3 octobre 2014 TCHAD: Le régime Deby et son opposition s’accordent sur la peine de mort.
Le nouveau Code pénal tchadien qui prévoit l’abolition de la peine de mort est «une avancée majeure», a déclaré Saleh Kebzabo, chef de file de l’opposition.

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Dans la même perspective, il a poursuivi: «Il faut d’autres mécanismes pour réprimer les grands banditismes et les auteurs de graves crimes. Il faut trouver des solutions appropriées qui garantissent le respect du droit à la vie, c’est, du reste, une question d’éthique», ajoute-t-il. L’opposant avait «travaillé sur une proposition de loi pour l’abolition de la peine de mort», avoue-t-il. «La dernière fois qu’un homme a été condamné à mort et exécuté au Tchad, cela s’est déroulé dans des conditions inhumaines. Cela était semblable à un règlement de compte, et nous avons réellement vécu l’horreur humaine]», s’énerve l’homme, en revenant sur les neufs dernières exécutions qui ont eu lieu dans le pays les 8 et 9 novembre 2003, malgré un moratoire adopté depuis 1991.
Dans une déclaration l’inspecteur général des services judiciaires et ancien coordonnateur du PRAJUST (projet d’appui à la justice au Tchad), Issa To, impliqué dans la rédaction du nouveau code pénal, s’est réjoui de «cette loi qui cadre avec la modernisation de la justice» rappelant que «l’abolition de la peine de mort est un choix du gouvernement». Il a, au demeurent, rappelé que «la peine de mort a été en réalité remplacée par l’emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle».