Le gouvernement de Macky SALL s’est résolu, contre vents et marrées, à organiser à nouveau le procès de l’ancien Président Tchadien Hissein Habré, exilé au Sénégal depuis 23 ans. Et cela en violation manifeste des décisions de justice déjà rendues dans cette affaire parmi lesquelles l’injonction de la Cour de justice de la CEDEAO qui, le 18 novembre 2010, a fermement condamné une telle entreprise au Sénégal. En plus, au regard du Droit sénégalais, les juristes de tout bord sont unanimes, les chambres africaines créées au sein des juridictions sénégalaises sont anticonstitutionnelles et donc illégales.


Mieux, le champ des poursuites est politiquement délimité à l’intervalle de temps 1982 – 1990 qui correspond curieusement à la présidence de Monsieur Hissein Habré en tant que Chef de l’Etat tchadien alors que le Tchad vivait des troubles politico-militaires cycliques depuis pratiquement son indépendance en 1960. Rappelons que le Tchad a connu six (06) chefs d’Etat depuis son indépendance à cette date et tous sont arrivés et chassés du pouvoir par les armes.


Le peuple tchadien n’acceptera jamais cette discrimination macabre qu’opèrent la justice sénégalaise et des ONG des droits de l’homme, toutes corrompues et aux ordres de l’occident. Car elle lèse gravement toutes les victimes des autres régimes qui ont succédé au Tchad, sans oublier les victimes des puissances étrangères (Libye, France, Soudan, Nigéria) et particulièrement celles du régime actuel d’Idriss Deby Itno au pouvoir depuis décembre 1990 (23 ans !).

 
justice sénégalaise compte t-elle donc occulter le rôle d’Idriss Deby dans les évènements qui ont secoué le Tchad de 1982 à 1990 ? Au vu de la très forte contribution financière du Président Idriss Deby à hauteur de 4 milliards de francs (soit 50% du budget) à ce procès qui s’annonce comme le procès de la honte. Le Président Macky SALL accepte les pétrodollars ensanglantés d’Idriss Deby Itno !


C’est une HONTE et un scandale universel qui affectera sans nul doute durablement l’image de la justice sénégalaise.


Outre la période de 1982 – 1990 retenue par les fameuses chambres africaines, pourra t-on vraiment fermer les yeux sur les centaines de crimes odieux et crapuleux commis chaque jour au Tchad sous le régime actuel d’Idriss Deby Itno ?


Ci-après une liste, loin d’être exhaustive mais suffisamment affreuse pour mesurer l’ampleur du drame que vit le peuple tchadien sous le régime de démocratie criminelle d’Idriss Deby Itno. Le Président Macky Sall et son gouvernement sont interpelés devant l’histoire, leurs responsabilités sont engagées.



 Idriss Deby a pris le pouvoir au Tchad le 1er décembre 1990 à la tête d’une rébellion armée soutenue par la France, la Libye, le Soudan et  la françafrique. Il y règne 23 ans après sans partage par le truchement des élections aux scores staliniens, des modifications interminables de la Constitution (il n’y a pas de limitation de mandat présidentiel au Tchad de Deby, il est déjà à son 4ème mandat !) et des crimes odieux des opposants politiques et des cadres Tchadiens. 

Le lundi 15 juillet 2103, le Directeur de publication du journal « Abba Garde » a été arrêté par les agents de l’ANS, police politique du régime Deby. Le régime lui reproche d’avoir publié un article intitulé « Assassinats des cadres tchadiens sous Deby, c’en est trop ! ».

 

Ces informations ci-dessous sont vérifiables sur plusieurs dizaines de sources différentes (Internet, documents de presse, livres, vidéos, audio). Les représentations diplomatiques, les organisations Onusiennes, les Ong des droits de l’homme, les Tchadiens et tous les étrangers qui ont vécu ces dernières années au Tchad peuvent valablement confirmer la véracité de ces informations.

 

13 octobre 1991

Le Président Idriss Deby accuse son Ministre de l’intérieur, 2ème homme fort du régime, le Colonel Maldom Bada Abbas, de préparer un coup d’Etat. Il s’en suit l’arrestation et exécution du Colonel Ibrahim Elias, chef d’Etat major général des armées 2ème adjoint, en même temps que 63 autres officiers, tous proches du Ministre de l’intérieur qui sera lui  incarcéré durant plusieurs mois sans procès avant d’être relâché, complètement mis hors circuit politique. Point de procès. 

