Par le décret n. 1123 du 31 juillet 2019, des magistrats ont été affecté dans différentes juridictions du pays. Un mouvement qui n’a pas plu à tout le monde. Lancien juge d’instruction, Djouma Mouhamaden Ali refuserait de regagner le parquet d’instance de Pala où il est affecté comme Procureur.

Ces affectations ont fait et continuent de faire couler beaucoup de salive. Avant la publication du décret, le syndicat des magistrats du Tchad était monté au créneau pour décrier le tripatouillage du projet proposé par le Conseil Supérieur de la Magistrature. Dans leur volonté des magistrats du Tchad était monté au créneau pour décrier le tripatouillage du projet proposé par le Conseil Supérieur de la Magistrature. Dans leur volonté d’avoir tous les magistrats à leurs bottes, les caciques du régime ont tenté de placer leurs obligés à tous les postes stratégiques. C’est ainsi qu’ils avaient voulu imposer Djouma Mouhamaden Ali comme procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Ndjamena. Ce dernier n’a jamais caché son possible parachutage au parquet. Il a donc commencé à manquer de respect aux magistrats compétents connus et appréciés par les justiciables.

Mis au parfum, le syndicat des magistrats du Tchad était monté au créneau pour crier haro sur ce possible tripatouillage. C’est ainsi que le projet a été revu de telle sorte à ne pas trop léser le Conseil Supérieur de la Magistrature. Pour consoler le syndicat, Djouma a été affecté comme procureur à Pala dans le Mayo Kebbi Ouest.

Un juge tout puissant qui refuse de regagner son lieu d’affectation

Depuis la publication du décret, Djoumah serait dans tous ses états. Il aurait menacé le ministre de la Justice, Djimet Arabi de rétorsion en dévoilant les combines qu’ils avaient eues à ficeler ensemble. Il menacerait aussi de pousser son poussin le juge Raphael Pobga de faire sortir le dossier de Djimet Arabi qui était poursuivi en son temps pour falsification des billets de banque. Ce dossier qui est encore pendant devant la juridiction compétente foutterait la trouille au ministre de la justice. Djouma aurait demandé au ministre de prendre des dispositions qui s’imposent pour ne pas qu’il regagne Pala, au cas contraire, il apprendra à ses dépens. Pour rappel, c’était Djouma alors qu’il était commissaire de police à Moundou qui avait la charge de convoyer le prévenu Djimet Arabi à Ndjamena pour y être jugé. Djouma estime connaitre assez bien les contours de ce dossier et menacerait d’ouvrir la boite à pandores.

Toujours des magistrats corrompus et incompétents

En plus du juge Djouma connu pour ses pratiques de corruption, d’autres juges corrompus et incompétents, protégés par le lobby du ministre Djimet ont été nommés de façon stratégique à protéger les intérêts dudit groupuscule. C’est ainsi que Brahim Ali Kolla, un véreux magistrat connu de tous les justiciables lorsqu’il était en charge du 3eme cabinet d’instruction, vient d’être affecté au parquet d’instance de Moundou comme procureur titulaire. Ce dernier est un hyper protégé de Djimet Arabi. Plusieurs justiciables sont allés se plaindre de son comportement à l’inspection mais aucune suite n’a été donnée.

Raphaël Pogba, cet autre greffier devenu juge est l’incarnation même de l’incompétence et de la corruption. Il se faisait un garçon de course de Djouma Mouhamaden Ali. C’est ainsi qu’il vient d’être nommé à sa place au 7ème cabinet d’instruction pour protéger les arrières de son mentor.

Alors que beaucoup d’avocats et magistrats honnêtes attendaient à ce que des juges véreux du TGI de N’Djamena soient mis à la disposition de la direction des ressources humaines, il n’en est rien. C’est le cas du juge Mahamat Allamine Rachid Zaid qui est encore maintenu. Spécialiste des procès bâclés, ce jeune magistrat donne des tournis aux praticiens du droit. Heureusement que sa colistier, la géographe Issa Boukar vient d’être affectée comme juge de paix dans le 4ème Arrondissement de la ville de N’Djamena.

La justice tchadienne est en état de putréfaction avancée. Même avec ces affectations, rien n’a été fait pour juguler la crise. L’affairisme continuera à régner au palais de justice et la corruption continuera son bonhomme de chemin au grand dam des justiciables et des honnêtes citoyens qui refusent de se livrer à ce jeu. Des juges continueront à harceler des justiciables au téléphone pour leur demander de passer les voir s’ils veulent gagner des procès. Des investigations en cours pour exhumer les dossiers des juges véreux.

Correspondance particulière

Tchadanthropus-tribune

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