En pareille circonstance, quand le peuple gronde de souffrance, son président et ceux que le peuple a fait élire montent au créneau pour étudier et trouver la solution idoine, un compromis pouvant calmer les esprits.

 


Il est inconcevable que pendant les périodes électorales, l’on s’adonne à toutes les promesses, et venir les dénier quand l’on s’installe dans la mandature.

 


Les partis politiques dits démocratiques non plus n’arrangent point les choses, car ils s’accordent à jouer avec le pouvoir en place, gardant leurs petits privilèges et ne s’affichent que par bribes pour l’existentiel.

 


Que nous sert le 1er ministre Emmanuel Nadingar, rien qui vaille si ce n’est l’épreuve de force. Ses termes, ses mots, ses verbes n’ont rien de diplomatique. Heureusement pour lui, en politique le plagiat n’est pas puni de l’opprobre public. Il reprend mot pour mot les termes guerriers de son maitre, et cela sans vergogne. Il va tout de go proféré des mots accablants, jambe de bois, jambe de fer, même si sur 12 millions de Tchadiens, les 11 millions 900.000 milles lui crachent à la figure. Il va jusqu’à considérer les fonctionnaires grévistes qui réclament leurs droits, de rebelles à l’image de ceux de 2 et 3 février 2008. S’en suit un blocage de salaires, intimidations des grévistes, menaces sur les leaders syndicaux, arrogance des termes, et outrances de comportement.

 


On oublie pourtant le sacro-saint du commis de l’état, que si l’on est responsable c’est par le nom et la grâce de ce peuple qu’on ne daigne respecter.

 

Comment comprendre et concevoir que dans un pays agropastoral comme le Tchad, l’on n’applique pas le contrôle de prix. Le Tchad sous Idriss Deby Itno est devenu un des pays le plus cher au monde quand les bourses sont très faibles pour la plupart des Tchadiens, sauf les voleurs d’état et les proches du clan.
 

Au Tchad, le SMIG (
Salaire minimum interprofessionnel garanti) est officiellement de 60.000 FCFA (91,32 euros). Une bourse moins de 100 euros pour un composite de famille excédant les 3 à 5 âmes. Sachant que le minimum serait de se nourrir, se soigner, et éduquer sa progéniture. Quand bien même sur les étales des marchés, la viande qui coutait 300 FCFA le Kilo en coute 2000 FCFA de nos jours, les légumes sont hors de prix, le sac de mil est passé de 20.000 à 35.000, le Maïs de 15.000 à 23.000, le 50 kilos de Riz de 20.000 à 23.500, le 50 kilos de sucre en poudre de 25.000 à 37.500, les 100 kilos de farine de 35.000 à 47.000, les 20 litres d’huile comestible de 12.700 à 23.000 FCFA. Il est clair que ces tarifs peuvent tanguer, mais avec une variance minime.
 

Alors, comment fait-on une progression arithmétique autant myope, au point de ne pas se rendre compte du malaise social que vit le peuple. Comment peux-t-on se murer entre ses splits à airs conditionnés et ne point regarder la souffrance de ses frères et sœurs, qui croupissent dans l’épicentre de la honte. Je n’ose pas dire qu’Emmanuel Nadingar est à l’image de la gangrène populaire par respect à ses progénitures, mais il est à la limite de cette caricature.
 

L’on ne peut dissoudre un syndicat élu par une assemblée des fonctionnaires. L’entité n’est pas étatique. L’UST n’est pas une entreprise où l’état a placé des parts. Cet organe est constitué pour défendre les droits des fonctionnaires et employés face à l’arbitraire des employeurs fussent-ils état ou autres. Vouloir s’obstruer de leurs revendications légitimes est pire que la non-assistance pour personne en danger.
 

Emmanuel Nadingar et ses sbires n’ont pas le droit de dissoudre l’UST (union des syndicats du Tchad) pour en créer une autre à la botte du MPS parti État. Les travailleurs ne doivent pas se laisser faire, car il s’agit de leur droit le plus indéniable.
 

Partout dans le pays, on sent le malaise de la population, on palpe l’inquiétude et l’angoisse des familles, qui pourrait tourner en grosse colère contre le mépris et l’arrogance du gouvernement d’Idriss Deby Itno.
 

Pourtant, sans se prendre pour pharaon, Idriss Deby Itno aurait pu réchauffer les esprits, les cœurs, non pas de paroles en l’air et des promesses non tenues, mais d’actes concrets.
 

Un président réellement élu doit s’attaquer à l’adversaire de l’ombre, à l’omnipotence de ses fonctionnaires délictueux, à ceux qui créée l’inflation et les prix, à l’enrichissement illicite, aux détournements issus mêmes de son clan, et par tous les moyens légaux satisfaire son peuple, sinon ce sont ceux qui le servent aveuglement qui le conduiront à sa perte. Une perte déjà sur orbite…
 

Les Tchadiens vivent des heures dramatiques, le 1er d’entre eux devrait le percevoir. Sinon, c’est lui qui est incapable, et devrait céder son fauteuil et s’en aller, ou ce sont ceux qui l’entoure qui véhiculent mal ses directives et devraient être éjecté pour d’autres Tchadiens compétents.
 
 
Mercredi 12 septembre à 10 heures se trouvaient dans les bureaux du 1er ministre Emmanuel Nadingar, le ministre de la Justice Abdoulaye Sabre Fadoul, du secrétaire général du gouvernement Samir Mahamat Adam, du ministre de la Communication Hassan Sylla Bakary et le président de la Cour suprême Abderahim Brême. L’objet de la réunion consiste à casser l’élan de la marche de samedi 15 septembre 2012, et rendre ainsi illégitime toute démarche de contestation.
 

11 heures 35min, après réflexions et concertations, puis après le compte rendu fait par Emmanuel Nadingar sur la visite des religieux, la mission a été donnée à Hassan Sylla Bakary de préparer un point de communication pour préparer les esprits sur ce qui devrait se faire.
 
Abdoulaye Sabre Fadoul s’adresse au nom de son président Idriss Deby Itno comme si c’était lui le 1er ministre. “Il faut casser ce syndicat, sinon nous serons tous responsables devant le président“
 

Le secrétaire général du gouvernement Samir Mahamat Adam prend des notes et ne pipe aucun mot.
 

Le président de la Cour suprême Abderahim Brême demande à son tour quels sont les textes qui régissent l’UST? Il faut trouver la faille qui puisse nous permettre de leur poser des problèmes. Trouvons l’aspect juridique qui puisse nous permettre de les bloquer.
 

Après avoir écouté tout ce beau monde autour de lui, Emmanuel secrétaire Nadingar aurait tout de go dit, j’ai l’aval du président de la République. Il faut dissoudre ce syndicat. Le président de la Cour suprême et les personnes ici présentes doivent conclure avant vendredi soir et annoncer la dissolution de ce groupe.
 

La séance fut levée à 13 heures 22 minutes avec la ferme décision de déchoir le bureau de l’UST.
 
N.B : La narration des derniers passages est dupliquée du texto d’un de nos correspondants depuis la primature (le bureau du 1er ministre)
 

Les Tchadiens et la rédaction remercient ce correspondant pour cette forme de lutte.

 

La rédaction.

  

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