D’ambitieux chantiers défendus par le chef de l’État ne trouvent pas preneur à Paris. Idriss Débya déploré la faible présence des opérateurs hexagonaux dans son pays à l’occasion d’un petit-déjeuner organisé le 8 septembre par le Medef devant une quarantaine d’entre eux. Arrivé en avance pour cette réunion d’une heure et demie, le président tchadien a longuement évoqué le prolongement du réseau ferroviaire camerounais visant à amener le train jusqu’à N’Djamena. Un projet qui lui est cher, car facteur de désenclavement pour son pays. Las, sa voix n’a pas suffisamment porté pour les acteurs ferroviaires au 8e étage du siège de l’organisation patronale où la réunion s’est tenue. Frédéric Bardenet, directeur Afrique de la SNCF, était même absent alors qu’il était pourtant inscrit comme participant.

Qu’à cela ne tienne : Déby, qui a étonné l’assistance par sa maîtrise des dossiers, a évoqué la nécessité de renouveler de nombreux équipements et matériels de l’Armée nationale tchadienne, mais aussi valoriser les centaines de milliers de têtes du cheptel national. Des projets auxquels l’assistance a semblé plus réceptive. Enfin, le chef de l’État a vanté l’amélioration du cadre des investissements dans son pays grâce à une loi sur les partenariats publics-privés et le plan national de développement qu’il avait défendu, deux jours plus tôt, à Paris.

 

Tchadanthropus-tribune avec Africa intelligence

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