Au Tchad, tous les services de la police sont suspendus de leurs fonctions depuis ce samedi 2 février. Un contrôle général des effectifs de la police est à l’origine de cette suspension qui a obligé les autorités à déployer gendarmes et agents municipaux pour assurer l’intérim de la police.

Il y a quelques jours, un décret du Premier ministre, Joseph Djimrangar Dadnadji, met en place une commission chargée de contrôler les effectifs de la police, un service très critiqué pour son inefficacité et l’arnaque de ses agents. Le lendemain, un banal incident près du marché central ayant provoqué la mort de deux personnes met à nu l’incapacité des services de police à protéger les citoyens. Ce sera la goutte d’eau qui va faire déborder le vase.

Depuis samedi matin, tous les services de la police sont suspendus par les autorités. En attendant, ce sont les gendarmes, la garde nationale et nomade et la police municipale qui remplacent les agents de la police nationale dans leurs tâches quotidiennes.

Les policiers, placés en stand by, devront passer devant la commission de contrôle pour prouver qu’ils font partie des effectifs de la police et exercent normalement, avant de pouvoir reprendre leur travail. Les deux directeurs généraux de la police ont été relevés de leurs fonctions samedi soir par un décret du chef de l’Etat. Comme un premier signal de ce grand nettoyage.

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