événement. À entendre dire nos sources à la télévision tchadienne après recoupement, on affirme que le travail a été laissé aux stagiaires qui ne gagnent que 10.000 FCFA par pige. Si cela est vrai, les professionnels de l’information dans notre pays doivent savoir qu’ils ont écorné l’image de notre pays. Qui sabote qui ? Si le tapis est tiré sous les pieds d’Idriss Déby, qu’on sache le faire sur un terrain politique ou militaire, mais l’on ne peut pas salir le nom de notre pays sur satellite là où le monde entier nous regarde. Non plus la couverture et les reportages qui ont pris un sacré coup, mais on apprend que les données renvoyées par la partie israélienne ont été écrasées et pratiquement jetées à la poubelle. Qu’on interpelle ceux qui ont le voyage et leur demandé où sont les données de I24 news.

Chad’s President Idriss Deby Itno and Israeli President Reuven Rivlin 

 

La réalité est que chacun rejette la faute sur l’autre, c’est une spécialité très nationale. Au lieu de prendre leurs responsabilités, les responsables préfèrent se défausser et utiliser des stagiaires qui sont les maillons faibles de la boite. C’est eux qu’on utilise assez souvent comme casseurs de grèves. C’est la nouvelle politique des responsables de la télévision.

La vérité est que tous les professionnels, de surcroît fonctionnaires de l’État sont abandonnés à leur triste sort. La télévision tchadienne est toute sauf une télévision à comparer avec les télévisions d’autres pays. Une télévision sans contenu, sans fond et avec les formes que tous les Tchadiens connaissent – Griotisme envers les cadres et hauts gradés qui payent pour qu’on braque les caméras sur eux pour des petites gloires. Rien qui détermine l’éducation, la culture, le civisme, etc. ne parlons pas des fautes d’orthographe sur la bande défilante lors des émissions ou informations.

La télévision est devenue un véritable Souk où pour voir votre image même légitime, fonctionnaire de l’état en mission, il faut payer pour que les caméramans fassent leur travail, que le chef de mission puisse assurer son “Gombo“ avant que le travail ne soit fait, pourtant à la fin du mois il y a un salaire pour lequel tout ce monde va s’agglutiner devant les guichets.

Allez demander à nos compatriotes sur les émissions payantes à l’exemple de caméra à domicile. Mais, malheureusement tout cet argent ne part pas dans les caisses de l’État. Nos sources sont formelles et portent à index, les principaux responsables passent leur temps à donner de bon de commande moyennant les 10 %. Tout ceci au détriment des téléspectateurs tchadiens qui pourtant participent au financement de la télévision à travers la redevance audiovisuelle. Les Tchadiens ont droit à une télévision digne de son nom avec des émissions de qualité. Et ce n’est pas les professionnels qui en manquent, il suffit de leur faire appel pour mettre un terme à tout ce cirque qui ne profite qu’à un groupuscule dont les intérêts sont bassement matériels. Basta…

Tchadanthropus-tribune

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  • Dommage qu’on ne peut exprimer librement son point de vu sur certains sujets sensibles, comme le dernier voyage en Israël du président tchadien Idriss Deby Itno. S’il y a eu le fiasco de la télévision tchadienne lors de la visite du président Deby en Israël, on ne peut d’embler rejeter la faute sur les journalistes tchadiens. Au lieu de se contenter d’incriminer les pauvres journalistes qui travaillent dans de condition très difficile et archaïque, vaudrait – il pas chercher ailleurs les vrais coupables du raté de cette visite ? La profession journalistique et, des médiats en générale évolue à la vitesse de lumière qui exige beaucoup de moyens tant au niveau professionnel, technique qu’organisationnel dont on sait sans se tromper que, la T V tchadienne est démunis de tous ces moyens pour être à la hauteur des médias modernes. Bref, notre pays est à l’image de son Etat.

    Commentaire par SEIDOU TRAORE le 2 décembre 2018 à 2 h 02 min
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