Sur les six (6) pays qui entourent le Tchad, tous sont dans un état de guerre pour lesquelles le président tchadien Idriss Deby est en aval ou en Amont directement impliqué.


D’abord, à l’Est, au Darfour soudanais, le feu allumé il y
a douze (12) ans par la garde présidentielle de Mr Deby continue toujours à bruler. Les centaines de milliers de personnes tués, refugiés et déplacés n’émeuvent aucun des deux présidents complices soudanais et tchadien, moins encore la communauté internationale préoccupée par sa propre survie.


La bataille stratégique et féroce qui se livre en ce temps entre l’Occident et la Russie, motivée par une situation particulièrement difficile et incertaine que traverse leurs économies, a laissée les mains libres aux dictateurs de deux pays, de se livrer à l’incendie des villages entiers, aux assassinats et violes crapuleux, aux massacres injustifiés des femmes des vieux et des  élèves, bref une véritable politique de la terre brulée.


En suite, au Nord, on retrouve la Libye avec son cortège de terreur et du terrorisme. Toutes les parties confondues au conflit libyen s’entendent autour de leurs rares points de convergence, entre-autre, contre le président tchadien Idriss Deby. Celui-ci étant considéré comme le principal fournisseur des mercenaires à son ami Mouammar Kadhafi. Récemment encore sur la demande de la France Afrique, il se trouvait déjà à la frontière de la Libye prés à lancer ses troupes contres certaines positions libyennes si ce n’était pas l’intervention énergétique de l’Algérie et de quelques pays arabes.


Au Nord-ouest, le Niger, ce pays qui donne  l’impression d’être stable sans problème, couvent plusieurs cellules dormantes, certainement négligées par les différents tenants du pouvoir. Mais depuis la chute brutale du Kadhafi qui faisait des soulèvements en solos des Toubous et parfois des Touaregs un moyen de pression sur les autorités nigériennes, m
aintenant, c’est au tour d’Idriss Deby de jouer l’apprenti sorcier.


Mais au-delà de cette question récurrente d’une insurrection armée ou d’une rébellion, le Niger risque de se découvrir un visage jusqu’à
là très peu connu. Il s’agit du Salafistes-wahhabite discrètement distillé et  entretenu par l’Université islamique crée par  l’Organisation de la conférence islamique (OCI) au cours du sommet de Lahore au Pakistan en 1973.


En effet cette université dont son installation au Niger est souhaitée et obtenue par le feu président Hamann Diori est financée par l’OCI.  Elle reçoit des professeurs don les C.V. ne sont pas forcement vérifiés  par de l’autorité de l’enseignement nigérien.


Il est évident que cette université qui accueille des étudiants de plusieurs nationalités, les plus vulnérables sont ceux qui après leurs formation, transmettent le message religieux en langues locales. Ainsi, tous les germes de l’extrémisme passent sans frémissement compte tenu du faite que ceux qui reçoivent le message n’ont aucune base de comparaison leur permettant de choisir le bon des mauvais grains. Le Nigeria pays voisin souffre du même contexte linguistique.


Parlant d’université, celle appelée I.friqiya (International University of africa) installée à Khartoum au Soudan, contribue substantiellement à fournir d’éléments non moins hérétiques.


Par ailleurs, le phénomène Boko Haram n’est pas seulement un problème Nigérian. Le Tchad est plus ou moins épargné du faite de la langue arabe largement pratiquée dans ce pays, et aussi du fait des pratiques soufis antidotes du salafisme qui sont érigées dans les mœurs et coutumes de la tradition et la culture des majorités des tchadiens.


Au Niger, AREVA, le pétrole en perspectif, Boko Haram, Deby et le diapositif Barkhane ;  chacun de ces entités est propice pour que le Niger s’installe à
son tour durablement dans le sang.


Puis, à l’Ouest, en 1968, le Nigeria a connu une tentative de sécession de l’Etat de Biafra au sud
est Nigérian. Une tentative qui a fait des centaines de milliers de victimes. Déjà à cette époque, la France soutenait  les sécessionnistes. Ses avions qui décollaient du Tchad, fournissaient à la rébellion du Gl. Biafrais OjuKu un soutien accru.


Pour du pétrole, la position géostratégique et ou tout autre calcule néocolonial
, fait que la France garde toujours à l’œil de cyclone le géant Nigérian.


Il faut aussi noter que le Nigéria pays  anglophone est placé au cœur de dispositif du pré-carré de la francafrique. Ce pays divise l’Afrique centrale de l’Afrique Occidentale. En d’autre terme la zone CEEAC et la zone CEDEAO. Toutes deux zones monétaires françaises.  


La nébuleuse secte islamiste Boko Haram est assise sur des fondements divers que la conjoncture qui favorise leurs jonctions et dont chacun tire les ficelles. Hier feu Mahamat Youssouf et aujourd’hui Aboubakar Shekau, tous deux sont moins que des pions on leur faisant croire qu’ils jouent un rôle.


