Au moment où la pauvreté et les maladies infectieuses  tuent chaque jour, des dizaines de tchadiens démunis, au moment où l’ensemble des hôpitaux du pays sont délabrés et manquent cruellement de médicaments pour traiter de simples maux de tête, au moment où toute l’économie nationale est sinistrée et complètement exsangue, il nous est permis de constater que le régime en place ne manifeste pas la moindre volonté politique de prendre en charge les besoins sanitaires et éducatifs de nos enfants.

Totalement indifférent de la dégradation de la situation sociale et éducative du pays, le président Idriss Deby Itno targué d’un plébiscite, s’apprête à organiser en grande pompe, une gigantesque investiture avec l’argent des contribuables tchadiens.


Quel cynisme pour cet homme et ses nervis sans foi ni loi ! Quelle mystification pour cet homme et son clan qui ont fait du Tchad une république bananière ! Entre les népotismes, le racket des investisseurs et le détournement à grande échelle des ressources pétrolières, Mr Deby Itno et ses thuriféraires sont devenus les grands prédateurs de ce beau pays.

 

A la différence des autres pays africains où les gouvernants ont pris le soin de promouvoir la croissance économique de leurs pays et d’y apporter un minimum vital à leurs concitoyens, au Tchad les dirigeants vénaux au pouvoir, se contentent de « développer » le pays avec des discours creux, stupéfiants et sans véritable volonté d’agir pour changer le destin des populations tombées depuis plusieurs années déjà, dans un profond coma.

 

Ce qui frappe avant tout, c’est le degré de violence. Violence économique et sociale, violence dans les rapports humains, comme dans la vie de tous les jours. Violences par des hommes de sérail contre des citoyens lambda sans défense, violence d’un clan sans scrupule qui tient ce pays d’une main de fer. Comment peut-on faire pour nous se débarrasser de ce régime caractérisé par une féroce répression comme mode de gouvernance ?  A titre d’exemples des opposants pourchassés et enlevés, des journalistes menacés de mort, des militants des droits de l’homme brutalisés et jetés aux cachots. La vie politique demeure profondément marquée par l’arbitraire et le totalitarisme à la tête d’un état un homme, se comportant comme un monarque absolu raturant à sa convenance la constitution. Il est même très prosaïque avec son clan : rester au pouvoir !

 

Face à cette situation gravissime, nous interpellons particulièrement l’opposition intérieure de cesser de jouer au jeu du décor démocratique qui relève d’une véritable façade.


C’est pourquoi, nous estimons à notre humble avis que :

 

·     L’unité de l’opposition s’impose pour sauver le peuple tchadien de ce naufrage,

 

·     L’appel à la population à un soulèvement général pour déclarer haut et fort que Deby à partir du 08 août 2016 est un président illégal et illégitime !

 

·     L’action des plateformes associatives citoyennes doit se tenir en premier rang de ce soulèvement général avec d’autres mobilisations. Seules les luttes du peuple renverseront les régimes dictatoriaux et autocratiques.

  

Quant aux nervis du régime, ils doivent savoir, qu’ils ne peuvent être pardonnés par le peuple Tchadien ainsi que par les historiens du monde entier pour leurs connivences qui ont conduit ce beau pays aux désastres.

 

Pour conclure, nous lançons un appel à la communauté internationale et plus particulièrement aux pays invités pour assister à cette farce et répugnante « ré-investiture » d’un homme qui, non seulement a été désigné vainqueur par ses suppôts qui ont organisé des fraudes massives lors de cette « élection présidentielle » vide de tout contenu démocratique, mais aussi, qui continue à tenir les investisseurs et les tchadiens en laisse.

 
Refuser de se rendre à N’Djamena, serait rendre un minimum de justice à ce peuple tchadien victime permanente des mains de cet homme et de son clan, seuls avec leur conscience aveugle qui s’obstinent à empêcher  le peuple de choisir librement et démocratiquement ses dirigeants.

 

Abdelmanane Khatab

 

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