28/04/2016: TCHAD/Opposition: Mercredi 20 avril, le porte-parole de l’opposition Mahamat-Ahmad Alhabo a porté «à la connaissance de l’opinion nationale et internationale la disparition de 62 militaires, le 9 avril dernier, jour du vote des soldats» à la présidentielle du 10 avril.

Les familles des militaires tchadiens disparus le 9 avril dernier refusent encore d’admettre la version du gouvernement, selon laquelle leurs proches seraient en mission et exigent toujours des explications de la part des autorités.

«Nous ne sommes pas convaincus de ce que le ministre de la Sécurité, Ahmat Mahamat Bachir a raconté et nous ne croyons pas aux images diffusées par le ministère de la Défense à la télévision nationale, parce que les visages des personnes présentées sont à peine visibles et nous avons des doutes sur la date de prise des séquences-vidéo », a déclaré, mardi, à Anadolu Jean Bosco Manga, porte-parole adjoint de la Coalition de la société civile «trop c’est trop».

S’exprimant au nom des familles concernées, il a en outre affirmé que la Coalition entamera une procédure judiciaire dans les 72 heures à venir, si les familles n’auront pas eu d’ici-là une preuve que leurs proches sont encore en vie.

Mercredi, le porte-parole de l’opposition, Mahamat-Ahmad Alhabo a porté «à la connaissance de l’opinion nationale et internationale la disparition de 62 militaires au total dont une dizaine d’officiers et sous-officiers, le 9 avril dernier, jour du vote des soldats» à la présidentielle du 10 avril.

Selon l’opposition, 4 militaires parmi ces disparus ont été tués et leurs corps ont été découverts dans le fleuve Chari. Les 62 militaires « ont refusé de voter pour le président Idriss Deby Itno à la présidentielle du 10 avril », d’où leur « liquidation », soupçonne l’opposition.

Une accusation qui a, toutefois, été rejetée par le pouvoir, éloignant toute responsabilité dans l’assassinat des 4 militaires et arguant que le reste des militaires sont en mission.

Ces derniers jours, la scène politique et sociale est très tendue au Tchad. A la question des militaires disparus, s’ajoute en effet le refus de l’opposition de reconnaître la victoire d’Idriss Deby Itno au scrutin présidentiel dès le premier tour, avec 61.56% des suffrages exprimés, criant à la fraude électorale.

Tchadanthropus-tribune avec TchadConvergence avec l’agence Anadolu à N’Djaména

 

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