Quand on évoque que la justice au Tchad est corrompue, cela est vrai à plusieurs raisons.

Il y a quelque temps s’est tenu à la prison de Moussoro le procès en appel des ceux que les Tchadiens appellent communément les trafiquants de drogue. La justice dans son réquisitoire a formulé les mêmes peines de prison entre 5 à 10 ans pour les généraux, les hommes d’affaires trafiquants de drogues et les complices. La justice aurait mené sa démarche sans faiblir dit-on malgré des pressions énormes de la part du pouvoir exécutif. Mais… Cette justice a deux visages.

D’après une investigation bien menée, il ressort que l’entière somme des prisonniers dans cette affaire a loué des villas dans la ville de Moussoro. Ils ont fait venir leurs épouses et ils passent leurs nuits dans ces villas louées ou achetées avec la complicité des éléments de cette même justice. Alors où est la justice à la vue des autres prisonniers qui ne sont pas capés, ou qui n’ont personne pour venir plaider en leur faveur ?

Nos sources citent la complicité des régisseurs de prison, ceux-là qui ont un salaire maigre profitent de ces manigances pour arrondir leur fin de mois. Si cette contrebande arrange une filière de la justice, par contre elle étale une forme d’injustice envers d’autres Tchadiens qui ne fera qu’encourager une certaine forme de haine.

Il n’y a pas de raison que des prisonniers jugés et incarcérés par l’État puissent avoir des circonstances de souplesse par rapport aux autres citoyens dans les mêmes circonstances.

La justice est pour tous.

Tchadanthropus-tribune

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