La Cour suprême tchadienne a ordonné mardi l’annulation de la procédure à l’encontre de l’ex-secrétaire général de la présidence, Mahamat Saleh Annadif, inculpé de "complicité de détournement de fonds publics", et ordonné sa libération, a-t-on appris de source officielle.

"La Cour suprême (…) a cassé et annulé l’arrêt n°57 du 10 mai 2012 de la chambre d’accusation de la cour d’appel pour vice de forme, et ordonne la mise en liberté immédiate de Mahamat Saleh Annadif", a indiqué le président de la Cour, Abderahim Bremé.

L’ancien secrétaire général de la présidence avait été inculpé de complicité dans une affaire de détournement à la Direction générale des Grands travaux présidentiels, et emprisonné à la prison de Moussoro (nord) le 22 avril. Son avocat avait alors demandé l’annulation de la procédure pour vice de forme.

Dans la même affaire, deux autres personnalités du monde économique sont toujours inculpées, selon un source au ministère de la Justice: le directeur général adjoint de la banque Société Générale Tchad (SGT), Moussa Dana Atim, et le directeur général adjoint de la Banque Commerciale du Chari (BCC), Daoud Hamid.

Début février, le directeur général des Grands travaux présidentiels, Mahamat Zene Bada, avait pour sa part été accusé d’avoir détourné plus d’un milliard de francs CFA (1,5 million d’euros), et avait été écroué.

Des affaires de corruption concernant des personnalités du régime éclatent régulièrement dans ce pays classé 168e sur 182 pays, selon l’indice 2011 de corruption établi par l’ONG Transparency International.

En Afrique, seuls la Somalie (182e), le Soudan (177e) et la Guinée équatoriale (172e) sont plus mal classés.

© AFP 
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