10 mai 2022 #TCHAD #Libye : Les plaignants anti-Haftar à la recherche de son passeport américain.
Alors que Khalifa Haftar, poursuivi pour crimes de guerre, doit comparaître devant un tribunal américain le 9 mai, les avocats des plaignants cherchent à savoir s’il dispose de la nationalité américaine. Ce qui le disqualifierait de la course à l’élection présidentielle.
La défense de Khalifa Haftar tente de suspendre l’une des trois procédures pour crimes de guerre ouvertes à son encontre devant la justice américaine, alors que le premier passage de leur client devant le tribunal (lequel aura vraisemblablement lieu par visioconférence) est prévu pour le 9 mai devant la cour fédérale de Virginie.
A l’heure où les trois procès, qui avaient été suspendus pour ne pas interférer avec la candidature du chef de l’Armée nationale libyenne (ANL) à l’élection présidentielle de décembre (finalement annulée), viennent de reprendre, ses avocats dénoncent une « manœuvre politique » dans le cas l’opposant à Ali Abdallah Hamza, dont des membres de la famille ont été tués à Benghazi en 2017. Les deux autres procédures, initiées par Muna al-Suyid et Aida Elzagally, qui étaient également suspendues, ont repris le 22 avril.
La double nationalité de Khalifa Haftar en question
Dans le cas Hamza, relancé dès le mois de mars (AI du 15/03/22), les avocats de Haftar, notamment Jason Greaves de Binnall Law Group, se concentrent sur une demande de divulgation de documents effectuée le 8 avril par l’un des conseils des plaignants, Mark Ziad. Celui-ci a réclamé au Département de la sécurité intérieure (Département of Homeland Security), au Département d’État et à la CIA de dévoiler des documents permettant de déterminer si Khalifa Haftar possède, ou non, la nationalité américaine.
Les avocats du général considèrent que cette démarche est motivée par des considérations politiques, la détention d’une double nationalité disqualifiant d’office les candidats à l’élection présidentielle libyenne. La défense de Haftar demande, de ce fait, une ordonnance qui leur permettrait de garder les documents secrets ou la suspension de la procédure.
