Le Gouvernement d’union nationale (GNA) a annoncé lundi que ses forces avaient repris à leurs rivales, loyales au maréchal Khalifa Haftar, la base aérienne stratégique d’Al-Watiya, située à 140 km au sud-ouest de la capitale libyenne Tripoli.

“Avec fierté et honneur, nous déclarons la libération de la base militaire d’Al-Watiya de l’emprise des milices criminelles et des mercenaires terroristes (pro-Haftar)”, a annoncé, dans un communiqué, Fayez al-Sarrajj, le chef du GNA basé à Tripoli et reconnu par l’ONU.

Les troupes du maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, n’ont pas réagi encore à cette annonce qui intervient après plusieurs semaines de siège et de tentatives infructueuses par les pro-GNA pour capturer la base qui était utilisée par leurs rivales pour faire décoller leurs avions.

“Le succès d’aujourd’hui n’est pas la fin de la bataille mais elle nous rapproche plus que jamais de la grande victoire, où toutes les villes et les régions seront libérées, et de l’anéantissement définitif du projet hégémonique et tyrannique qui menace les espoirs et les attentes des Libyens d’un État civil et démocratique”, a encore ajouté M. Sarrajj.

  1. Haftar essuie ainsi un nouveau revers dans son offensive contre la capitale libyenne lancée il y a un an, après la perte il y a quelques semaines de deux villes stratégiques dans l’ouest libyen.

Intensification des raids

Les pro-GNA ont intensifié les raids aériens contre leurs rivaux ces dernières semaines, visant notamment leurs lignes d’approvisionnement autour de la base d’Al-Watiya et la ville de Tarhūnah, désormais la seule base-arrière des pro-Haftar, située à quelque 80 km au sud-est de Tripoli.

Lundi, le porte-parole des forces du GNA, Mohamad Gnounou, a indiqué que trois systèmes de missiles de défense aérienne de fabrication russe “Pantsir” ont été détruits entre dimanche et lundi avant leur déploiement dans la base d’Al-Watiya.

Depuis le début de l’offensive du maréchal Haftar en avril 2019, les violences ont fait des centaines de morts et poussé à la fuite quelque 200.000 personnes.

Source : africanews et AFP

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