Ceux qui conseillent Idriss Déby suivant certaines démarches doivent faire très attention, car l’histoire d’un peuple ne se retransforme pas, au risque de créer un précédent très fâcheux, aux conséquences graves, très graves mêmes.

Sans se hasarder dans l’histoire riche et immense du sultanat du Ouaddaï, il faut s’arrêter juste aux précisions de mises. De l’épopée de règne des Toundjours jusqu’aux sultans Abdelkérim Djamé, Doudmourrah, Ourada, Ali Sileck, ensuite les successions se sont faites de père en fils au sein de la seule et unique lignée, “ il n’y a jamais eu une sorte de Napoléon qui débarqua au milieu des Bourbons “.

Cette dynastie au Ouaddaï régna jusqu’à Mahamat Ourada II, 23e sultan de la lignée et de son rang, jusqu’à cette fameuse suspension qui veut mettre une espèce de gomme dans toute l’histoire du Ouaddaï et vouloir réécrire son histoire en y imposant des vassaux, étranger à la dynastie connue.

Jamais, au grand jamais, depuis l’indépendance de notre pays, un régime quelconque ne s’est hasardé à vouloir fragiliser le ciment social de la population du Ouaddaï assez riche en histoire, en culture, et en métissage. Le royaume du Ouaddaï à l’égal a été un trait d’union et un creuset où plusieurs aspects et facteurs sont venus grandir sa prospérité. L’on ne peut se lever un beau matin, soufflant sous les braises de l’antipathie éleveur/cultivateur créer un conflit dont l’état ne joue pas son rôle, et va l’imputer au sultanat en place.

Il faut noter avec précisions que la lignée du sultanat au Ouaddaï émane d’un Toundjour arabe abbasside marié à une Ouaddaienne. Ensuite Il eut Abdelkérim Djamé, Doudmourrah, Ali Sileck, Ourada de père, cousin et fils. Doudmourrah et Brahmi ont eu un père au nom de Ali lui-même fils du sultan Youssouf. Tout le reste n’est qu’invention, intrusion, et traitrise.

La suspension, et l’éviction du sultan Mahamat Ourada a été planifiée, organisée et voulue par les politiques qui se trament au palais rose. Il ne faut pas avoir peur de le dire, que c’est sous l’égide de la 1re dame Hinda Déby Itno que se tissait les fils négatifs et les saillis des barbelés. Les Tchadiens le savent, car ils ont suivi avec une ironie délictuelle les attestations de notifications abbassides que la 1re dame et certains membres de sa famille ont voulu se l’approprier en allant concevoir des documents que quiconque pourrait le faire, car il suffit juste de l’acheter. Dans cette entreprise pathétique, elle est épaulée par des novices lieutenants qui ont vendu toute âme de dignité, et dont le seul objectif reste l’ascension sociale.

Un sbire n’a pas d’état d’âme, en vérité ils sont souvent choisis à cause de leur faculté à intelligence courte, et dont la décence demeure dans l’exécution des charges bête et brute. Un sbire est à l’échelle d’une moisissure qui vient pourrir une situation jusqu’à l’entériner – tout dépend de la nature de l’objectif.

L’objectif principal a été donné, ordonné, instruit à Mr Abali Salah, le désormais homme fort du système Déby. En deux jours, Abali Salah sous le sceau de la république vint mettre sous ses pieds toute l’histoire d’un peuple 400 fois plus vieux que son jeune âge.

A-t-on pesé le pour et le contre d’une décision d’une telle ampleur ? Nous n’en sommes pas certains.

On suspend un sultan tout en préparant un vassal.

Selon nos sources, après avoir déposé le vrai sultan Ourada, depuis la présidence on fit préparer ce vassal répondant au nom de Shérif Abdehadi Mahdi Abdehadi ben sultan Ali Dinar en le ramenant à Abéché afin de battre campagne. Il est aidé et poncé par un certain Abbo Mahamat Acyl qui n’est que l’autre frère de la 1re dame Hinda Déby… Un autre indice de cottage.

À Abéché, Khazali qui officie à la CNPS aurait clairement fait savoir que ce qui se passe actuellement sur l’histoire du sultanat est une grossière erreur. Il demanda sagement aux ambitieux usurpateurs d’aller chercher un autre lieu de villégiature loin de son domicile. De l’avis de plusieurs compatriotes, Khazali a toujours eu une lecture pleine de sagesse, d’humilité et de respect, il en est de même pour sa sœur Haram et Rihanna. De même que le père Mahamat Acyl, ambassadeur en Côte d’Ivoire consulté à ce sujet, n’a pas voulu s’y joindre à cette perfidie infantile et déconseilla le forfait.

