Au Tchad, les leaders religieux jouent les médiateurs. Ils ont proposé leurs bons offices pour mettre fin à la crise sociale qui oppose les travailleurs du secteur public et les autorités. Les fonctionnaires sont en grève depuis plus d’un mois et demi pour obtenir l’application d’un accord d’augmentation de salaire.

Ils s’apprêtaient d’ailleurs à déclencher ce qu’ils appellent une grève sèche, c’est-à-dire sans aucun service, pour la semaine prochaine, en réaction aux menaces du ministre des Finances de ne pas payer les salaires aux grévistes. Ils ont cependant repoussé d’une semaine cette décision après l’entrée en lice de ces leaders religieux.

 

Les travailleurs étaient venus nombreux à la Bourse du travail, ce samedi matin 8 septembre, obligeant la police à dévier la circulation. L’objectif de la réunion était de décider d’une grève sèche à partir de lundi parce que les salaires du mois d’août n’ont pas été versés.

Seulement à quelques heures de la réunion, l’archevêque de Ndjamena, le président du Conseil supérieur des affaires islamiques et le secrétaire général de l’Entente des Eglises et missions évangéliques au Tchad ont convié les responsables de l’Union des syndicats du Tchad à une rencontre pour leur dire ceci : « Les sept semaines de grève et les différentes déclarations nous ont conduits à une situation de tension extrême. La moindre étincelle risque de provoquer des troubles graves. C’est pourquoi nous vous demandons de suspendre la grève pour faire baisser la tension et nous permettre de nous rapprocher des autorités en vue d’une médiation. »

Réponse des syndicats : « Nous allons consulter l’assemblée générale avant de vous répondre. »


Les travailleurs n’ont finalement pas accepté de suspendre le mot d’ordre de grève. En revanche, ils repoussent d’une semaine l’échéance de la grève sèche. Pendant ce temps, la grève est maintenue avec un service minimum assuré.
 
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