Il s’est tenue, ce mercredi 30 juillet 2025 à N’Djamena, la cérémonie officielle de célébration de l’élimination de la trypanosomiase humaine africaine (THA), également connue sous le nom de maladie du sommeil, en tant que problème de santé publique au Tchad. Organisé par le Programme national de lutte contre la THA, l’événement a rassemblé les autorités sanitaires, les partenaires techniques et financiers, ainsi que des délégations venues des zones historiquement touchées par la maladie.

Prenant la parole au nom de la Représentante de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Dr John Eyong Efobi a rappelé que le 4 avril 2024, l’OMS a officiellement validé l’élimination de la THA comme problème de santé publique au Tchad. Ce succès place le pays au rang des cinq premiers au monde à avoir atteint cette performance dans la lutte contre les maladies tropicales négligées. “C’est une victoire de la vie sur une souffrance longtemps silencieuse. Le Tchad devient une source d’inspiration pour tout le continent”, a-t-il déclaré.

Dr Eyong a salué les efforts conjoints du gouvernement, des professionnels de santé, des communautés locales, ainsi que des partenaires internationaux, tout en appelant à une vigilance continue pour atteindre l’arrêt total de la transmission, condition sine qua non à l’éradication définitive de la maladie.

Le Secrétaire général du ministère de la Santé publique et de la Prévention, Dabsou Guidaoussou, présidant la cérémonie, a quant à lui exprimé une profonde gratitude envers toutes les parties prenantes. Il a dédié le certificat d’élimination reçu à Genève lors de la 78ᵉ Assemblée mondiale de la Santé au Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, saluant son engagement à moderniser le système de santé.

La maladie du sommeil, transmise par la mouche tsé-tsé, était historiquement présente dans cinq foyers principaux qui sont le Mandoul, Moissala, Maro, Tapol et Goré, répartis dans les provinces du Moyen-Chari, Logone oriental, Mandoul et Logone occidental. “Grâce aux stratégies intégrées, aux campagnes de dépistage actif, au traitement rapide et à la lutte anti-vectorielle, nous sommes passés de 200 cas/an jusqu’en 2013 à seulement 5 cas en 2024”, a précisé le Secrétaire général.

Le succès de cette élimination est également attribué à une approche intersectorielle, dite “One Health”, combinant les efforts du ministère de la Santé publique et de la Prévention et du ministère de l’Élevage et des Productions animales, avec l’appui de partenaires.

Les intervenants ont souligné que l’engagement communautaire, la formation continue du personnel de santé, et l’intégration de la THA dans les soins de santé primaires seront les piliers de la lutte pour parvenir à zéro cas.(TI)

Tchadanthropus-tribune

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