 

12 Janvier 1992

Mamadou Bissau, haut Cadre de l’administration tchadienne, plusieurs fois Ministre et Ambassadeur en Europe, Secrétaire général du parti politique RDP (Rassemblement pour la Démocratie et le progrès), a été abattu à son domicile devant sa famille le 12 janvier 1992 par la garde présidentielle d’Idriss Deby. Son tort est d’avoir voulu organiser une conférence de presse pour dénoncer les bombardements aveugles de l’aviation française contre la rébellion du MDD (rébellion armée née de la chute du régime Habré) qui luttait contre le régime Deby dans la région du Lac Tchad. Des bombardements qui ont occasionné des victimes parmi les populations civiles. Point de procès.

 

16 Février 1992

Maître Joseph Behidi, membre fondateur de la ligue tchadienne des droits de l’homme (LTDH) dont il fut le 1er Vice-Président, a été abattu au seuil de son domicile dans la nuit du 16 février 1992 par des hommes enturbannés à bord d’un véhicule neuf sans immatriculation connu pour appartenir à la Présidence de la République. L’enquête indexera la garde rapprochée du Président Deny et précisément son neveu le Colonel Kerim Nassour, chef de la sécurité rapprochée du Président Idriss Deby. Point de procès.

 

Avril 1992

Extradition extrajudiciaire et manu militari de Maïduguri  (Etat du Bornou, Nord Nigéria) vers Ndjaména des responsables du MDD, connue sous le nom de convoi de la mort. Parmi les hauts responsables :

       Goukouni Guet, ex-chef d’état major du Président Goukouni weddeye, 

       Dr. Mahamat Boukhary, Secrétaire d’Etat au Ministère des affaires étrangères sous le régime du Président Hissein Habré, 

       Mahamat Saker commandant de la BSIR (Brigade spéciale d’intervention rapide),

Tous extradés clandestinement vers le Tchad, torturés et exécutés dans les cellules de l’actuel palais présidentiel sous les ordres d’Idriss Deby.

Près de 500 personnes ont été raflées et extradées manu militari de Maïduguri (nord Nigeria) vers Ndjaména où elles ont subi des sévices et des traitements inhumains dans les prisons.

Toutes les organisations de défense des droits de l’homme (nigérianes, tchadiennes, FIDH, Amnesty, etc.) ont dénoncé ces crimes dans leurs rapports. Point de procès.

 

18 juin 1992

Commandant Abakar Adjar, Com-zone de la région du Lac, arrêté lors de la dissidence du Colonel Abbas Koty, ministre de la défense d’Idriss Deby. Il a été arrêté et exécuté avec ses hommes à Moussoro le 18 juin 1992.

Mai 1993

Colonel Kaffine chadallah, CEMGA 1er adjoint, proche du Ministre de l’intérieur Maldom Bada Abbas, est entré en dissidence après le prétendu coup d’Etat du 13 octobre 1991. Refugié au Nigéria, il sera contraint de rallier le régime Deby sous la menace d’une extradition extrajudiciaire. Moins d’un mois après son retour à Ndjaména, il mourra en pleine séance de la conférence nationale de 1993, victime dit-on d’un arrêt cardiaque, mais tout porte à croire qu’il ait été empoisonné par les agents de l’ANS (agence nationale de sécurité, police politique du régime Deby). Point de procès.

Juin 1993

Colonel Moïse Kété

Capitaine Laokin Bardé Frison

                         
Tous les deux compagnons d’armes d’Idriss Deby quand il luttait contre le régime Habré mais très tôt entrés en dissidence à cause des dérives criminelles et mafieuses du nouveau régime. Ils animaient un foyer de rébellion dans le Sud du Tchad où se poursuivait le projet pétrolier. Conviés à la table de la négociation avec le gouvernement, tous les deux furent arrêtés et exécutés sur le chemin de leur transfèrement vers la capitale où au même moment se tenait la conférence nationale. Point de procès.

22 octobre 1993

Assassinat du Colonel Abbas Koty Yacoub et deux de ses proches parents à son domicile, juste après la prière du vendredi. Son corps a été exposé devant le commissariat central de Ndjaména de 15h à 19h avant qu’il ne soit enterré à un endroit tenu secret.