À Abéché, la perfidie continue, les rancœurs et l’injustice aussi. Mais tôt ou tard la vérité se saura, car jamais un courtisan ne sera anobli, et aucun bout de papier négocié sur le perron d’un hôtel ne fera de quiconque la dentelle d’un peuple.

Les Tchadiens ne sont pas bêtes et les Ouaddaïens sont encore plus instruits que plusieurs d’entre nous.

Tchadanthropus-tribune

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  • Ne jouons pas avec le feu ! L’histoire du Sultanat du Ouaddaï est écrite avec une encre d’or indélébile. Il ne saurait question que quelques individus sortis de nul part, griots amateurs de circonstance, osent changer l’écriture indélébile de l’histoire de l’empire du Ouaddaï. C’est un sacrilège, mensonge grossier, qui frise le ridicule de vouloir inventer une nouvelle histoire du royaume du Ouaddaïen. Rappelons pour mémoire que l’on ne peut comprendre le Tchad profond sans connaître l’histoire des trois empires: (le Kanem-Bornou, le Baguirmi et le Ouaddaï) qui régnèrent au delà de la République du Tchad actuel. Ces trois empires font partie du patrimoine national incontestable du Tchad. Ne pas les réhabiliter dans notre histoire, nous continuerons éternellement à tourner en rond comme les « Darwish » religieux. La vérité est éternelle, le mensonge est éphémère. Nous espérons que nos historiens démentiront ces fossoyeurs et réhabiliteront l’histoire de l’empire du Ouaddaï.

    Commentaire par Seidou TRAORE le 16 juillet 2019 à 2 h 55 min
  • Droit de réponse ==> #TCHAD #Le sultanat du Ouaddaï : Une institution de plus de 419 ans foulée aux pieds par le régime Déby, 15/7 /2019

    Cert, «l’histoire d’un peuple ne se retransforme pas, au risque de créer un précédent très fâcheux». Bien que le décret d’éviction de Mahamat Ourada II est sans précédant mais nombreux sont les précédent fâcheux dans l’histoire du Sultanat du Ouaddaï. Et pourquoi une personne sérieuse considère-t-elle plonger dans l’histoire de Ouaddaï avant l’avènement de Toundjour comme un errant hasardeux?

    Ce n’est même pas drôle, vous avez fait votre déclaration fictive «..ensuite les successions se sont faites de père en fils»; puis, vous avez présenté un véritable mannequin de paille «il n’y a jamais eu une sorte de Napoléon qui débarqua au milieu des Bourbons»; quelle rhétorique? Non, ce n’est pas vrai que les successions « ont toujours été faits de père en fils »; encore, les example sont nobreuses :
    1. 1681, Yacoub-Arous succéda à son frère Sultan Kharif;
    2. 1803, Sultan Saboune a monté un coup et a araché le Kadamoul de son frère Saleh Darèd. C’est lui qui a baptisé la coutume de faire aveugler les tañtéletu;
    3. 1813, Sultan Youssouf Kharifèin a succéda à son frère Sultan Mahamat;
    4. 1830, Sultan Abdelaziz le fils de Radama fils de Sultan Djoda a succéda à son neveu Sultan Rakeb le fils de Sultan Youssouf Kharifèin;
    5. 1835, Sultan Chérif a été intronisé à la place de son neveu Sultan Adem (Abdelaziz);
    6. 1874, Sultan Youssouf succéda à son frère germain Ali ;
    7. 1898, Sultan Ahmat Khazali succéda à son cousin Sultan Birahim Birké;
    8. 1901, Doud-Mouura succéda à son cousin Ahmat Khazali.
    9. Doud-Mourra, Acyl, encore Doud-Mourra, [Suzeraineté française, Construction et reconstruction administrative de l’Etat], Ibrahim Ourada, Mahamat Ibrahim Ourada.

    N.B.
    1) En raison de la situation extra ordinaire résultant de l’arrivée des Nassara, je ne vais pas spéculer sur le processus de succession en raison de l’ingérence étrangère.
    2) Ali Silék était davantage un régent, gardien et protecteur du trône; il n’a jamais été officiellement intronisé comme sultan selon les coutumes et les traditions de Maba. Probablement pourquoi aucun de ses enfants n’a été choisi comme dauphin durant sa vie, ou désigné comme successeur après sa mort en 1977. Par contre, c’est Brahim Ourada et non pas Mahamat Saleh Ali Silék qui a été choisi pour être intronisé sur le trône.

