De sources concordantes les 14 manifestants arrêtés ces derniers jours ont été mis aujourd’hui sous mandat de dépôt. Hier après-midi, au palais de justice, une vive dispute entre les gendarmes, les avocats et les soutiens des manifestants arrêtés.

La tension était vive au palais de justice de N’Djamena, quand des gendarmes étaient surpris en train de remplir les procès de mise sous mandat de dépôt des manifestants arrêtés avant que ces prévenus ne soient auditionnés par le procureur.

Un scandale a été évité de justice à la découverte de ces actes des gendarmes au palais de justice. Les avocats haussent le ton et certains des soutiens des manifestants venus suivre le procès entonnent l’hymne national et d’autres crient à l’injustice.

Le 10e substitut du procureur qui est en charge des dossiers a quitté précipitamment son bureau. Selon nos informations, il a reçu des instructions de sa hiérarchie et a demandé aux gendarmes de remplir les procès de placement sous mandat de dépôt des prévenus afin de les conduire à la maison d’arrêt. C’est ce qui a irrité les avocats et ceux qui étaient venus soutenir les manifestants arrêtés.

Me Alain Kagombé et les autres avocats ont fait une irruption dans le bureau du poste de la gendarmerie où les procès sont en train d’être remplis intimant l’ordre aux gendarmes d’arrêter de remplir les procès.

Me Alain Kagombé trouve incroyable qu’on instruit des gendarmes à remplir les procès-verbaux pour mettre des prévenus sous mandat sans que ces derniers ne soient écoutés. Une heure plus tard, le procureur de la République saisi de cette fausse note et instruit les policiers de ramener les prévenus à la coordination de la police pour qu’ils soient auditionné le lendemain.

En effet, ce matin les prévenus qui devraient être auditionnés par le 10e substitut du procureur ont attendu plus de 3 heures dans une salle à l’exception de Mahamat Nour Ibedou et Fatimé Abdelkerim Soumaïla la trésorière du parti Les Transformateurs, qui ont été entendu par un procureur mais sans leurs avocats.

Deux heures après le départ des prévenus, tout comme les parents, et amis des prévenus, le même procureur rappelle la police et leur demande de les ramener pour l’audition.

Finalement c’est vers 15h 30 mn qu’a commencé l’audition. Cette fois-ci, l’accès au palais a été interdit à tout usager et même aux journalistes. Que cache-t-on ?

À la fin de l’audition, le procureur a mis sous mandat de dépôt les prévenus et ils ont été déférés à la maison d’Arrêt d’Amsinéné. Selon Me Max Loalngar, les prévenus sont accusés de troubles à l’ordre public, destruction des biens de l’État. Ils vont comparaitre le 15 février prochain.

Il faut noter que plusieurs leaders de la société civile et de l’opposition avec Mr Saleh Kebzabo, président de l’UNDR étaient ce matin au palais de justice pour soutenir les manifestants arrêtés.

Tchadanthropus-tribune

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