Ancien Directeur de Cabinet militaire du Président Goukouni Weddeye (1979-1982), ex-CEMGA, ex-Ministre de la défense nationale, ex-Ministre des Transports sous le régime Deby, Abbas Koty est entré en rébellion contre Idriss Deby qu’il a pourtant aidé à prendre le pouvoir en 1990. Invité en Libye, Khadafi le poussa à signer un accord de paix avec Deby le 15 août 1993. Il sera assassiné deux mois après son retour au Tchad. Point de procès.

 

Entre 1994 – 1996


Annour Idriss Haggar
 (Laborantin) et Abakar Idriss Haggar (DG de l’école normale supérieure) ainsi que Bakhit mahamat Haggar, Hamid abderahmane Haggar (Chef de projet du PEV au ministère de la santé), seront froidement assassinés entre 1994 et 1996. Leur tort est d’être de la même ethnie que Deby et surtout de la famille que le Dr. Bichara Idriss Haggar, Secrétaire général exécutif de l’UNIR (mouvement politique du président Hissein Habré), qui a refusé de se ranger avec le nouveau pouvoir et s’est exilé au Canada. Point de procès    

  

16 août 1996

Bichara Digui Arou a été arrêté après l’assassinat du Colonel Abbas Koty le 22 octobre 1993. Emprisonné pendant de longs mois, il a été libéré en décembre 1994 sous la pression des Ong des droits de l’homme. Influent homme d’affaires dans le commerce de produits pétroliers, le bâtiment et le transport, Bichara Digui s’est attiré les foudres de Deby qui n’accepte pas qu’un membre de son ethnie (Zaghawa) puisse aller militer dans un parti autre que le sien, le MPS.


Persuadé de ne pouvoir arriver à faire changer Bichara Digui d’opinion, le président Deby décida alors de l’éliminer physiquement. Il a commencé d’abord à lui proférer directement des menaces de mort, à l’isoler ensuite et enfin de le faire assassiner le 16 août 1996, par un commando composé de trois personnes devant son domicile de Klemat, à N’djamena.
Point de procès.


1996

Le Commandant Yacoub aldaris Ibrahim, chef de la rébellion CNR (conseil national du redressement) a été arrêté à la frontière entre le Tchad et le Soudan par les autorités soudanaises et livré clandestinement aux forces d’Idriss Deby. Ces dernières l’exécutèrent entre Adré et Abéché, à l’Est du Tchad. Point de procès.


1996

                                                                                         

Le Colonel Mahamat Fadil et le Capitaine Wileda Nourri (Aide de camp du Président Hissein Habré jusqu’à Dakar) ont été arrêtés par la police nigérienne (sous l’ordre de feu président Baré Maïnassara du Niger) dans la ville de Zinder où ils étaient allés rendre visite à leurs familles dans le camp des refugiés de Gouré. Livrés au Tchad avec l’avion présidentiel dépêché par Idriss Deby à Niamey, ils seront torturés à la présidence de la République et assassinés malgré les protestations du HCR, des ligues Nigériennes et Tchadiennes des Droits de l’homme, de la presse tchadienne qui a fait de leur arrestation un véritable tollé médiatique avec des titres comme : « Silence, on tue au palais ! ». Point de procès.

 

1997
Assassinat du Chef d’état major général des armées à Paris, le Colonel Moussa Bachar Houno. La thèse de l’accident n’a jamais été prouvée. Point de procès.

 

1998
Monsieur
 Djidy Hissein Mi, Directeur de la Coopération internationale sous le régime du Président Hissein Habré, refugié à Dakar, a été assassiné au Niger par la brigade mixte tchado-nigérienne. Sa veuve sénégalaise vit toujours à Dakar avec ses 3 enfants. Point de procès.

1998

Yahya Bardi, responsable du MDJT (rébellion armée dirigée par l’ex ministre de la défense de Deby, Monsieur Youssouf Togoïmi), fait prisonnier dans le Tibesti et présenté à la Télé-Tchad, il a tenu courageusement un discours historique et héroïque appelant les Tchadiens à lutter contre le régime pour préserver leur liberté et dignité. Il a été exécuté. Point de procès.


Juillet 2002 

Assassinat du Dr. Gueti Mahamat, DG de l’Asecna Tchad de 1985 à 1999, Directeur du département Marketing et stratégie à la direction générale de l’Asecna à Dakar Yoff de 2000 à fin 2001, président du parti politique PDT. Ayant refusé toute alliance politique avec Deby, il sera tué dans l’explosion de sa voiture minée non loin de son domicile à Faya (Nord du Tchad) où il battait campagne pour les élections législatives de juillet 2002. Sa veuve sénégalaise vit à Yoff Tonghor à Dakar. Point de procès.

