Les autorités tchadiennes et camerounaises ont indiqué que les lycéennes enlevées en avril au Nigeria par le groupe islamiste Boko Haram n’étaient pas dans leurs pays respectifs, contrairement à ce qu’a notamment indiqué le département d’Etat américain.

"Les informations selon lesquelles les 223 adolescentes enlevées par Boko Haram seraient vers le Tchad est sans fondement", déclare le ministère tchadien de la Communication dans un communiqué. "Des dispositions sont prises pour assurer la sécurité de nos frontières avec tous les pays voisins", souligne-t-il.

"Il y a des allégations venant du Nigeria faisant état de ce qu’une partie des 223 jeunes lycéennes (…) auraient été acheminées au Cameroun pour être mariées de force à des membres de la secte Boko Haram. Nous tenons à dire que de telles affirmations sont dénuées de tout fondement", avait réagi lundi soir le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakari.

Lundi, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a revendiqué l’enlèvement de masse sans précédent de 276 lycéennes, effectué le 14 avril dans un lycée de Chibok, dans l’Etat de Borno (nord-est), région d’origine de l’insurrection qui a fait des milliers de morts depuis son déclenchement en 2009.

Plusieurs dizaines ont réussi à s’enfuir mais plus de 220 seraient toujours aux mains des insurgés, selon la police. Dans une vidéo, Shekau explique qu’il va "vendre (les lycéennes) sur le marché" et qu’elles sont traitées en "esclaves".

Le département d’Etat américain a indiqué disposer d’informations selon lesquelles les adolescentes auraient été emmenées dans des pays voisins, se faisant l’écho de déclarations – non confirmées – de responsables locaux à Chibok, qui avaient affirmé récemment que les captives avaient été vendues comme épouses à des combattants islamistes du Cameroun et du Tchad.

Lefigaro.fr avec AFP

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