Monsieur le Président, je suis conscient que gérer les problèmes et les humeurs de plus de dix millions d’âmes n’est pas chose facile.  
 

Mais à un moment donné quand on est en panne d’inspiration et de créativité, on doit laisser la place à une autre personne qui possède des qualités requises pour continuer le travail dont aucun citoyen ne saurait se dérober à savoir servir et œuvrer pour le développement du Tchad, notre Mère- Patrie à tous. C’est parce que vous avez échoué en vingt trois ans de pouvoir sans partage que je vous écris en ce jour pour vous supplier Monsieur le Président de ne plus vous représenter en 2016. Si vous nous (le peuple tchadien) aimez, vous devez quitter le pouvoir à la fin de votre mandat. Le Tchad n’est pas votre titre foncier.  

 

Monsieur le Président de la République, vous n’allez pas faire croire au monde entier qu’à part vous, le Tchad ne dispose pas des citoyens capables de relever les grands défis de ce millénaire. Les experts en politique et autres spécialistes de je ne sais plus quoi font croire au peuple tchadien que c’est votre entourage qui cause problème et que vous n’êtes au courant de rien. Je ne les crois pas Monsieur le Président. Vous êtes au courant de tout ce qui se passe dans notre pays et vous laissez la liberté totale à vos frères « Zaghawa » et collaborateurs de faire ce qu’ils veulent car ils vous aident à conserver votre pouvoir. C’est du « gagnant-gagnant ». Vous avez ainsi créé la République de la Mangeoire. Cela a eu un impact sur la société de notre pays. Monsieur le Président, il est de votre devoir de préparer la transition dès aujourd’hui. Le système que vous avez crée et développé depuis 23 ans a fait beaucoup de mécontents. Ceci dit, notre pays est considéré comme une bombe à retardement. Voyez-vous Monsieur le Président, au lieu de penser comment sortir notre pays du gouffre, vos collaborateurs passent leur temps à diviser les tchadiens.  

 

Pensez-vous Monsieur le Président que les tchadiens soient encore dupes ? Seul Ali Golhor qui n’a pas compris votre jeu. Il parle encore de Musulman Chrétien dans une conférence sur la laïcité. Que les musulmans sont favorisés au détriment des chrétiens, il faut être étranger ou Ali Golhor pour dire ça. Les musulmans en dehors de zaghawa et quelques Goranes du Fada qui bénéficient de la largesse du pouvoir. les autres tels que : Les Ouaddaiens, les Boulala, les Hadjaraï, les arabes du Chari Baguirmi, les baguirmien etc.. Sont lésés puisqu’ils n’ont pas de porte parole comme Ali Golhor. Au concours de l’ENAM, en dehors des Zaghawa et quelques noms Sara, d’autres régions ne sont pas représentées. Moi j’appelle le chat par son nom. Vous avez partagé le Tchad entre vous et Haroun Kabadi, Kalzeubet et Houdeingar David. Vous les quatre propriétaires de l’État tchadiens favorisant vos parents dans les nominations, les concours juteux et intégration à la fonction Publique.  

 

Désormais nous allons vous surprendre, on ne parlera plus de musulman chrétien, mais on va parler en termes d’ethnie pour lever la voile qui cache votre injustice sociale. Ayez pitié des autres groupes ethniques qui n’ont pas de porte parole. Tous les petits insolents qu’on trouve dans les différents ministères occupés des postes clés sont des Zaghawa. Vos parents ont droit à tout et nous autres on subit la haine et l’insolence de vos proches.  

 

Je dis et je le dis encore, nous allons parler dorénavant en terme de région. La joie c’est vous, l’enfer c’est nous. Ça sera fini avec votre départ. Comment comprendre Monsieur le Président, que les recettes de la carte d’identité, le Passeport, la Carte grise, le Permis de conduire et la Douane ne soient pas versées au Trésor. Pourquoi, ces institutions sont elles devenues des propriétés exclusives des Zaghawa. Ignorer vous cela ? D’autres tchadiens n’ont pas droit. Le peuple est déjà habitué avec vos discours mielleux et plus rien n’étonne personne. Vous nous avez dit : «la kermesse de désordre est déjà fini », «pas d’impunité », « le social», « La renaissance », et maintenant « jeunesse et développement rural ».  

 

Franchement Monsieur le Président, le peuple est fatigué. Monsieur le Président, je suis conscient que vous écrire, c’est mettre ma vie en péril car vos collaborateurs passent leur temps à persécuter, à menacer voire éliminer ceux qui osent vous dire la vérité. Ils prétendent souvent agir sur instruction de la plus « Haute Hiérarchie » avec des chefs d’accusation du genre « atteinte à la sûreté de l’État », « tentative de troubles à l’ordre public », « prolifération de fausses informations » et j’en passe. Ce temps-là est révolu. Je préfère mourir pour mon pays. Monsieur le Président. Si ces derniers vous aimaient, ils vous auraient conseillé depuis fort longtemps de quitter le pouvoir. Il est du devoir de la jeunesse tchadienne de se projeter vers le futur. Vous avez ignoré plusieurs générations de notre pays. Je ne sais pas quel crime la jeunesse tchadienne a commis pour mériter un tel châtiment de votre part.  

 

Quand un chef d’Etat est incapable de protéger ses compatriotes et d’assurer leur sécurité, il doit jeter l’éponge. Vous serez comptable devant le tribunal de l’histoire pour tous ces crimes.

  

Veuillez agréer Excellence Monsieur le Président, l’expression de ma plus haute considération.

 

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