 

22 Septembre 2002

Assassinat de Youssouf Togoïmi, Magistrat, ancien Procureur de la République, successivement Ministre de la Justice, de la défense et de l’intérieur entre 1991 et 1998, président du MDJT, rébellion armé contre le régime de Deby à partir de 1998.

Inspectant ses troupes dans le Tibesti (extrême nord du Tchad), sa voiture a sauté sur une mine télécommandée par des agents infiltrés, blessé aux deux jambes, il a été évacué en Libye où il a été soigné pendant plusieurs mois puis interdit de sortie de territoire libyen.

Le 22 septembre 2002, la Libye de Khadafi avait annoncé sa mort lors d’une simple séance de kinésie. Cependant, Khadafi a toujours refusé de remettre à sa famille (père, veuve) son corps malgré plusieurs demandes insistantes, même auprès de l’UA.

Après la chute de Khadafi, le chef des services secrets libyens, Senoussi Abdallah, arrêté en Mauritanie en 2012 et livré aux nouvelles autorités libyennes, a affirmé que le Magistrat Youssouf Togoimi a été livré à Idriss Deby depuis septembre 2002 par l’avion présidentiel du Tchad et il a été exécuté. Point de procès.


2007

Assassinat à domicile de
 Mme Dochi Koreïdo, qui a reçu dans son salon et servi à boire à ses assassins qui, après identification, l’ont froidement abattu à bout portant. Son tort est d’avoir son frère parmi les milliers de rebelles qui luttaient à l’Est du Tchad contre le régime Deby. Point de procès.

3 février 2008

Pr. Ibni Oumar Mahamat Saleh, ancien Ministre de Plan et de la coopération sous le régime HABRE, Président du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD), candidat aux élections présidentielles de 1996, 2001 et 2006,  Porte-parole de l’opposition démocratique depuis août 2007. Opposant irréductible à Idriss Deby, il a refusé les postes ministériels pour ne pas cautionner la démocratie à la baïonnette et la gabegie instaurée en mode de gouvernement.


Ibni Oumar
a été enlevé à son domicile le 3 février 2008 par la garde rapprochée du président Idriss Deby Itno au lendemain du retrait des rebelles venus de l’Est du Tchad qui ont assiégé la capitale Ndjaména et failli renverser le régime Deby n’eut été l’intervention française décidée par Sarkozy. Depuis février 2008, il est officiellement porté disparu. La commission d’enquête internationale (France OIF, UA) sur les évènements de février 2008 a entendu plusieurs dizaines de témoins qui ont clairement identifié la garde rapprochée du Président Deby. Son assassinat ne fait l’ombre d’aucun doute. 5 ans après aucun signe de vie. Ses deux enfants de nationalité française ont porté plainte en France. Un Juge d’instruction a été finalement désigné au courant du mois de juin 2013. 

24 janvier 2009

Assassinat de Mme Gani Nassour Betchi, sœur cadette de M. Timane Erdimi, ancien Directeur de Cabinet civil du président Deby, au lendemain de sa désignation à la tête de l’UFR (union des forces de la résistance) qui regroupe plusieurs mouvements armés qui luttaient à l’Est du Tchad contre le régime de Deby.  Feue Mme Gani a été enlevée de son domicile par des hommes du clan Itno dans la nuit du 24 janvier 2009 et retrouvée le lendemain matin près du canal de Diguel égorgée. Point de procès.

 

Aux titres de génocides, rappelons :

 

¨    Guera en 1991 : repli des fidèles de Maldom (Colonels Kaffine et Garboubou) dans le Guera après le prétendu coup d’Etat du 13 octobre 1991 contre Idriss Deby, la GP (Garde Présidentielle) investit la région, il s’en suit un véritable génocide dénoncé par toutes les Organisations internationales des droits de l’homme. Relire leurs rapports sur le Tchad de cette année. Point de procès.

¨    Boudouloum et Goré en 1992 : répression des populations de ces localités sous prétexte de lutter contre la rébellion dirigée par le Colonel Moïse Kété et le Capitaine Laokin Bardé Frison (plus tard arrêtés et assassinés à la table de négociation). La France a vigoureusement condamné ces violations des droits de l’homme. Point de procès.

