9 septembre 2012 Tchad : les leaders religieux jouent les médiateurs pour mettre fin à la crise sociale
Les travailleurs étaient venus nombreux à la Bourse du travail, ce samedi matin 8 septembre, obligeant la police à dévier la circulation. L’objectif de la réunion était de décider d’une grève sèche à partir de lundi parce que les salaires du mois d’août n’ont pas été versés.
Seulement à quelques heures de la réunion, l’archevêque de Ndjamena, le président du Conseil supérieur des affaires islamiques et le secrétaire général de l’Entente des Eglises et missions évangéliques au Tchad ont convié les responsables de l’Union des syndicats du Tchad à une rencontre pour leur dire ceci : « Les sept semaines de grève et les différentes déclarations nous ont conduits à une situation de tension extrême. La moindre étincelle risque de provoquer des troubles graves. C’est pourquoi nous vous demandons de suspendre la grève pour faire baisser la tension et nous permettre de nous rapprocher des autorités en vue d’une médiation. »
Réponse des syndicats : « Nous allons consulter l’assemblée générale avant de vous répondre. »
Les travailleurs n’ont finalement pas accepté de suspendre le mot d’ordre de grève. En revanche, ils repoussent d’une semaine l’échéance de la grève sèche. Pendant ce temps, la grève est maintenue avec un service minimum assuré.