Jean-Bernard Padaré poursuivi en procédure de flagrant délit.


Le procureur de la République a décidé d’inculper Jean-Bernard Padaré pour tentative d’escroquerie et d’appliquer la procédure de flagrant délit. L’ex-garde des Sceaux devrait donc passer en audience dès ce vendredi et il reste maintenu en détention. Au grand dam de ses avocats qui dénoncent des irrégularités de procédure.


Parmi les trois plaintes déposées contre l’ancien garde des Sceaux, le procureur de la République a retenu en priorité celle d’un commerçant. Un certain Barkai qui s’était vu attribuer un marché public pour le compte du ministère de la Justice pour la livraison de véhicules pour les magistrats qui n’en étaient pas pourvus. Ce que le procureur explique, c’est que Jean-Bernard Padaré aurait cherché à soutirer de l’argent au commerçant plaignant en lui demandant de remettre de l’argent à un autre commerçant qui pourrait être un complice de l’ancien garde de Sceaux.


Accusations contestées


Des accusations que la défense de l’ancien ministre conteste et affirme pouvoir démonter un à un lors de l’audience de ce vendredi. Le collectif d’avocats continue de dénoncer des irrégularités dans la procédure enclenchée contre leur client à commencer par la qualification des faits. Selon ce collectif, on ne peut parler de flagrant délit, car les faits remontent à mi-2013.


Cabale politique


Autre irrégularité, toujours selon la défense, Jean-Bernard Padaré était ministre au moment du délit. Il ne peut donc être jugé devant une juridiction ordinaire comme c’est le cas aujourd’hui, mais uniquement par la Haute Cour de justice. Cette procédure serait, selon les avocats de Jean-Bernard Padaré, le résultat d’une cabale politique. Des accusations auxquelles le procureur promet de répondre ce mardi.

 

Source : RFI 

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