Qu’il se taise à jamais, où qu’il n’exprime plus jamais l’arrogance qui le sied. Quelle tentative d’intrusion d’un individu dans son cortège qui devrait finir par tuer un compatriote ? Qui est-il pour enlever la vie et justifier cela de cette manière ?

Quoi qu’il soit, ce jeune clandomen qui travaille ainsi pour prendre en charge sa famille, bien que nanti d’un master en droit ne doit pas mourir dans ces circonstances.

Quand on devient l’élu du peuple bien que Kabadi ne l’est pas, on a des droits et des devoirs. Le devoir de Kabadi en étant dans l’hémicycle est de protéger ce peuple qu’il ignore et méprise.

Que faut-il attendre comme compassion d’un homme qui avait volé son propre peuple ? Que faut-il encore attendre de ce même Kabadi qui en fait de l’hémicycle son épicerie de trafics ? Évidemment rien.

Les tchadiens doivent prendre conscience que ce n’est pas ces responsables qui s’occuperont de leur futur, moins encore de leur devenir. Il faut dès à présent prendre conscience et imposer sa force. Les dires de Kabadi s’agissant du contact avec la famille du défunt est une insulte puisqu’il évoque une compensation financière pour les funérailles, une manière de dire à chaque homme son prix.

  • Qui s’occupera de la veuve de Bonheur Mateyan ?
  • Qui suivra la scolarité de ses enfants, leurs éducations, et demain leurs études ?

Ce n’est pas Haroun Kabadi qui sera présent à leurs côtés. Alors, expliquer aux députés comme si s’était un malheureux hasard sonne faux, surtout qu’il est à son deuxième forfait.

Dire aux députés qu’il y a une instrumentalisation de l’affaire relève d’une démagogie profonde. Qui veut instrumentaliser une réalité à la vue de tous nos concitoyens en plein jour ? Ou bien personne n’a le droit de s’émouvoir face aux crimes qui sont le sien ?

Dans cette affaire, en dehors de la CTDDH, aucune autre voix n’était audible. Que font les partis politiques, la société civile, les autres associations de droits de l’homme ? Pourquoi dans notre pays la valeur d’une vie est moins importante qu’ailleurs ? Imaginez une seconde que des exemples pareils se passent dans d’autres pays, c’est toute une population qui ira crier sa colère à l’Assemblée nationale, ou elle fera la pression pour évincer le président de l’Assemblée. Ceux qui sont habitués au silence parce qu’ils attendent toujours des miettes de ce régime doivent comprendre sans équivoque que ce qui est arrivé à Bonheur Mateyan leur arrivera un jour. Le silence tue jusqu’à vous enlever la dignité.

Tchadanthropus-tribune

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