« Juste vous dire merci »

Deux-cent-cinquante et deux (252) jours, voilà le nombre des jours passés à la sinistre prison d’Amsinéné à N’Djamena, Tchad. Plus de 08 mois privé de ma liberté, de mon travail, de ma famille, 08 mois de tortures psychologiques et parfois physiques… je ne sais quoi écrire.  En tout cas, je suis là juste pour dire merci à tous ceux et celles qui se sont battus à mes côtés pour que je recouvre ma liberté, provisoire est-elle ! Ensemble, nous essayons de relever le défi commun : œuvrer pour un monde libre.

Je voudrais ici dire merci à mon épouse Justine Ronel et à mon fils Oumanga Doulguet, qui ont supporté cette séparation douloureuse avec courage. Merci à mes avocats tchadiens et d’ailleurs. Olivier Gouara, Ndilyam MOUADJIMTOG alias Alain Ndil, Mbainaissem Koude, Emmanuel Ravanas et Abdoulaye Nodjibé, vous êtes formidables !

J’exprime ma gratitude aux différentes organisations et associations de la liberté de la presse et des droits humains notamment Reporters Sans Frontières (RSF), Comité de Protection des journalistes (CPJ), Amnesty International, Article 19 et la Conférence internationale des Barreaux (CIB).

Merci aussi à Alioune Tine, rapporteur spécial de l’ONU, Arnaud Froger,

Thomas Dietrich, écrivain et militant internationaliste

Saleh Kebzabo, député à l’Assemblée nationale

Arwa Barkallah, journaliste

Ibrahim Guissé et Ibrahima Diawara, représentation permanente de la Raddho à l’ONU

Mahamat Saleh Daoud, activiste tchadien

Abakar Manany, Mahamat Assileck Halata, directeur de publication de Tchadanthropus-tribune, Tchadaoubaye Migo Natolban, Makaila Nguebla, Éric Topona, Succès Masra. Merci à Dominique Tricaud, avocat, Saskia, Vincent Fillola, Richard, Pascal pour la mobilisation et les soutiens multiformes. Merci à la presse nationale et internationale pour la mobilisation et la marque de la confraternité. Merci aux organisations faitières de la presse au Tchad, merci à Laldjim Narcisse, Djeram Firmin et à tous les journalistes tchadiens et de l’étranger. Merci aux prisonniers d’Amsinéné, je ne vous oublie pas. Merci aux juges d’avoir permis que je puisse me soigner.

Merci à vous tous qui « croyez » en moi. La liste n’est pas exhaustive.

L’expérience carcérale a été trop douloureuse et ma santé en est actuellement. J’ai été torturé par les geôliers après avoir échappé à une tentative d’enlèvement le 22 septembre 2019.

Je voudrais ici relever que le journaliste ne peut être d’un parti. Il n’est la propriété de personne, mais je reste aussi convaincu de l’impérieuse nécessité de pratiquer un journalisme militant et surtout et un journalisme d’investigation en Afrique et au Tchad.

En ce temps où l’humanité tout entière est durement éprouvée par la pandémie du Covid-19, la solidarité et la tolérance doivent nous guider pour nous aider les uns les autres pour un Tchad uni, débarrassé des clivages. Je crois en ce Tchad-là ! Aujourd’hui, c’est juste dire merci chacun de vous !!!!

Demain est un autre jour !

C’est Dieu qui est fort !

Martin Inoua Doulguet,

Directeur de publication du journal Salam Info.

Journaliste

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  • Que Dieu t’accorde la santé et à lui la justice!

    Commentaire par Idad Bola le 24 avril 2020 à 22 h 34 min
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