Ce samedi 31 août 2019, s’est tenue à la Maison des Médias du Tchad un point de presse organisé et animé par Me Koudé Mbaïnassem, avocat à la cour et président de Libre Parole à la Jeunesse (LPJ). C’est un point de presse relatif à l’arrestation et détention depuis le 16 août dernier des deux journalistes, Martin Inoua Doulguet et Abderaman Boukar Koyon, respectivement Directeur de publication du Trimensuel Salam Info et Directeur de Publication du satirique Le Moustique.

Sur un ton violent et un air très coléreux, Me Mbaïnassem Koudé, en face des journalistes a décidé de se prononcer ce samedi 31 août 2019 au sujet de la détention de nos deux confères depuis 16 août dernier pour diffamation et dénonciation calomnieuse de dame Toupta Boguena.

Me Koudé a d’abord commencé son intervention par des excuses par rapport à son silence après la détention de nos deux confrères. « Je n’étais pas au Pays quand le procureur a décidé de mettre sous mandat de dépôt nos deux confrères. Sinon, le même jour, j’allais organiser ce point de presse. J’ai écourté mon séjour de là où j’étais parce  que je devrais absolument me prononcer sur cette affaire. », Se justifie-t-il. Et Me Koudé de rappeler que sa cliente poursuit Toupta pour viol, pratique habituelle de sorcellerie et détention illégale d’arme mais la justice a tranché en sa faveur.  Il déclare : « Malgré que toutes les manœuvres fussent engagées pour bloquer toute voie de recours, le ministère public a relevé appel. Toupta ne peut pas revenir en dénonciation calomnieuse même si elle a besoin d’une décision de justice condamnant Hariette pour brandir partout et montrer qu’elle est accusée à tort ».

Une détention illégale et arbitraire

Par rapport aux raisons de sa sortie médiatique, Me Koudé pense qu’il est injuste que deux journalistes soient détenus parce qu’ils ont relayé sa communication. « C’est moi Me Koudé qui ai organisé ce point de presse qui a valu la détention de ces deux journalistes. Ce sont mes propos qu’ils ont relayé. Il est injuste d’arrêter ces deux journalistes parce qu’ils ont relayé mes propos. S’il y’a quelqu’un à poursuivre, c’est moi et je m’assume. Les deux journalistes n’ont commis aucune infraction », déclare Me Koudé.

Pour Me Koudé, tous les hommes quel que soit leur statut ou rang social, sont égaux devant la loi. « L’ancien président Hissène Habré a été devant la chambre extraordinaire à Dakar. Les médias nationaux et internationaux en ont parlé et ont publié les chefs d’accusation, vous avez vu qu’il a poursuivi un seul journaliste ? Il en est de même pour l’ancien Directeur du FMI, avez-vous vu qu’un journaliste est poursuivi parce qu’il a publié les chefs d’accusation ? … Le fait que Dame Toupta soit ministre ou quoi que ce soit ne nous intéresse pas ici. », Déclare-t-il.

Une machination politico-judiciaire  contre Martin INOUA DOULGUET

Selon KOUDE, il ne s’agit pas d’une affaire de diffamation de Toupta par Martin ou par Abderaman. Mais plutôt d’une machination politico-judiciaire orchestrée pour faire du mal à Martin Inoua Doulguet, Directeur de Publication du journal Salam Info. «  Des individus qui prétendent agir dans l’ombre en veulent à Inoua DOULGUET et ont tenté à plusieurs reprises de l’assassiner mais n’ont pas encore réussi. Ce sont ces mêmes personnes qui organisent cette machination », laisse-t-il entendre.

 « Abderaman Boukar Koyon n’a fait qu’accompagner Inoua. Parce que ça sera trop flagrant de tenir Inoua seul. Les gens en veulent à Inoua et ils utilisent juste l’affaire Toupta pour l’atteindre… La vie de ce jeune homme est en danger… On les connait nommément, ils pensent qu’ils sont cachés mais on les connait… Je vous convie à venir assister massivement à la plaidoirie du 09 septembre prochain… Je souhaite que ces gens soient là, parce qu’on les connait et ils seront connus », annonce-t-il.

Inoua dans le viseur de certains avocats

Me Koudé a aussi déclaré que dans les machinations orchestrées contre Martin Inoua Doulguet, il y’a la main de certains avocats  qui développeraient une haine particulière à l’encontre de Martin Inoua sans raison valable. « Il y’aurait un journal en ligne qui aurait publié des articles sur certaines pratiques de la justice… Certains avocats, se sentant particulièrement visés par l’article, attribueraient la paternité à Inoua. Sans preuve, ils lui en veulent pour cela… », Déclare Me Koudé.

La déclaration de Me Koudé, bien qu’il n’a cité personne renvoie à la scène du 16 août dernier au palais de justice de N’djamena.

Faut-il rappeler que dans la cour du palais de la justice le 16 août dernier, quelques minutes avant la détention de Martin Inoua Doulguet, Me Alain Kagonbé a ouvertement fait comprendre à Inoua qu’il lui en veut pour l’article publié sur le site Tchadanthropus-tribune traitant certains avocats d’amis  et visiteurs nocturnes des juges. Il lui a dit ouvertement que c’est l’une des raisons pour lesquelles il séjournera à la maison d’arrêt.

Me Koudé en danger

Pour Me Koudé, depuis qu’il a pris l’affaire du viol exercé par Toupta Boguena sur sa nièce Harriette, les menaces surgissent de partout. Soit par personne interposée, soit par la concernée elle-même.  On lui demande d’abandonné le dossier. A ces menaces s’ajoute celles qui commenceront sûrement après cette sortie médiatique.

En promettant citer nommément les détracteurs et ennemis de Martin Inoua Doulguet au procès du 09 septembre prochain, Me Koudé s’expose aux nouvelles menaces à sa sécurité. En attendant que cette date du 09 septembre n’arrive, il se pourrait que ces puissants hommes que Me Koudé promet étaler au grand jour anticipent en l’attaquant secrètement. Ce qui met en danger la vie de cet avocat qui décide d’être au service de la justice et de la vérité. « Je ne reculerai pas », conclut-il. Wait and see.

Correspondant local

Tchadanthropus-tribune

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