La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (C .T.D.D.H) informe le public que le 9 Mai 2016, une patrouille militaire de la garde nationale et nomade chargée de surveiller la zone aurifère du BATHA et ayant à sa tête, le coordonnateur adjoint, le Colonel Souleymane Mahamat Miss a ouvert le feu sur un groupe de citoyens tuant cinq personnes et en blessant une vingtaine.

Cet acte barbare est d’autant plus grave que les deux adolescents en l’occurrence Moussa Abakar Daoud 16 ans et Ali Abakar Zene 15 ans étaient mineurs et de simples vendeurs de thé ; ces victimes innocentes dont les images insoutenables des cadavres avaient fait le tour du monde sur les réseaux sociaux n’étaient donc en aucune manière des orpailleurs. A l’occasion de ces tirs aveugles, une femme vendeuse de bouillie et deux adultes vendeurs d’eau avaient également été tués. De même, deux ânes appartenant aux deux dernières victimes avaient périt dans la fusillade.

La C.T.D.D.H a par ailleurs établit de façon certaine que la zone dans laquelle ces personnes avaient été tuées s’appelle Beyda et était éloignée d’une trentaine de Kilomètres de la zone interdite qui s’appelle Tchaga ; ces malheureux avaient donc formellement été assassinés en dehors de la Zone interdite.

LA Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (C.T.D.D.H) a recueilli des témoignages attestant que ces personnes avaient été assassinées de sans froid, dans le dos par des balles tirées par le Coordonateur Souleymane Mahamat Miss en personne qui avait utilisé pour l’occasion, son arme de guerre de service qui était de marque FAMAS ;

Une fois de plus, ces victimes viennent s’ajouter aux innombrables anonymes assassinés dans la zone interdite depuis Décembre 2016 et dont les cadavres étaient livrés aux bêtes sauvages; cette zone dans laquelle des proches du chef de l’état continuent impunément à exploiter l’or apparu à fleur de terre ? POUR LEUR PROPRE COMPTE ET AU NOM DE L’ETAT n’était interdite en réalité qu’aux autres tchadiens.

La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (C.T.D.D.H) exige l’interpellation immédiate du Colonel Souleymane Mahamat Miss pour qu’il réponde de ses actes, et l’ouverture d’une enquête indépendante pour situer les responsabilités dans les massacres inadmissibles des citoyens Tchadiens dans cette zone (cft nos communiqués N° 09 du 19 Février 2016 et N° 17 du 19 Mai 2016).

La CTDDH estime par ailleurs que les plus hautes autorités de notre pays sont responsables de cette barbarie et soutien que ces crimes ne resteront pas impunis.

Fait à Ndjamena le 28 Mai 2016

LE Secrétaire General

Mahamat Nour IBEDOU

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