Le premier ministre du Gouvernement d’union nationale (GUN), Abdelhamid Dabaiba, surfe sur le dossier brûlant de l’immigration pour fédérer de nouvelles alliances avec les pays étrangers. Il organise ainsi le Trans-Mediterranean Migration Forum, le 17 juillet, à Tripoli.

L’objectif de l’événement est d’évoquer la stratégie à mener pour réguler les flux migratoires entre les pays africains et européens. La question de la sécurisation des frontières sera au cœur des échanges. La tâche reste ardue, différentes forces armées contrôlant les zones concernées. Le pays est toujours divisé entre, dans l’Ouest, les forces rattachées au GUN et, dans l’Est, celles affidées au général Khalifa Haftar, chef de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL).

La présidente du conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, figure parmi les invités politiques attendus. Sa visite s’inscrit toutefois dans des dialogues déjà entrepris entre l’Italie et la Libye sur le sujet. Giorgia Meloni s’est déjà rendue en mai à Tripoli et à Benghazi pour discuter du dossier migratoire, ultrapolitique dans son pays.

Abdelhamid Dabaiba profite de l’occasion pour ouvrir un canal avec Niamey, dans l’attente de la venue du premier ministre Ali Lamine Zeine. La junte nigérienne du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) est, de son côté, plus proche, en Libye, du camp rival du général Khalifa Haftar (AI du 01/02/24).

Également au cœur du sujet de la sécurisation de la frontière libyo-tchadienne, le premier ministre tchadien, Allamaye Halina, est, lui aussi, attendu, tandis que des membres du groupe rebelle du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) de Mahamat Mahdi Ali sont présents dans le Sud libyen.

Tchadanthropus-tribune avec Africa intelligence

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