Le parti prêt exige que les condamnés purgent leur peine et que les femmes armées aperçues ce jour au palais soient retrouvées et jugées.

Dans un communiqué de presse, le Parti pour le Rassemblement et l’Équité au Tchad (P.R.E.T.), un parti de l’opposition démocratique constate qu’une fois de plus la justice et ceux qui la servent sont humiliés, bafoués et foulés aux pieds par des individus proches du pouvoir qui se croient dit-il au-dessus de nos lois.

Pour le P.R.E.T, le spectacle qu’a offert ces individus le 17 septembre dernier au palais de justice de Ndjamena est la résultante du mépris de la justice par nos gouvernants, de la déliquescence de l’État et autre mal qui gangrènent notre pays.

Tout en se réjouissant de l’appréhension et du jugement de l’acteur de l’évasion et de ses complices, le P.R.E.T. exige que ceux-ci purgent correctement leurs peines et les autres complices de l’exfiltration notamment les femmes armées qui ont été aperçues au palais de justice de Ndjamena soient retrouvées et jugées. Aussi le P.R.E.T demande-t-il au gouvernement que des mesures de protection de tous les acteurs judiciaires soient renforcées et les conditions de travail améliorées.

Les notaires observent 3 jours d’arrêt de travail.

Un communiqué de presse signé par Me Djomian Germain, président de la Chambre des Notaires du Tchad indique que l’acte posé le 17 septembre dernier est un défi lancé au pouvoir judiciaire, partant à la République tout entière. Face à ce fait d’une gravité extrême, la C.N.N.T. décide d’observer dès demain 24 septembre un arrêt de travail de 3 jours. Par ailleurs, elle interpelle le gouvernement à prendre des mesures nécessaires en vue de garantir par tous les moyens, la sécurité de tous les acteurs judiciaires exerçant sur l’ensemble du territoire tchadien, car dit-il, ceux qui rendent la justice et ceux qui y concourent sont de manière tristement récurrente l’objet de menace, d’humiliation et de mépris, chose inacceptable dans un État de Droit.

Réactions des citoyens

Interrogés, des citoyens de la ville de N’Djamena déplorent cet incident qui selon eux ternit l’image de notre pays. Ils estiment que la justice doit frapper fort les complices et auteurs de ces actes en le condamnant à une peine lourde pour servir d’exemple aux autres qui oseraient défier l’autorité de l’État.

Présence des forces de sécurité au marché de sans-fil.

Au marché champ de fils, les éléments du GMIP filtrent toutes les entrées.

Ce nouveau déploiement des policiers sur ce marché fait suite à l’incident survenu le 17 septembre dernier au palais de Justice de Ndjamena lors de l’audience de la condamnation à 5 ans de prison ferme du colonel Abdoulaye reconnu coupable de coups et blessures mortels sur un mécanicien.

Rappelons qu’après le délibéré, le colonel Abdoulaye a été extirpé du palais de justice par ses proches avant d’être appréhendé, arrêté et rejugé avec ses complices.

Notre reporter qui s’est rendu ce matin au marché champ de fils a constaté que les éléments du GMIP n’ont pas baissé la garde. Des véhicules de la police sont postés à chaque entrée du marché et les éléments de la police procèdent aux fouilles.

Djibrine Abdel Hadi Damane, secrétaire général du Syndicat des mécaniciens du marché Champ de Fils explique qu’au début de cette opération c’est à dire dans l’après-midi du jeudi 17 septembre dernier, la présence de ces policiers a gêné les usagers qui viennent acheter des pièces de rechange ou réparer leurs véhicules. Mais dit-il peu à peu, ils ont constaté que cette présence les rassure et les activités tant commerciales que celles de réparation des voitures ont reprises. Et aujourd’hui tout se déroule comme si de rien n’était nous a confié Djibrine Abdel hadi Damane secrétaire général du Syndicat des mécaniciens du marché champ de fils.

Tchadanthropus-tribune

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