L’Union des syndicats du Tchad (UST) a entamé ce lundi une troisième semaine de grève pour exiger le relèvement de la valeur indiciaire des salaires de 115 à 150 points, tel que prévu dans un protocole d’accord signé en novembre 2011 avec le gouvernement.

"Si jusqu’au mercredi 8 août, le gouvernement ne donne pas le salaire, nous serons dans l’obligation d’aller en grève sèche", déclare Youssouf Mahadjir, vice-président de l’UST.

En suspendant depuis le 1er août le paiement des salaires du mois de juillet, le gouvernement a poussé les travailleurs à durcir la grève qu’ils ont déclenchée le 17 juillet 2012. Lors de leur assemblée générale tenue samedi dernier à la Bourse du travail, les militants de l’UST ont exigé que la grève sèche commence ce lundi. Mais les dirigeants de la plus grande centrale syndicale du pays les ont convaincus qu’une grève sèche avant huit jours est illégale, conformément à la législation sociale.

Ainsi, à partir du 9 août prochain, le service minimum ne sera plus assuré dans les services essentiels tels la santé, si la suspension du paiement des salaires n’est pas levée. Ce qui sera, pour la majorité des Tchadiens, une catastrophe en cette période de ramadan et des pluies, synonyme d’austérité et de maladies comme le paludisme et le choléra.

"C’est le gouvernement qui a rompu le contrat par la suspension du paiement des salaires. C’est à lui que la population devrait demander des comptes", conclut M. Youssouf Mahadjir.

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