L’assassinat du jeune tchadien Matebaye Manayel Bonheur a ému presque tous les Tchadiens de tout bord que ce soit. Rappelons que le cortège du président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi est à sa deuxième victime en deux ans. À deux reprises que le cortège de Haroun Kabadi passe, ses gardes de corps ouvrent le feu sur tout citoyen qui circule à proximité de son véhicule. À croire qu’il faut lui laisser seul toute l’avenue. Si en 2018 l’incident a été pris du bout des lèvres, et les tchadiens avaient classés l’incident sur le coup de l’accident, ce nouvel assassinat résonne de plus en plus fort. La victime est un jeune au chômage, nanti d’un master 1 en droit privé. Feu Matebaye Manayel Bonheur travaillait comme clandomen (terme dévolu aux motos-taxis) pour nourrir sa famille (marié avec 3 enfants et dont le dernier des enfants a juste 6 mois).

Ce qui choque la majorité des Tchadiens, c’est cette absence de compassion dudit Haroun Kabadi, président de l’Assemblée nationale, une espèce de momie vivante décharnée qui n’a de cesse de voler financièrement les Tchadiens, emprisonné pour détournement des biens publics, et qui tel un épicier vole au pourcentage tous les marchés destinés à l’Assemblée nationale.

Ce qui choque encore est cette manière de vouloir se justifier pour se donner raison, comme si ce jeune assassiné l’avait cherché. Kabadi, toute honte bue se cherche des boucs émissaires jusqu’à affirmer qu’il y a des députés qui complotent contre lui.

Un beau menteur face à des partisans silencieux.

C’est face aux députés qu’il lâche avec méprise que son protocole a pris contact avec la famille pour aider à faire ce qui doit être fait. Un voleur impénitent couplé d’un menteur indécent. Le point de presse des jeunes cet après-midi du représentant de la famille vient démentir les mensonges du sieur Kabadi. Et c’est fort du soutien de son parti le MPS que ce maudit bonhomme cherche à se disculper. Matebaye Manayel Bonheur a été fauché à la fleur de l’âge, et son assassin par procuration, continue toujours à mépriser toute émotion envers ce jeune disparu.

Le ras-le-bol des jeunes à Gassi.

Ce jour du lundi 11 novembre 2019 à Gassi, les jeunes s’étaient réunis avec le représentant de la famille pour un point de presse. C’est après ce point de presse que la police (GMIP) a chargé avec des gaz lacrymogènes pour disperser une foule en colère. Jusqu’en début de soirée, la police n’a pas pu venir à bout de la ténacité de la colère des jeunes. En début de l’affrontement avec les jeunes, la police a percuté un des jeunes en moto, bilan provisoire – jambe et bras fracturés. Un plus tard on compte encore un autre blessé transporté à l’hôpital central.

La tension serait encore vive en milieu de soirée à Gassi où la police effectue des patrouilles, et où les affrontements pourraient reprendre à tout moment.

Pire encore, sans aucun humanisme, la police est allée jeter des lacrymogènes au domicile du défunt qui n’est pas loin de l’avenue Pascal Yoadimnadji parce qu’une partie de manifestants s’était retrouvée sur les lieux du deuil pour plancher sur l’organisation des funérailles.

Idriss Déby qui se dit premier responsable des Tchadiens doit prendre la parole et montrer qu’on ne peut assassiner un citoyen gratuitement. Le fait de se taire cautionne tous les actes abjects que ses poulains font de manière illicite.

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Les Tchadiens sont loin d’être dupes. Ils voient et remarquent fort malheureusement que Déby ne fait que la promotion des criminels économiques et ceux qui assassinent le peuple. L’impunité croissante est forgée en système de gouvernance, et tant que cela perdure, la colère des Tchadiens va grandir jusqu’au point de non-retour. Et c’est cette colère amère que les jeunes étaient venus l’exprimer à Gassi.

Haroun Kabadi est un récidiviste patenté et un voleur à double sens, celui des âmes de paisibles citoyens, et des portefeuilles des Tchadiens.

Tchadanthropus-tribune

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