Le président tchadien ne cesse de mettre la pression sur la commission électorale nationale indépendante (CENI) pour organiser les élections législatives avant janvier 2020. Idriss Déby s’était engagé sous la pression des bailleurs à tenir ces élections, repoussées systématiquement depuis 2015, en 2019. Néanmoins, une note interne au cabinet civil du président, qui s’est largement répandue sur les réseaux sociaux, semble mettre à mal ce scénario. La CENI y évoque la tenue des élections au mieux en avril 2020, ou au mois de novembre de la même année. Un calendrier auquel s’oppose le chef de l’Etat, qui a réaffirmé à la CENI l’impératif de les tenir avant janvier 2020.

Face à la pression d’Idriss Déby, la CENI ne cache pas son désarroi, alors que les délais imposés par la présidence semblent « intenables », compte tenu des dispositions que suppose l’organisation d’un tel scrutin. Le chef de l’Etat, qui participe actuellement à l’assemblée générale des Nations-Unies, s’est montré particulièrement irrité par la fuite de ce courrier interne alors même qu’il avait entamé le mois de septembre par une intense campagne de communication. La présidence s’était ainsi offert près d’une vingtaine de pages promotionnelles dans l’hebdomadaire Jeune Afrique pour mettre en valeur son dynamisme économique, politique et même touristique.

Tchadanthropus-tribune avec la Lettre du Continent

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