A L’Attention de son Excellence Monsieur Idriss Deby Itno, Président de la République, Chef de l’Etat Objet :Suggestions relatives à la vie chère Excellence, Nous, membre de l’ONG HDS, avons l’honneur de venir très respectueusement par la présente, porter à la haute et bienveillante attention de votre excellence, nos propositions relatives à la résolution du problème de vie chère qui affecte actuellement les ménages tchadiens.

 

En effet, HDS (HaltDeathStalker) est une ONG tchadienne, a but humanitaire, dont l’objectif est la lutte contre les Piqûres de Scorpions et l’avancée du désert dans les régions du Borkou, Ennedi, Tibesti et Wadi-Fira géographique (B.E.T/W-F). Littéralement traduit de l’anglais, HDS (HaltDeathStalker) signifie : « Halte aux rôdeurs mortels » qui sont le scorpion et le désert. Nous appelons ces deux (02) menaces « scorpion » et « désert » les rôdeurs mortels des régions du B.E.T/Wadi-Fira car l’avancée inexorable de l’un (le désert) entraine la dangerosité de l’autre (le scorpion).  

 

A travers un ensemble d’actions concertées, l’ONG HDS intervient sur le terrain auprès des populations locales en vue d’éradiquer ces deux fléaux (les piqures de scorpion et l’avancée désert) et lutte parallèlement contre la pauvreté en initiant des projets visant à la promotion de l’auto-emploi, de l’agriculture et la création des PME (Petites et Moyennes Entreprises) et l’exode des jeunes ruraux. Aussi, nous pensons que le développement économique est un effort collectif et participatif auquel chaque tchadien doit apporter sa contribution. C’est pourquoi, nous avons suivi très attentivement la conférence de presse que votre Excellence a animée le soir du 11 Aout 2013.

 

En tant qu’organisation sociale qui participe au développement national, nous avions l’obligation et le devoir de vous apporter notre contribution, aussi modeste soit-elle, dans la lutte que vous mener, Excellence, pour le bien être économique et social de nos concitoyens. En tant qu’un acteur de développement social, la question de la vie chère qui affecte les ménages des tchadiens nous préoccupe également. Nous ne prétendons pas détenir le remède miracle ou encore nous substituer à vos techniciens en la matière, mais nous voulons simplement proposer des pistes à explorer. Cela dit, voici comment nous entendons endiguer durablement la vie chère vue sur son aspect alimentaire: I. Diagnostic du problème de cherté de vie Bien que le gouvernement a fait des progrès notables en matière de développement et de réduction de la pauvreté, la majeur partie des tchadiens vie avec moins d’1 dollar/jour soit moins de 665 F CFA/jour. La population tchadienne actuelle est de 11.000.000 millions d’habitants environ. La cherté de vie affecte davantage les grandes agglomérations urbaines que les zones rurales. Paradoxalement, un salaire mensuel de 100.000 F CFA ne permet pas de se nourrir pendant un mois alors qu’avec 75.000 F CFA, les ménages moyens parvenaient à assurer leur alimentation mensuelle il y a de cela 15 ans. Pourquoi une telle disparité en moins de 15 ans ? Pour quelles raisons il y a une recrudescence du phénomène de surenchère des prix de la part des commerçants ces temps-ci ? Cette cherté de vie se traduit par:  

 

1. La faiblesse économique des revenus de près de la ½ de la population des grandes villes, celle-ci se traduit par un faible pouvoir d’achat des ménages des travailleurs du secteur public et privé ainsi que des professions libérales et autres populations actives. Le SMIG qui est de 60.000 F CFA ne peut couvrir les charges quotidiennes des ménages locaux.  

 

2. L’inaccessibilité et la cherté des produits alimentaires de base (riz, céréales, sucre, huile, pâtes alimentaires, lait, légumes, poissons, viande). Par exemple, il faudrait une somme 5.000 FCFA/jour pour permettre à un ménage moyen composé d’un père actif et fonctionnaire moyen, d’une mère ménagère et trois (03) enfants pour assurer trois (03) repas quotidiens équilibrés.  

 

3. Le prix excessif des produits de premières nécessités et autres produits. Le tchadien moyen ne peut s’offrir le luxe d’acquérir les produits nécessaires à son bien être alimentaire.

 

4. Une surenchère concertée et sur les prix conduisant à un bénéfice 2 voire 3 fois plus important que le prix initial.  

 

5. L’ONASA qui est une institution d’aide alimentaire en cas de pénuries des denrées de premières nécessités est limité par le fait que son stock n’est pas suffisant. De plus, l’ONASA vend aux commerçants qui les revendent deux (2) fois plus chers sur les marchés locaux. Cette situation entraine la cherté de vie et blâme les populations dans le besoin. L’équation de la cherté de vie qu’il faut résoudre consiste à savoir comment faire pour qu’avec un revenu mensuel moyen de 100.000 F CFA, un ménage parvienne à se nourrir décemment pendant un mois ? II. SUGGESTIONS Aussi, soucieux d’apporter une réponse adaptée à ce problème, l’ONG HDS (HaltDeathStalker), propose un ensemble de solutions principalement économiques dont le but est de concurrencer les commerçants locaux en mettant sur pied une Agence Nationale de Vente de Produits Alimentaires. L’objectif fixé est que l’Etat puisse concurrencer les commerçants en devenant lui-même entrepreneur et maitriser le circuit d’achat, de production et de vente des produits alimentaires de base. Si l’Etat vend lui-même ses produits, dans ses propres boutiques à des prix préférentiels, il peut casser les prix et forcer par conséquent les commerçants à rabaisser les prix de leur propre gré. Cette stratégie doit impliquer les départements ministériels concernés par les questions agricoles et commerciales. Mener à terme, cette action pourra non seulement mettre un terme à la cherté de vie mais également créer un millier d’emploi. Par ailleurs, les hauts cadres tels que les ministres et les directeurs généraux devraient donner l’’exemple en cultivant des vastes hectares de céréales III. Contraintes

 

1. Risque de pénuries de denrées alimentaires dû au fait que les commerçants frustrés peuvent cesser leur commerce pour pousser l’Agence à revoir ses prix;

 

2. Risque de vandalisme et de destruction des locaux et Magasins de l’Agence ;

 

3. Refus de paiement des charges fiscales étatiques ;

 

4. Essoufflement des prix. Les commerçants réduisent les prix au même titre que l’Agence conduisant à une faiblesse des ventes due à la concurrence. Malgré ces contraintes, il faudrait prendre le pari d’initier cette Agence.  

 

Monsieur le Président, Tel est l’objet de la présente fiche technique résumant la stratégie élaborée par l’ONG HDS pour réduire la cherté de vie et soumise à l’appréciation de votre haute personnalité. Nous espérons par cette occasion qui nous ait offerte apporter notre aide aux efforts menés par le gouvernement en matière de stratégie de lutte contre la pauvreté. En comptant sur votre bienveillante compréhension, nous vous prions de bien vouloir croire, Excellence Monsieur Président de la République, l’expression de nos considérations distinguées.  

 

Fait à N’Djamena le 15 Aout 2013

Pour l’ONG HDS Le Président Saleh Sougoudi Kellemi

Téléphone: 66 26 37 07
Adresse : 
Code postal : 
Ville : Ndjamena
Email : salehsougoudikellemi@yahoo.fr

 

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