Le Nigeria était déjà une cible de la mouvance wahhabite depuis les années soixante. Les Saoudiens y veuillent jalousement. Ils se sont montrés très généreux avec le défunt Sheikh Aboubakar Goumi. Le décès de celui-ci laissa un grand vide. L’instauration de la Charia en 2000 dans le Zanfara State, suivi de plusieurs Etats du Nord et du Nord Est, à soulever un enthousiasme en Arabie qui a vite déchanté. Puisque ces annonces pompeuses de l’instauration de la Charia ne furent que des boules de neige. Elles ne sont suivies d’aucun effet en réalité. Ce qui ne devait pas rester sans conséquences.


Les américains qui ont vu échouer leur projet d’installer l’Africom au Nord du Nigeria du fait de l’intransigeance justement des militants Salafistes qui ont même obligé  le président Georges W. Bush de s’abstenir
à venir à Kano et à Maiduguri comme prévu lors de sa visite officielle au Nigeria, il s’est arrêté juste à la capitale Abuja. Et certainement pour la même raison, le président Obama a choisi plutôt de visiter le Ghana et pas le Nigeria, première puissance économique en Afrique.


En effet, les villes du Nord affichaient ostentatoirement leurs soutiens à tous les ennemis des Etas
unis. Les effigies de Ben Laden, de Saddam Hussein et de Kadhafi sont légions dans les maisons comme sur les parbrises des véhicules. Avec la volonté affichée de l’Amérique à effectuer une entrée en force dans le continent  africain, il n’y a pas mieux que le Nigéria.

 
Mais la fierté des magnats Nigérians peut constituer un handicap devant la recherche d’un pétrole moins chère pour remédier au coup trop élevé de celui des monarchies  du golf. Un Nigeria plus affaibli répondrait mieux aux sollicitations. Il peut aussi avoir d’autres raisons plus obscures. 


Idriss Deby connu pour son insatiabilité s’est vite accroché sur Ali Sheriff, un richissime Nigérian qui fut à l’époque gouverneur de l’Etat de Bornou voisin du Tchad. Le rapport de celui-ci avec BH ne fait aucun mystère. Les deux hommes durent utiliser les dirigeants de la secte pour des différentes sales besognes sans scrupules et en contre partie ils leur facilitaient l’acquisition d’armes et des munitions. Trafique dans lequel beaucoup des proches de Deby se sont impliqués.


Beaucoup de circonstances et d’événement ont confirmé l’implication directe du président Deby dans des opérations louches au profit de BH.


Et si Deby intervient militairement contre BH, ses complices d’hier, il suffit d’analyser la configuration politique, économique, financière et stratégique de l’ensemble de la donne telle qu’elle est, pour s’en convaincre de l’opportunité inouïe qui ne pourra pas échapper à un chasseur d’occasion comme Deby.


Et puis encore, au Sud-ouest, le Cameroun. Ce pays apparemment sans beaucoup de problème subi depuis un moment des assauts sanguinaires qui lui sont imposés par un voisin insaisissable, impénitent qui sème le désordre dans toute la région.


Le Cameroun ne peut pas faire exception. Le voici aux pieds de guerre sur ses frontières Centrafricaine, Nigériane et pourquoi pas Tchadienne puisque les connivences entre Deby et l’opposant nordiste Camerounais Mohammad Allawan n’étaient qu’en sommeille si elles ne sont pas déjà debout. C’est à se demander qui opère au Nord-ouest du Cameroun ? BH ou toute autre chose?


En fin, au Sud, la R.C.A. Ce pays voisin du Tchad est désormais un laboratoire d’expérimentation à ciel ouvert pour Idriss Deby. Evidemment au service de la Françafrique.


De toutes les interventions de l’armée tchadienne, celle qui devait punir l’indiscipliné François  Bozizé est sortie des microgrenue d’opérettes que Deby avait l’habitude de mener dans ce pays. Certainement les couvertures indispensables à l’enfouissement de l’ère Bozizé sont largement déroulées. La situation dramatique née de cette agression honteuse et crapuleuse n’a pas fini de donner de suite. Ses conséquences produiront d’effets désastreux certainement inattendus  par le lige irréfléchi et moins encore par ses commanditaires.


Bref, cet océan de sang qui entoure le Tchad fait du pays une ile de désolation d’incertitudes, et surtout de deuil et de drame avec les expéditions  qui créent chaque jours des îlots des familles privées de leurs unique soutien parce qu’un certain Deby voudrait que ce soit ainsi pour le grand plaisir de ses parrains.

Le Tchad pays enclavé, devait plutôt faire de sorte que tous ses voisins vivent en paix afin d’assurer son propre approvisionnement. Malheureusement la mégalomanie empruntée de son Idole Kadhafi, l’immaturité chronique, et l’ambition immodérée ont fait de Deby un monstre indomptable qui produit pour son peuple, son pays et ses voisins des malheurs et d’autres conséquences don nul ne saurait envisager.

Aboulanwar Mahamat Djarma

 

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