    Un simple coup d’œil sur wiki aurait été suffisant. Les données vous indiquent que près de la moitié des successions ne se sont pas faites de père en fils. Tout le monde peut avoir sa propre opinion mais personne ne peut établir son propre fait, Un fait est une déclaration qu’on peut vérifiée.

    Comme vous avez déjà évité de donner de considérations à l’histoire de Maba avant le Sultanat du Ouaddaï et avant l’avancée de Toundjour; vous ne reconnaîtrez pas que d’autres dynasties ont déjà dirigé le peuple Maba auparavant. Ces dynasties, comme d’autres dans l’histoire, ont été remplacées par des familles plus vigoureuses et dynamiques. Encore une fois, je ne vois pas le parallèle entre Mahamat Ourada II et Louis XVI.

    J’en viens maintenant au cœur de votre thèse «…fameuse suspension qui veut mettre une espèce de gomme dans toute l’histoire du Ouaddaï et qui veut réécrire son histoire..» Vous faites valoir l’argument, c’est à vous de donner l’épreuve de le prouver. Vous dites «…en y imposant des vassaux, étranger à la dynastie connue», quelle bassesse? Cela aurait pu être l’occasion pour vous d’essayer d’imposer un test ADN à tous les futurs prétendants au trône.

    Si de simples témoignages des personnes que vous voulez, je peux vous assurer que des milliers de Maba auront l’esprit que Fota Ahmat Abdelkerim, la mère de ce prétendu « prétendant » était l’épouse d’Abdelhadi Mahadi Abdelhadi; Cet Abdelhadi est le fils du sultan Ali, fils du sultan Chérif. Et Sultan Birahim Ourada serait le premier à témoigner que Chérif est bien le fils de son cousin Abdelhadi; c’été la raison pour laquelle il a envoyé sa propre sœur Mérame Amné pour le faire venir à Abéché lors de décé de son père Abdelhadi. Peu importe combien vous pensez du sultan Birahim comme une personne altruiste; Pensez-vous qu’il fera cela à une famille Mabak anonyme?

    Si vous êtes inquiets ou simplement soucieux de la continuation de la dynastie des Abdelkérim Djame, alors, sans aucun doute, Chérif convient parfaitement selon sa lignée. Au cas où il aurait le Kadamoul, alors nous espérons seulement qu’il ne sera pas un imitateur de son prédécesseur. Mais vous ne pouvez pas inventer vos propres faits et déclarer «De l’épopée de règne des Toundjours jusqu’aux sultans Abdelkérim Djamé, Doudmourrah, Ourada, Ali Sileck, ensuite les successions se sont faites de père en fils au sein de la seule et unique lignée» ; c’est simplement un mensonge.

    Les traditions, comme les sagas racontées par nos grandes-mères, et les adeptes au sujet de l’histoire du sultant d’Ouaddaï, ainsi que des documents historique (Henry BARTH, Georges TRENGA), nous apprennent que ce sont Abdelkérim Djamé et les dignitaires du Maba qui ont décidé la coutume de la succession. Le nouveau sultan sera le fils légitime d’un sultan ET d’une mère Mabak.

    Quant à la 1re Dame Hinda, elle est une femme Ouaddaïenne, elle peut faire son choix selon ses préférences, tout comme les millions d’autres Ouaddaïens. Maintenant, pour ceux qui conseillent le président; ils ne lui ont jamais donné de meilleurs conseils, compte tenu des performances du sultan Djiddo. Le seul regret de certains Ouaddaï est que l’initiative de révoquer Djiddo aurait dû venir de la communauté elle-même et non de l’extérieur.

    Certaines personnes sont mortes, même des femmes et des enfants ont été blessés en contestant et en s’opposant à la décision de fermer la Mabrouka et d’emprisonner Cheikh Taher Abdelghani; dites-moi SVP, combien de personnes ont versé des larmes à la termination de régne de Mahamat Ourada II?

    La nature humaine est étrange, afin de bloquer le passage à Chérif et de se créer une occasion de monter sur le trône, je vois que vous n’avez aucun scrupule à détruire la famille Acyl en essayant de diviser les frères et sœurs consanguins; on ne peut que secouer la tête!

    Abdelkérim Affaatimé Bachar
    affatime@aol.com

    Commentaire par Affaatimé le 17 juillet 2019 à 21 h 55 min
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