Chawir souffre de l’escroquerie des agents de la SNE Lundi 4 mars, tôt le matin, vers 7h, Chawir était réveillé par une agréable visite peu ordinaire, celle de l’électricité, elle qui a l’habitude de nous quitter à cette heure-ci. On cherchait en vain l’explication de ce phénomène inexpliqué et soudain au milieu de la journée une nouvelle vint mettre un terme à nos efforts pour la quête du sens, de la logique à l’agréable surprise dont on était encore sous ses emprises.
 

Président Deby venait d’inaugurer ce jour du 4 mars la connexion officielle de la centrale électrique de Djarmaya à la ville de Ndjamena. Logiquement, désormais, Djarmaya va fournir quelque 20 mégawatts de l’électricité à Ndjamena pour renforcer sa desserte actuelle de ses manages. Selon les techniciens de la SNE, quelques quartiers parmi lesquels Chawir Rassak étaient choisis pour être alimentés directement de l’énergie de Djarmaya.  

 

Ces quartiers, selon les mêmes dires, vont devoir dénouer, dés ce fatidique 4 mars, avec un passer largement parsemer par un délestage intempestif d’électricité. Encore mieux, le président lui-même a conforté cette assurance en affirmant haut et fort que toutes les mauvaises expériences que nous avions jusque là endurées avec la SNE ne sont, à partir de cet instant du 4 mars, que du mauvais souvenir. Mais hélas, ce jour, 5 mars, dès 5h40 minutes, nos ménages à Chawir retombent dans l’obscurité inattendue à telle enseigne que pour certains qui revenaient de la mosquée pour la prière du matin, il leur a fallu faire de pieds et de mains pour retrouver leurs couchages avant de méditer sur cette plaisanterie de mauvais goût que nous ont toujours habitués ces escroc de la SNE.  
 

Parmi les interrogations qui émergeaient, on peut retenir celle-là : a-t-on tout simplement trompé le président en donnant de l’électricité aux quartiers choisis et après quelques heures, réorienter l’itinéraire de la desserte? Chose curieuse, aussitôt l’électricité soulignant son départ sur la ligne de Chawir, elle annonça inversement son retour sur celle de rue de 50 mètres. Autrement dit, la maison jouxtant la mienne et qui se trouvait branchée à une ligne destinée au secteur de 50 mètres brillait de toutes ses lumières signées SNE.  

Chawir Rassak est un quartier, près de la sortie nord de Ndjamena dans les alentours du rond point Sessabane. Notre quartier partage par le sud-ouest une frontière avec la rue de 50 mètres. Il n’est plus une nouvelle de rappeler que notre quartier, à l’instar des autres coins de Ndjamena expérimentait depuis belle lurette les mêmes pénuries généralisées de l’électricité. Mais la chose la plus singulière est cette drôle situation qui frise à la limite l’escroquerie au moyen de la quelle certains agents véreux de la SNE semblent se sucrer avec délectation. En effet, Chawir est desservi par deux principales lignes d’électricité, la première constituant le socle sur lequel repose tout le quartier et la seconde est supposée alimentée les maisons se trouvant à cheval entre les secteurs Chawir et Rue de 50 mètres. Depuis quelques années, nous avons vécu, avec autant de résignation, l’amère situation de ne disposer de l’énergie que rarement dans une semaine alors que sur la seconde ligne supposée desservir le secteur de la rue de 50 mètres, autrement dit les maisons d’à-côté, l’inverse est de rigueur, l’absence de l’électricité faisant l’exception. Pourquoi ce privilège accorder aux uns et non aux autres? Selon certaines langues animant les conversations à Chawir, la rue de 50 regorge des grosses pointures ayant des entrées faciles dans la haute administration pèsent lourdement dans la balance quand il s’agissait de desservir les zones Chawir-Rue de 50. En d’autres mots, les rations qui devraient revenir à Chawir seraient systématiquement détournées au profit de la rue de 50 mètres.  
 

Cette pratique illégale serait selon la conviction du Chawir impunément manigancée et diligentée par des agents véreux de la SNE s’occupant de la gestion de la desserte dans ces zones. Ces agents à la solde des grosses pointures font de cette pratique un fond de commerce lucratif même si leurs actes privaient injustement et immoralement les résidents du Chawir de leur précieuse source d’énergie. Ces agents qui écument dans nos zones semblent garder du poil au moment où on était enfin sur le point de pousser un « ouf » de soulagement avec l’événement de la connexion de la centrale de Djarmaya à Ndjamena. Le délestage survenu dés l’aurore de ce 5 mars porte bien la signature de ces agents de la SNE bien établis dans leur combine avec des individus pour qui seul leur égo compte. Nous avons cru aux promesses du Chef de l’État, nous voulons laisser derrière nous ce mauvais souvenir de délestage. L’assurance du président doit être traduite dans les comportements de ces agents mercantilistes.

 

 

Mbodou Wolya

 

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