La journée "ville morte" lancée par une coalition d’associations et syndicats pour réclamer une meilleure distribution des richesses a été bien suivie mardi à N’Djamena, surtout dans le sud de la capitale proche de l’opposition, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les deux plus grands lycées de la ville, le lycée Felix Eboué et le lycée Technique Commercial, n’ont pas accueilli d’élèves. Dans le sud de la ville, la plupart des magasins et échoppes n’ont pas ouvert alors que les rues étaient quasi-désertes et la circulation très faible.

 


Dans le nord de la capitale, en revanche, le mot d’ordre n’a pas été autant suivi. Quatorze associations et syndicats ont appelé à cette journée "ville morte", déclarant dans un communiqué: "la population tchadienne voudrait exprimer clairement à nos plus hautes autorités sa soif de vouloir aussi profiter un tant soit peu des richesses issues de l?exploitation des ressources naturelles et minières communes de notre pays".

"L?immense espoir tant suscité par l?exploitation de notre pétrole et surtout son raffinage sur notre territoire s’est prématurément volatilisé (. . . ) rien n?augure ne serait-ce qu?un début d?amélioration de ses conditions de vie", toujours selon le texte.

"Pendant que les prix des produits de première nécessité grimpent de façon vertigineuse, paradoxalement le gouvernement rompt unilatéralement les protocoles d?accord le liant aux syndicats (. . . ), tout en augmentant de façon inattendue et injustifiée les prix de certains produits pétroliers qui sont pourtant vitaux pour la survie de nos ménages", écrit la coalition.

"Ces funestes mesures ont inévitablement pour corollaires des revers sociaux, financiers et économiques incalculables sur (. . . ) le quotidien de la majeure partie de la population qui croupit déjà dans une misère indescriptible", soulignent les associations. Le gouvernement tchadien a annulé fin novembre les protocoles d’accord signés en 2011 avec les principales centrales syndicales, qui prévoyaient une augmentation des salaires des fonctionnaires de 115% en 2012. Les fonctionnaires sont régulièrement en grève depuis juillet.

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