 

¨   Gniguilim et Chokoyane en 1993 : attaque de la rébellion armée du RDL dirigée par le Capitaine Mahamat Nour Abdelkerim (ancien ministre de la défense de Deby) dans ces deux agglomérations, la GP intervient depuis Ndjaména et réprime sauvagement les populations civiles accusées d’avoir jubilé avec les rebelles : 80 morts. Point de procès.

 

¨   Ndjaména 1993, manifestation à Ndjaména des ressortissants de Gniguilim et Chokoyane qui protestent contre la répression sauvage des populations civiles.
La manifestation déraille, des commissariats ont été pris d’assaut, des policiers tués. La GP d’Idriss Deby intervient et mate dans le sang la manifestation, une centaine de morts. Certains achevés dans leur lit d’hôpital tandis que d’autres sont descendus de l’ambulance qui les transportait vers l’hôpital. Point de procès.

 

¨   2 et 3 février 2008, plus de 2.000 morts parmi les population civiles dans les combats à Ndjaména entre les rebelles venus de l’Est et les forces d’Idriss Deby soutenues par la France et des mercenaires (Ukrainiens, Mexicains, Sud Africains) qui pilotent les hélicoptères de combat. Idriss Deby avait déclaré sur les ondes de RFI avoir donné l’ordre de tirer sur tout attroupement. Des armes chimiques ont été utilisées contre les rebelles. Le rapport du département américain sur ces évènements de février 2008 a fait état de 297 exécutions imputées aux forces gouvernementales. Point de procès.

 

¨   2005 – 2010 : Exécution sommaire des prisonniers de guerre à l’Est du Tchad. Les groupes ethniques qui composent la rébellion sont particulièrement ciblés. La Croix-Rouge et toutes les ONG  humanitaires, les forces de la MINURCAT, de l’EUFOR, les ONG des droits de l’homme et les chancelleries présents au Tchad durant cette période charnière ont fermé les yeux sur ces dérives criminelles des forces de défense d’Idriss Deby.

 

Conclusion

Cette liste que nous avons essayé de dresser est très loin d’être exhaustive. Car, vous avez certainement relevé que nous avons cité ici que des responsables politiques ou militaires, mais combien sont ceux dont le nom est anonyme et qui ont été sauvagement fauchés quelque part dans ce vaste Tchad, combien sont ceux qui ont perdu la vie pour avoir refusé de céder leur voiture, leur moto ou bicyclette, téléphone portable, pour avoir refusé de vendre leur maison familiale ou leur terrain, pour avoir réclamé le paiement d’une facture ou d’une dette, ou tout simple pour avoir refusé de donner en mariage leur fille, pour avoir refusé l’humiliation (injure, brimade), pour avoir courtisé la même fille au lycée, pour un accident de circulation, et que sais-je encore. Ils sont des centaines qui ont ainsi perdu leur vie pour des faits anodins sous d’autres cieux mais qui valent la mort sous le régime Deby.

Les femmes ont été particulièrement opprimées par ce régime barbare des Itno et leurs alliés. Aché Fouda (fille de 16 ans torturée par les nièces du Président Deby, voir la vidéo http://videoixir.com/izle/4073581/ache-fouda-torturee-par-la-niece-du-president-tchadien-deby.html ) a été la goutte d’eau qui aurait pu déverser le vase. Les viols et kidnappings des filles et femmes d’autrui ont connu des dimensions inimaginables. Ils ont été faits parfois à dessein, juste pour déshonorer, humilier et casser définitivement un homme, une famille. Cette animalité des gens de Deby n’a épargné personne, même pas ceux qui se sont résignés et ont accepté de servir ce régime abominable.

Un régime qui s’illustre par sa brutalité criminelle et sa médiocrité intellectuelle, par le pillage systématique et effréné des deniers publics, par la corruption à portée de main, impose depuis 23 ans un règne de plomb, apocalyptique, parsemé de fraudes électorales à répétition, de modifications constitutionnelles à ne pas finir qui font d’Idriss Deby un président à vie, un roitelet de la trempe d’Omar Bongo, Khadafi, El Béchir, Mobutu.

Un jour viendra, une commission d’enquête fera la lumière sur tous ces crimes odieux du régime d’Idriss Deby Itno. En attendant, ce criminel contre l’humanité s’offre quelques plaisirs en finançant avec des pétrodollars ensanglantés le procès de son prédécesseur Al Hadj Hissein Habré accueilli au Sénégal au nom de la jadis Téranga…

Collectif des ressortissants Tchadiens indignés
Dakar – Sénégal

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