24 août 2020 #TCHAD #Justice #Baradine Berdeï : Libéré par un juge puis embastillé grâce à un coup de fil venu d’ailleurs.
De sources dignes de foi, le dossier Baradine Berdeï est devenu une patate chaude que la justice tchadienne se la balance d’un bureau à un autre au palais de justice. Il faut le dire clairement que le chef d’accusation sur la personne de Baradine Berdeï ne repose sur aucun mobile concret. Tous les Tchadiens savent pertinemment que ce sont ses sorties sur la mauvaise gouvernance et les droits de l’homme qui ont dérangé les oreilles sensibles d’Idriss Déby au point de lui envoyer ses sbires pour l’arrêter.
Vendredi dernier quand Baradine était face au substitut du procureur, il a répondu tranquillement à celui qui l’interrogeait.
“ Vous êtes accusé de port d’armes de guerre, et d’avoir tiré sur les forces de l’ordre “ interrogeait le substitut.
“ Avez-vous cherché à savoir où j’étais en tant que citoyen ? Comment voulez-vous que je ne me défende pas face à des gens qui se sont introduits chez moi habillés en civil et cagoulés avec des armes ? Qui les a envoyés sans me prévenir ? Sans mandat ni convocation préalable ? “. Répondait Baradine Berdeï. Rire du substitut qui lui affirmait qu’il procédait à la démarche d’usage pour qu’il soit libéré dans l’heure. C’est ainsi que celui qui passa presque 7 mois en prison s’enclin à dire à ses soutiens venus l’assister que le juge avait ordonné sa libération. Mais la ténacité du pouvoir s’y entremêla. Le substitut reçoit un appel téléphonique qui l’a fait changer d’avis, et dans la foulée trois véhicules avec des gendarmes arrivèrent pour conduire Baradine Berdeï à la prison d’Amsinéné en attendant sa comparution ce lundi 24 août 2020 devant un juge, qui certainement viendra avec les instructions du pouvoir MPS. Le régime Déby veut faire de Baradine Berdeï un exemple d’oppression envers les siens qui se départiraient de son système de gouvernance.
En cherchant à maintenir coute que coute Mr Baradine Berdeï en prison, cela n’honore pas le régime d’Idriss Déby déjà indexé par plusieurs années de dictature féroce et implacable. Rien ne justifie son maintien en détention. Un pays épris de démocratie ne peut se comporter de cette façon.
Il faut définitivement libérer Baradine Berdeï.