À plusieurs centaines de kilomètres de la capitale N’Djamena se dresse, à Kalaït, un marché qui fait rayonner la ville, devenu un carrefour qui ravitaille presque tout le Nord-Est et, quelques fois, l’Est du Tchad. Le Ndjam Post est allé à sa découverte.

Farine de blé, Spaghettis, huile, mais surtout les carburants tels que l’essence et le gasoil sont les produits qui ont fait la renommée de ce souk situé à l’entrée du grand désert tchadien. Il contribue à ravitailler en vivres et non-vivres.

La quasi-totalité des produits qu’on trouve dans ce grand marché d’une importance capitale est issue de l’importation. « C’est la Libye qui a contribué à faire de ce souk ce qu’il est devenu », nous fait savoir Yahya, un opérateur économique. « Plus de 70% de tout ce qu’on trouve ici viennent de la Libye et 80% sont constitués de carburants », ajoute-t-il. Les produits « made in Chad » sont déserts dans ce pôle économique.

Des premières frontières libyennes jusqu’à Kalaït, il faut deux semaines de voyage aux gros porteurs pour arriver à destination. Un périple loin d’être un long fleuve tranquille. Sur cette route, « les principaux ennemis sont les coupeurs de routes », nous fait savoir Oumar Mahamat, un chauffeur de camion. « Plusieurs chauffeurs sont victimes de ces malfrats », souligne-t-il.

Un autre aspect pourrait également constituer un frein à l’épanouissement de ce marché : les postes de contrôle. Les chauffeurs s’étonnent de ces postes qui sont érigés en plein désert, dans un endroit où il n’y a  « ni eau, ni nourriture, ni bourgade ».

 

De ces phénomènes, chauffeurs et commerçants demandent l’implication de l’État pour trouver une solution très rapide. Mais Yahya, lui, lance un appel au Gouvernement à produire plus de carburants et barrer la route à l’importation, ce qui signifie réduction du départ des capitaux vers l’extérieur.

Tchadanthropus-tribune avec Ndjampost

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