11 mai 2020 #TCHAD #Justice #Droits de l’homme : Le décès suspect des 44 prisonniers supposés Boko-Haram intéresse les Nations-Unies.
Depuis Genève, l’ONU et certaines organisations de droits de l’homme s’organisent à demander l’ouverture d’une enquête indépendante sur le décès suspect des prisonniers présentés comme des combattants de Boko-Haram. 44 sur 58 prisonniers dont la plupart sont des ressortissants Boudouma ont été arrêtés dans la zone de Lac-Tchad puis convoyés à N’Djamena pour y être présentés à la Justice.
À N’Djamena, ces prisonniers ont été gardés dès leur arrivée dans une cellule au camp de la légion de la gendarmerie de N’Djamena, et placés sous l’autorité du commandant Zackaria Erda. 48 heures à peine ces prisonniers ont été découverts morts probablement par asphyxie.
Alerté, la justice qui fut informée, le ministre de la Justice Djimet Arabi envoie le procureur Youssouf Tom sur place pour faire le constat. Dans la précipitation, le ministre de la Justice Djimet Arabi n’a pas pris la peine de diligenter une enquête afin d’établir le mobile de ces morts en masse. Ils ont été tous enterrés dans une fosse commune, et prétextant une analyse légiste, le ministère à travers le procureur laisse entendre que ces prisonniers ont pris des substances ayant causé leurs décès.
Le procureur Youssouf Tom est réputé sérieux dans son travail en général, mais l’observation constatée repose aujourd’hui sur les épaules du ministre de la Justice qui n’a pas su gérer cette situation, d’autant plus que des instances internationales commencent par indexer le Tchad sur les dérives constatées.
À Paris, Amnesty International risque aussi d’entrer dans la danse et demander une enquête indépendante sur ces prisonniers. Il faut remonter la chaine de commandement et déceler comment ces prisonniers ont été arrêtés puisque cela ne s’est pas fait sur un terrain de combat.
- Qui a ordonné l’arrestation des citoyens ?
- Quels sont les mobiles permettant d’interpeler ces personnes ?
- Quels sont leurs états sur place à N’Djamena ?
- Pourquoi plus de 50 personnes sont gardées dans une seule cellule en ce temps de forte chaleur (45/50°) ?
Dans la région du lac-Tchad, des habitants commencent par parler et dire la vérité, et plusieurs affirment dans l’anonymat que ces personnes ont été arrêtées sans une raison fondamentale. Le fait de les accuser sans une preuve évidente ne convainc pas sur leur appartenance à Boko Haram.
La semaine dernière, un officier de l’armée originaire du Lac-Tchad a joint la rédaction pour expliquer et amener un éclairage sur ces arrestations. Il va très loin dans ce qu’il dit “ Ces hommes sont tous des civils, certains ont un petit troupeau de bœufs, d’autres une culture sur une parcelle de terrain, ils ont été arrêtés sur de simples suspicions. À N’Djamena, à la gendarmerie, le commandant de la légion a voulu se venger et il a demandé à ce qu’ils soient tous mis dans une même cellule. Il y a une volonté de les faire souffrir. Ils ne pouvaient pas respirer et pendant plusieurs heures certains ont commencé à réciter la chahada en appelant au secours, mais personne n’a voulu les secourir. D’ailleurs, certains cadavres ont été ensevelis avec les menottes enfoncées sur leurs chairs “ Une affirmation plus que glaçante.
Il est de surcroit d’en finir avec tout membre de Boko-Haram sur un terrain de combat. Il ne sert à rien d’en faire des prisonniers et ne pas respecter les conventions internationales. Si le Tchad veut s’inscrire comme un État de droit, alors qu’on respecte le droit et les conventions même si cela ne nous plait pas sur l’appartenance des uns et des autres, contraire à nos valeurs. Notre pays ne peut continuellement se comporter comme un État voyou en sapant au sol les droits de l’homme. Cela doit changer, peut-être que les pressions de l’ONU pourraient réveiller les consciences.
bonjour le boko haram ne sont pas de djihadist c’est sont de sorcier cree par le france
salut me cher amis jaimerai vous presenter moi abakar rozi dakou